Santa Maria del Fiore - Définition

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L'astronomie dans la cathédrale

L'astronome Paolo Toscanelli (qui avait aidé Brunelleschi pour les calculs de la construction de la coupole) établit, en 1468, le premier gnomon moderne en faisant pratiquer une ouverture circulaire sur le dôme de la cathédrale de Florence, qui, donnant une image grande et nette du Soleil sur la ligne méridienne tracée par une bande de marbre du pavé, lui sert à déterminer les points solsticiaux, les variations de l'écliptique, et pour corriger les Tables alphonsines.

Un instrument de ce type existait dans le baptistère de San Giovanni dès les années 1000 (l'ouverture a été depuis rebouchée) mais en 1474, l'astronome Toscanelli profita de travaux complémentaires sur la coupole pour installer ce globe de bronze comportant une ouverture circulaire de 4 centimètres de diamètre environ qui donnait une image parfaite de l'astre. En étudiant le rapport entre la hauteur et le diamètre du trou, il obtint une authentique image solaire sténopéique, c'est-à-dire en réduction, permettant de visualiser les tâches solaires, l'avancée des éclipses et même les rares passages de Vénus entre le soleil et la terre.

L'utilisation la plus importante du gnomon à l'époque fut de stabiliser le solstice, c'est-à-dire la hauteur annuelle maximale atteinte par le soleil à midi et, de ce fait, la durée de l'année elle même. Ces observations, et d'autres analogues - telles celles effectuées en 1510 et retracées par un disque en marbre situé dans le pavement de la chapelle della Croce dans l'abside droite de la cathédrale -permirent de convaincre le pape Grégoire XIII de la nécessaire réforme du calendrier en alignant la date solaire avec la date officielle et donna lieu à la création du calendrier grégorien en 1582.

Dans les siècles suivants, l'instrument a été utilisé pour des expériences plus ambitieuses, comme celles en 1754, de l'astronome Leonardo Ximenes, de la cour grand ducale, qui se proposa d'étudier si l'inclinaison de l'axe terrestre variait dans le temps, une question qui faisait objet de débats animés entre astronomes de l'époque. Ses observations, confrontées à celles de 1510, furent encourageantes et répétées au fil des ans lui permirent de calculer une valeur de l'oscillation terrestre, d'ailleurs pertinente par rapport aux données actuelles. Ce fut lui aussi qui traça la ligne méridionale en bronze située sur le pavement de la chapelle de la Croce (qui abrite le globe de Toscanelli.) Il laissa à sa mort une rente pour l'institution de la chaire d'astronomie expérimentale qui devint le premier noyau de l'observatoire Ximéniano. Quelques décennies plus tard, le gnomon de Sainte Marie des Fleurs devint obsolète tant par la découverte de nouveaux moyens d'observation plus précises, tant que parce que l'on s'aperçut que les mesures étaient faussées par les petits mouvements de la coupole du fait des variations de la température extérieure.

De nos jours l'évocation de ces observations a pris une tournure historique et touristique, et a lieu tous les ans le 21 juin à 12 heures, heure solaire (13 heures heure légale). Du fait d'échafaudages elle n'a pu avoir lieu ni en 2005 ni en 2006.

Le niveau souterrain

Sous la cathédrale de difficiles travaux de fouilles sont réalisés entre 1965 et 1974. Pendant des siècles, la zone souterraine de la cathédrale fut utilisée pour enterrer les évêques de Florence. L'histoire archéologique de cette zone a été reconstituée récemment, d'après les restes d'habitations romaines et de pavements paléo-chrétiens jusqu'aux ruines de la vieille cathédrale Santa Reparata. On accède aux fouilles par une échelle dans la nef de gauche. Près de l'entrée se trouve la tombe de Fillipo Brunelleschi comme une nouvelle preuve de la grande estime que portent les Florentins au grand architecte de la coupole.

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