Santa Maria del Fiore - Définition

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Les édifices pré-existants

À la fin du XIIIe siècle, la Platea Episcopalis, l'ensemble épiscopal de Florence, présentait les trois édifices qui le composent encore actuellement mais avec des proportions complétement différentes. L'actuelle place San Giovanni était à peine plus qu'une rue élargie faisant le tour du baptistère Saint-Jean, qui était alors le véritable cœur de l'ensemble. Il était juste complété par son attique et son toit en marbre en forme de pyramide octogonale. À l'est, aussitôt franchie la Porte du Paradis, qui n'était pas encore ornée de ses portes en bronze faites par Ghiberti, apparaissait le seuil de l'église Santa Reparata qui disposait à son extrémité orientale d'un véritable chœur harmonique muni de deux campaniles.

Comme couronnement de cette Platea Episcopalis se dressait aussi l'ancienne église San Michele Visdomini, plus tard déplacée plus au nord, qui se trouvait sur le même axe Baptistère/Dôme, ainsi que le plus ancien hôpital florentin. Au sud se dressaient les habitations des chanoines, elles-mêmes organisées autour d'un cloître central.

La cathédrale Santa Reparata, bien qu'ancienne et vénérée, ne convenait plus en tant qu'église d'une cité en forte expansion, riche et puissante, qui venait juste de régler ses comptes avec sa rivale, Sienne, et avait imposé son hégémonie sur un échiquier toscan chaotique.

Santa Reparata est décrite par Villani comme « de forme trop grossière et trop petite pour une cité si établie » et dans les documents communaux comme « tombant en décrépitude ». Par ailleurs cet édifice religieux servait de siège au gouvernement de la République de Florence qui décida, en 1294, d'ordonner la reconstruction de l'église avec des dimensions telles qu'elle devrait éclipser les cathédrales des cités adverses, dont Pise et Sienne.

Un accent particulier a donc été mis sur la richesse de sa construction afin de démontrer la puissance de la cité.

La coupole

La coupole domine la plaine de Florence

Il reste, dans la cathédrale, une grande cavité large de 13 mètres, placée sur un tambour à une hauteur d'environ 60 mètres, et personne, jusqu'alors, ne s'est encore posé la question de trouver une vraie solution pour sa couverture.

En 1419 un concours public est lancé pour le projet de la coupole, ou même seulement de machineries aptes à soulever de poids à des hauteurs encore jamais atteintes pour une construction sur voûte, auquel de nombreux compétiteurs participent. Ce concours, généralement considéré comme le point de départ de la construction de la coupole, ne décerne la victoire officielle à personne. Le considérable prix mis en jeu ne sera en fait jamais attribué. Filippo Brunelleschi, qui était revenu exprès de Rome pour travailler sur la coupole, était déjà (ainsi que les archives l'enregistrent) en train de construire un modèle pour le compte de L'Opera del Duomo (Musée de l'Œuvre du dôme). À la fin, il est décidé de lui confier la construction ainsi qu'à Lorenzo Ghilberti, lequel avait déjà arraché à Brunelleschi le contrat pour la porte du paradis.
Dans la description des travaux que dresse Filippo pour les œuvres de l'Arte della Lana (responsable de la bonne marche de la construction) il est établi que l'on choisit de commencer à construire la coupole jusqu'à la hauteur de trente coudées et puis, suivant le comportement des murs, de décider comment continuer. La hauteur indiquée est celle à laquelle les briques doivent être posées à un angle tel (par rapport à l'horizontale) qu'elles ne peuvent être maintenues à leur place par le mortier à prise lente seul connu des maçons de l'époque (La technique romaine du ciment à base de pouzzolanes n'est plus en usage) avec pour conséquence le risque très grand de glissement à l'intérieur des murailles. Un autre grave problème est la différence de largeur des côtés du tambour, qui demande une précision extrême dans la pose des lits de brique de façon à ne pas créer d'interruption dangereuse au sein de la structure de la muraille. Pour se souvenir des périls qui guettent une construction mal ajustée, il suffit de regarder quelques mètres plus bas pour voir la vaste crevasse qui s'est ouverte dans le mur, encore frais, d'une des demi-coupoles du chevet en arc trilobé.

La décoration intérieure de la coupole

Décoration de la coupole, vue 1
Décoration de la coupole, vue 2

Au départ, Brunelleschi avait prévu de recouvrir la coupole de mosaïques dorées, sur le modèle du baptistère situé juste en face, afin de refléter au maximum la lumière provenant de la lanterne. Sa mort, en 1446, met fin au projet et la coupole est finalement simplement enduite de blanc.

En 1568, le Grand-duc de Toscane, Cosme Ier de Médicis (1519-1574) décide de recouvrir cette couche de chaux brute. Il confie le projet à son artiste officiel : Giorgio Vasari (1511-1574). Souhaitant rivaliser avec le défunt Michel-Ange (1475-1564), Vasari choisit le thème du Jugement Dernier pour recouvrir les quelques 4000 m2 de surface. Il conçoit le contenu du programme iconographique avec son ami humaniste Raffaello Borghini (1537-1588) et commence les études préparatoires dès 1571. Il meurt trois en plus tard, laissant les trois-quart du décor inachevés.

L'année 1574 est ainsi marquée par le décès de Vasari mais également de Cosme 1er. Son fils et successeur, François Ier de Médicis (1541-1587) souhaite terminer ce vaste dessein et en confie le soin à Federico Zuccaro (1542-1609).

L'ensemble est achevé en 1579 et inauguré le 30 août.

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