Plante médicinale - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Utilisation médicinale des plantes : une vieille histoire

On a trouvé la trace de l’utilisation des plantes 5 000 ans avant J.-C. en Chine. En Mésopotamie et en Égypte, tablettes cunéiformes et papyrus témoignent du recours aux plantes. Dans le monde occidental, les observations cliniques des effets des plantes par Hippocrate marquèrent l'intérêt pour ces remèdes. De siècle en siècle, Théophraste, Aristote puis Pline et Dioscoride approfondirent la connaissance des plantes et de leurs propriétés. L’ouvrage de Dioscoride (1er siècle avant J.-C.) — le “ De materia medicanote 3 — décrit plus de cinq cents plantes et leur utilisation : il restera une référence jusqu’au XVIIIee siècle. Il en sera de même des travaux de Galien, médecin de Marc-Aurèle, considéré comme le fondateur de la pharmacie. Par la suite, le développement des routes commerciales vers l’Inde et l’Asie, aussi bien que la diffusion de la culture arabe, enrichirent l’arsenal thérapeutique végétal. La découverte du Nouveau-Monde et de la richesse de sa flore eut une incidence forte tant sur l’alimentation (pomme de terre, tomate, maïs, etc.) que sur la pharmacopée (ipéca, quinquinas, baumes, etc.).

Après les progrès fulgurants de la botanique systématique (Linné, Jussieu et beaucoup d’autres) vint l’heure de la première édition de la Pharmacopée française (1818) et le règne des chimistes qui isolèrent une série impressionnante de molécules : morphine (1817), codéine (1832), acide salicylique et, dans la seconde moitié du XIXe siècle : quinine, strychnine, colchicine, cocaïne, ésérine.

Les progrès de la physiologie, puis de la pharmacologie, permirent de comprendre les mécanismes d’action de ces substances naturelles. Depuis quelques décennies, la compréhension des relations qui existent entre la structure d'une molécule et son activité biologique permet la conception et la fabrication de médicaments synthétiques aux performances améliorées ou aux effets indésirables mieux contrôlés.

Aujourd’hui, des inventaires systématiques, des enquêtes ethnobotaniques, l’extension de la recherche aux champignons — ce sont eux qui produisent les antibiotiques — et aux innombrables organismes marins, ainsi que des moyens puissants (criblage à haut débit) , permettent de sélectionner des substances qui, pour certaines, deviennent (ou deviendront) des médicaments, révèlent des mécanismes d’action originaux, ouvrent de nouvelles voies de synthèse. Dérivés de l’artémisinine, paclitaxel, docétaxel, ixabépilone, etc. témoignent de cet apport majeur des substances naturelles à la thérapeutique. Parallèlement, l’approfondissement de la connaissance des plantes d’usage traditionnel, tout comme l'amélioration des techniques de production et de contrôle, améliorent leurs qualités. L' évaluation clinique de leurs effets permet de mieux cerner ce qu’elles peuvent apporter à l’arsenal thérapeutique, au prix d'un risque généralement limité.

Page générée en 0.111 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise