Pommier domestique - Définition

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Nom scientifique

Le nom scientifique du pommier domestique prête lui aussi à controverse. On l'a appelé successivement Malus domestica Borkh. (1803), Malus communis - Poir. (1804), etc. (Voir synonymes plus bas) mais selon une étude de 2001, le nom scientifique du pommier domestique est finalement celui donné dés 1768 par Philip Miller Malus pumila (« pommier nain » selon la traduction littérale du latin). Nos pommiers domestiques actuels en sont donc des cultivars et doivent être nommés par exemple Malus pumila 'Granny Smith'.

Pommier en fleurs

Variétés du pommier

Le très grand nombre de variétés de pommier domestique s'explique par la structure génétique hétérozygote de l'espèce. En effet, le génome des pommiers est composé de chromosomes disposant d'allèles spécifiques d'auto-incompatibilité nommés allèles S1. Ainsi, dés qu'un S1 croise un autre S1 identique, la fécondation est bloquée. Le pommier doit donc toujours trouver des partenaires porteurs d'allèles compatibles pour pouvoir se reproduire. C'est ce phénomène qui aurait entraîné le développement d'une telle diversité de cultivars. C'est aussi pour cette raison que lorsqu'on sème des pépins même issus d'une même pomme, on peut obtenir des pommiers très différents les uns des autres.

Sélection de variétés anciennes

Sélectionnées par le Centre de Recherches Agronomiques de Gembloux (en Belgique) à l’intention des particuliers, les anciennes variétés de fruits certifiées « RGF » (pour « Ressources Génétiques Fruitières ») affichent une faible sensibilité aux maladies ainsi que de hautes qualités fruitières. Les planter au jardin est une bonne façon de participer à la préservation de la biodiversité.

Description du pommier domestique actuel

Le pommier domestique est un arbre hermaphrodite à feuilles caduques. Selon les variétés, il mesure de 2 à 15 mètres et peut être soumis à la taille ou élevé en plein-vent. Il fleurit en mai (fleurs roses) et donne des fruits acides (pommes à cidre) ou sucrés (pommes à couteau ou de table).

Il peut vivre plus de 100 ans mais les arbres cultivés en verger sur des porte-greffes nains (type M9) sont généralement remplacés tous les 15 ans car leur fécondité commence à baisser. Les arbres de haute tige peuvent, eux, bien produire jusqu'à l'âge de 30 ans.

La pomme est en partie vrai-fruit pour le trognon comprenant les pépins, organes de reproduction, et faux-fruit pour la chair qui dérive du réceptacle floral.

Les feuilles du pommier sont simples, à limbe denté et à disposition alterne.

Chaque bouton à fleurs donne une inflorescence de 5 fleurs hermaphrodites à symétrie radiaire disposant chacune de cinq pétales blancs, un calice composé de 5 sépales, environ 20 étamines et un pistil se divisant en 5 styles. L'ovaire a 4 carpelles contenant 2 ovules, ce qui donne généralement 10 pépins mais certains cultivars en ont davantage. 'Liberty' et 'Northern Spy', par exemple, produisent entre 12 et 18 pépins et le porte-greffe 'Ottawa 3' donne souvent entre 20 et 30 pépins.

L'écorce du pommier et les pépins de pommes renferment un hétéroside, le cyanure, qui est toxique à haute dose mais totalement inoffensif pour l'homme en cas d'ingestion de quelques pépins.

Ennemis du pommier

Les principaux ennemis du pommier sont les suivants :

Maladies

Les maladies les plus répandues chez les pommiers sont :

  • la tavelure (Venturia inaequalis); se maîtrise avec des fongicides du mois de mars au mois de juin.
  • l'oïdium (Podosphaera leucotricha); se contrôle avec du soufre (mouillable ou fleur).
  • le chancre du collet (Phytophtora cactorum); se traite grâce à la « bouillie bordelaise » appliquée à la fin de l'automne (chute des feuilles) et à la fin de l'hiver.
  • le feu bactérien, dû à Erwinia amylovora, heureusement rare; cette maladie est incurable et nécessite la brûlure complète des arbres atteints.
  • la maladie des taches liégeuses;
  • la mosaïque du pommier;
  • le monilia -ou moniliose- (monilia fructigena).
  • la prolifération du pommier ou phytoplasme du pommier

Ravageurs

Contre certains insectes, il est possible d'utiliser des insecticides naturels qui s'avèrent efficaces. Les pucerons peuvent être combattus par une lutte dite « intégrée » à base de larves de coccinelles. Le carpocapse peut se contrôler avec des « pièges à phéromones ».

  • le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea);
  • le puceron lanigère du pommier (Eriosoma lanigerum);
  • le puceron vert migrant du pommier (Rhopalosiphum insertum);
  • le puceron vert non migrant du pommier (Aphis pomi);
  • le carpocapse (Cydia pomonela et C. janthinana), communément appelés « ver du fruit »
  • le cémiostome du pommier (Leucoptera malifoliella);
  • la cochenille jaune des arbres fruitiers (Quadraspidiotus piri);
  • la cochenille ostréiforme (Quadraspidiotus ostraeiformis);
  • la cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi);
  • l'hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea);
  • l'hyponomeute du pommier (Yponomeuta malinellus);
  • la sésie du pommier (Synanthedon myopaeformis);
  • la tordeuse rouge des bourgeons (Spilonota ocellana);
  • la zeuzère (Zeuzera pyrina);
  • le cossus gâte-bois (Cossus cossus);
  • les acariens rouges (Panonychus ulmi);

Bien d'autres insectes peuvent, ici ou là, provoquer des dégâts, d'autant plus redoutables et importants que la densité des vergers de pommiers est grande.

Carences

Elles apparaissent surtout en sols calcaires. Les pommiers sont, selon leurs porte-greffes, sensibles au manque de : zinc, magnésium, manganèse, bore, fer. Les éléments principaux (azote, phosphore, potassium) sont quelquefois aussi la cause de symptômes de carences -en général, décoloration assez caractéristique d'une zone de la feuille.

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