Le trouble connu sous le nom de « paralysie de sommeil » peut se manifester aussi bien au moment de l'endormissement (état hypnagogique) que du réveil (état hypnopompique). La personne est réveillée, mais se retrouve complètement immobilisée et ne peut même plus respirer profondément. Seules les paupières peuvent encore bouger. La paralysie du sommeil est souvent accompagnée d'hallucinations, ce qui la rend particulièrement angoissante pour la personne qui en fait l'expérience. La paralysie du sommeil dure entre quelques secondes et plusieurs minutes mais rarement plus de 10 minutes. La personne revient ensuite spontanément à son état normal.
On connaît peu de choses sur la physiologie du trouble de l'éveil pendant la paralysie du sommeil. Cependant, certains suggèrent que cela pourrait être lié à l'inhibition post-synaptique de motoneurones dans la région pontique du cerveau. En particulier, de bas niveaux de mélatonine peuvent stopper le courant de dépolarisation des nerfs, ce qui empêche la stimulation des muscles.
Ce trouble est fréquemment associé à la narcolepsie. Cependant diverses études suggèrent qu'environ 25 % de la population générale l'expérimente au moins sous une forme légère une fois ou plus dans la vie. Il a été noté que divers facteurs augmentent la probabilité de paralysie et d'hallucinations :
Ces hallucinations varient généralement selon l'individu, mais certaines sont plus communes à l'expérience que d'autres.
La plus courante
Très courantes
Assez courantes
Moins courantes
Rares
La technique la plus efficace est sans doute de se concentrer sur sa respiration puis d'en reprendre le contrôle (la respiration est la sensation corporelle la plus facile à ressentir lors d'une paralysie du sommeil). Très rapidement certaines sensations corporelles reviennent, notamment aux extrémités (doigts, orteils), il faut alors bouger ces parties du corps pour dégourdir les membres. La totalité des sensations reviennent généralement assez rapidement (généralement moins d'une minute). Le fait de se concentrer directement sur les extrémités de son corps et d'essayer de les faire bouger peut mettre fin à la paralysie, cependant cette technique est plus ou moins efficace (voire inefficace) selon la puissance de la crise (en cas de sensation de vibration par exemple) et peut faire paniquer davantage si l'on n'y parvient pas . En faisant disparaître la peur qui accompagne le phénomène, on fait aussi disparaître les expériences désagréables. En général, les épisodes de troubles se déroulent sur une période de temps limitée. Plus l'âge augmente et plus la probabilité de tels troubles diminue.
La paralysie du sommeil n'est pas obligatoirement un phénomène effrayant. Il semblerait que les sensations effrayantes, les hallucinations qu'expérimentent les personnes victimes d'une paralysie du sommeil ne viennent en fait que de leur état d'esprit. Le fait d'être paralysé provoque la panique et la panique déclenche des hallucinations désagréables. Plusieurs personnes étant victimes de paralysie du sommeil ont découvert qu'il était possible de contrôler les hallucinations durant une paralysie du sommeil. Il vous suffit d'imaginer par exemple que vous flottez à la surface d'un grand lac pour immédiatement sentir votre corps flotter dans de l'eau avec des sensations parfaitement reproduites. Chaque sensation imaginable peut-être ressentie pour peu que l'on garde son calme, sachant qu'une paralysie du sommeil ne représente aucun risque. Une paralysie du sommeil peut aussi conduire à un rêve lucide, c'est-à-dire un rêve où l'on sait qu'on rêve, dont il est alors possible de prendre le contrôle et où les sensations sont en général fidèles à la réalité.