Considérons une marche aléatoire isotrope sur le réseau
La marche aléatoire sera dite récurrente si et seulement si la probabilité que la particule repasse à l'origine O pour un certain instant t ultérieur fini vaut un.
Cette propriété de récurrence dépend fortement de la dimensionnalité de l'espace ; on peut en effet démontrer le théorème (Pólya - 1921) :
Certains disent parfois en plaisantant que ce théorème est au fondement du proverbe : « Tous les chemins mènent à Rome. » Le lecteur notera que, si l'on inclut les chemins « cosmiques », alors le proverbe est faux !
On sait en fait calculer la probabilité que le marcheur, parti initialement de l'origine, revienne à l'origine, et ce pour toutes les dimensions d > 2. Cette probabilité p(d) admet l'expression suivante (Montroll - 1956) :
où u(d) est une intégrale à d dimensions :
Le cas particulier d = 3 avait en fait déjà été obtenu précédemment par Watson, Mc Crea et Whipple, et Domb. L'expression analytique de l'intégrale n'a été obtenue qu'en 1977 par Glasser et Zucker :
où Γ(z) est la fonction Gamma d'Euler. On obtient donc en trois dimension une probabilité de retour à l'origine :
Les expressions analytiques de u(d) ne sont pas connues en dimension d supérieure à trois. On obtient les valeurs numériques suivantes :
On considère la marche aléatoire sur le plan
Chaque direction de saut est totalement indépendante de la direction du saut précédent.
La figure ci-contre montre un échantillon de trois simulations numériques indépendantes de marches aléatoires pour une particule : on a tracé les trois trajectoires obtenues.
La galerie ci-dessous contient quatre spécimens de marches aléatoires isotropes sur le plan
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