Palais des Arts (Marseille) - Définition

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Introduction

Palais des Arts de Marseille
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Présentation
Architecte Henri Espérandieu.
Date de construction 1864 - 1874
Classement Logo monument classe.svg classé Monument historique par arrêté du 18 novembre 1997.
Géographie
Latitude
Longitude
43° 17′ 45″ Nord
       5° 23′ 01″ Est
/ 43.295852, 5.383537
 
Pays France  France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Localité Blason ville fr Marseille (Bouches-du-Rhône).svg Marseille (2e)


Le Palais des Arts de Marseille situé au fond de la place Auguste-et-François-Carli (1er arrondissement), a été construit de 1864 à 1874 par l’architecte Henri Espérandieu.

Le Palais des Arts a été classé Monument historique par arrêté du 18 novembre 1997.

Historique

Le lycée impérial, actuellement lycée Thiers, créé en 1802 est installé dans les locaux de l’ancien couvent des Bernardines qui accueille également la bibliothèque de la ville, l’école des Beaux-arts, l’Académie de Marseille et le musée des Beaux-Arts. Devant le nombre croissant des élèves qui passe de 150 à sa création, à 506 en 1842, la réservation pour le lycée de l’ensemble des locaux de l’ancien couvent devient nécessaire.

Une convention signée le 22 juillet 1859 entre le maire Jean-François Honnorat, le recteur de l’académie et le préfet Besson prévoit une rétrocession au lycée de la totalité des locaux tandis que la mairie reçoit un terrain dit du « talus », ancien jardin du couvent de 7.500 m2. Ce terrain étant insuffisant pour accueillir l’ensemble des institutions expulsées de l’ancien couvent, le conseil municipal doit se décider à :

  • regrouper le musée des Beaux-Arts et un muséum d’histoire naturelle au plateau Longchamp
  • construire un bâtiment sur le terrain du « talus » qu’elle reçoit près du lycée pour y loger la bibliothèque municipale et l’école des Beaux-Arts.

Cette bibliothèque, fondée à la Révolution, est constituée par des ouvrages en provenance des diverses communautés religieuses : Chartreux, Minimes, Oratoriens. L’école des Beaux-Arts est fondée en 1752 grâce à l’initiative des peintres Bardon, Kappeler et Moulinneuf et du sculpteur Verdiguier sous le haut patronage du duc Honoré-Armand de Villars. Une subvention annuelle de 3.000 livres lui est accordée par la ville de Marseille. L’école est d’abord installée dans les locaux de l’arsenalqui venait d’être transféré à Toulon puis aux allées de Meilhan. La Révolution marque un coup d’arrêt car tous les modèles qui servaient aux élèves sont détruits. L’école est reconstituée en 1796 sous le nom d’école de dessin par le peintre Guenin, et installée également dans le couvent des Bernardines.

Description du bâtiment

L’auteur du projet est l’architecte Henri-Jacques Espérandieu et le conducteur des travaux Gaudensi Allar, frère aîné du sculpteur André Allar. L’édifice offre une structure en cube évidé avec un traitement différent pour la façade principale en pierre et la cour d’honneur intérieure en brique et chaînage de pierre.

Façade principale

La double destination de l’édifice se traduit sur la façade principale, la seule entièrement blanche en pierre de Tarascon (Saint-Gabriel), par deux avant-corps donnant accès à gauche à l’école des Beaux-Arts et à droite à la bibliothèque et au cabinet des médailles. Les locaux sont actuellement occupés par le conservatoire à rayonnement régional de Marseille qui porte le nom de Pierre Barbizet. Au-dessus de chaque porte se trouve une fenêtre à plein cintre surmontée de génies ailés portant un écusson frappé l’un de l’alpha, l’autre de l’oméga. Au sommet de ces avant-corps sont placées des niches dans lesquelles se trouve à droite le génie des sciences par François Truphème et à gauche le génie des arts par Louis-Félix Chabaud.

Sur cette façade Espérandieu a représenté les grandes époques de l’art. Pour cela il a placé entre les fenêtres dix bustes supportés par des piédouches d’ordre ionique ornés d’une palme, représentant les monarques personnalisant une grande époque. Au-dessus de chaque buste est gravée, dans un tympan, la plus belle réalisation de leur temps. Ces représentations sont, de gauche à droite, les suivantes

  • Sésostris, le Temple de Karnak, par Philippe Poitevin, Art égyptien
  • Périclès, le Parthénon, Art Grec
  • Auguste, Arc de Triomphe de Septime Sévère, Art Romain
  • Constantin, Façade de Sainte-Sophie, Art Byzantin
  • Charlemagne, Cathédrale d'Aix-la-Chapelle, par Marius Barneaud, Art Roman
  • Saint-Louis, Sainte-Chapelle, par Antoine Bontoux, Art Ogival
  • Léon X, Saint-Pierre de Rome, par Phimippe Poitevin, Art Italien
  • François Ier, Château de Chambord, par Salomon Laugier, Renaissance
  • Louis XIV, Dôme des Invalides, par Antoine Bontoux, Art Français
  • Napoléon Ier, Arc de triomphe de l’Étoile, par Liotard de Lambesc, Art Moderne.
Bustes de la façade principale
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Cour d’honneur

Dans la cour intérieure, le bâtiment est construit en petites briques rouges et en pierre. Un hémicycle supporté par des colonnes en granit du lac majeur fait saillie dans cette cour. En face de cet hémicycle se trouve le monument commémoratif d’Espérandieu, objet d’un concours national lancé en 1876, financé par souscription publique. Le buste hors concours est sculpté par André-Joseph Allar ; le piédestal orné de médaillons représentant les œuvres majeures de l’architecte (Basilique Notre-Dame de la Garde, palais Longchamp, École des Beaux-Arts) est de Joseph Letz (1838-1890), architecte du département et lauréat du concours. Espérandieu est représenté à mi-corps un carnet de note à la main.

Dans cette cour on a inscrit sur des cartouches placés sous les fenêtres, les noms des grands architectes, sculpteurs et peintres : Brunelleschi, Bramante, Philibert Delorme, Jean Bullant, Mansart, Michel-Ange, Jean Goujon, Germain Pilon, Coustou, Coysevox, Léonard de Vinci, Le Titien, Le Corrège, Poussin, Rembrandt et Lesueur.

Bâtiment annexe

Palais des Arts
Fontaine par Jules Cavalier

Pour le bâtiment annexe donnant sur un jardin public situé à l’angle formé par les rues de la Bibliothèque et celle des Trois-Mages, Espérandieu adopte pour décorer le mur aveugle, une fontaine sculptée par Jules Cavalier avec une perspective en trompe-l’œil ornée d’un masque à l’antique. Dans ce jardin public se trouve le monument élevé rue Paradis par le préfet Charles Delacroix puis transporté place Saint-Ferréol. C’est une colonne de granit provenant de l’abbaye de Saint-Victor, surmontée du génie de la santé par Chavigny. Ce génie est représenté sous la forme d’un amour joufflu relevant d’une main le flambeau de la vie et de l’autre couronnant les noms des héros de la peste de 1720

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