Ordre : Haplotaxida; Sous-Ordre : Lumbricina
Il existe de très nombreuses espèces de lombrics réparties sur toute la surface du globe, les plus grands vivant en zone tropicale.
En France, les espèces Lumbricus terrestris, Lumbricus rubellus ou Eisenia fetida sont les plus fréquentes. Certaines espèces vivent dans le bois mort et la matière en décomposition. D'autres circulent dans le sol essentiellement horizontalement, et d'autres encore verticalement (ce sont celles qui laissent des turricules caractéristiques en surface).
Dans l'étude Coûts et bénéfices de la biodiversité en Irlande, citée en mai 2009 par le gouvernement irlandais, les vers de terre rapporteraient 700 millions d'euros chaque année à l'Irlande par leur travail d'enfouissement du fumier de sept millions de bovins. Comme ils participent également au labourage, l'utilité économique des vers pourrait même dépasser le milliard d'euros.
Certaines espèces de lombrics sont élevées (lombriculture) et vendues pour la production de compost, ou pour la pêche.
Les vers anécique (ou vers de fumier) sont utilisés pour produire du lombricompost. Leur usage est tout à fait possible en appartement, car les vers dévorent presque immédiatement toutes les fractions de déchets en voie de décomposition. Les bactéries de la décomposition aérobie (celles du compost) sécrètent des enzymes qui dépolymérisent (hydrolysent) les protéines et polysaccharides des plantes et des restes animaux, elles servent de "plancton" aux vers qui les dévorent et transforment ces aliments ramollis en un masse noire inodore qui est un concentré de carbone et d'azote pour engraisser le sol du jardin et les jardinières.
Une autre application très prometteuse consiste à utiliser des vers pour épurer les eaux usées. Cette utilisation est plus économique et acceptable que les traitements classiques. Son expérimentation est en cours dans le village de Combaillaux.
Le nombre de vers de terre par m³ de sol régresse fortement dans les zones d'agriculture intensive. Il est mieux protégé par l'agriculture biologique qui s'en fait un allié, mais ils sont encore plus présent dans l'agriculture en semi direct. Il est pourtant plus présent dans les prairies. Certains pesticides sont conçus pour spécialement tuer les lombrics (par exemples pour les terrains de golf, football, etc.) ; ce sont les lombricides.
Les vers de terre sont omniprésents dans tous les sols tropicaux ou tempérés et leur diversité taxonomique est très importante (3 627 espèces lombriciennes recensées en 1994; estimées à 7 000, voire beaucoup plus, au total). Il n'est pas rare de trouver 200 à 250 vers de terre par m² dans des prairies tempérés. Des recensements montrent généralement que cette abondance est beaucoup plus réduite au sein des parcelles agricoles labourées et monoculturales. En effet, depuis un siècle, certains terrains sont passés de 2 tonnes de vers de terre à l'hectare à 50 kg.
La ligne directrice de l'OCDE pour les essais de produits chimiques «Ver de Terre, Essais de Toxicité Aiguë» permet de dégager la CL50 des produits testés.