Les sarcelles d'été et d'hiver avaient en Occident la réputation d'être des mets délicats, Pierre Belon, puis bien d'autres après lui l'évoqueront, les Romains auraient même tenté d'en domestiquer. La sarcelle d'hiver n'échappe pas à cette réputation.
Malgré l'intensité de cette chasse, les populations semblent rester stables en France et en Amérique du nord. Les prélèvements cynégétiques semblent être compensés par l'augmentation du nombre de zones protégées ou aménagées.
Depuis les années 1990, la population finlandaise de sarcelles d'hiver est en déclin. On ne connaît pas le statut actuel des populations russes.
Cependant, du fait de sa large répartition et de la relative stabilité de ses effectifs, BirdLife International considère cette espèce comme « sécurisée ». De même, l'IUCN a classé cette espèce dans la catégorie « préoccupation mineure » (LC).
Cette espèce a fait l'objet d'une surveillance de la part du CITES, en annexe III, pour le Ghana entre 1976 et 2007, et pour le Danemark entre 1977 et 1984. Actuellement, la sarcelle d'hiver ne bénéficie d'aucune protection de la part de cet organisme.
Cette espèce fait partie de la liste des oiseaux protégés par le Migratory Bird Treaty Act De même, certaines populations de cette espèce sont concernées par l'Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie : les populations de l'ouest sibérien, du sud-ouest asiatique et du nord-est africain sont classées en catégorie B2 (populations vulnérables : plus de 100 000 individus mais déclin de la population). Les autres populations sont considérées comme non menacées.
Cet oiseau est classé, comme tous les Anatidés, en annexe II de la Convention de Bonn, mais cette décision n'est pas appliquée sur le terrain. Il figure aussi en annexe III (faune protégée) de la Convention de Berne, mais en annexe II et III (chasse et commerce autorisés) de la Directive oiseaux européenne.
Le terme Anas viendrait d'une racine indo-européenne (anut, antis) qui désigne le canard.
Le mot sarcelle vient du latin querquedula (la sarcelle) et aurait pour origine une onomatopée figurant son cri. De même, le nom scientifique crecca est une onomatopée de « creck » ou « queck », comme le nom vernaculaire d'autre d'autres langues européennes.
Le suffixe d'hiver permet de distinguer cette sarcelle, présente en hiver en France, de la sarcelle d'été, qui passe l'hiver plus au sud.
De nombreux pays ont émis des timbres à l'effigie de cet oiseau.
La Biélorussie en 1996, la Belgique en 1989 et 2007, la Croatie (Bosnie-Herzégovine) en 2007, Taïwan (Chine) en 1960, la France en 1960, la Gambie en 1997, 2000 et 2001, la Grenade en 1995, la Hongrie en 1988 et 1989, l'Islande en 1997, l'Irlande en 1996, Israël en 1989, Jersey en 2004, Kiribati en 2001 et 2008, le Liberia en 2001, la Malaisie en 2006, les îles Maldives en 1995, les îles Marshall en 1992, la Mongolie en 1991, les Philippines en 2007, la Pologne en 1985, le Portugal en 2000, l'URSS en 1989, la Syrie en 2003, le Turkménistan en 2002, le Vatican en 1989, la République du Yémen en 1990 et la Yougoslavie en 1989.
Sa représentation, moins courante, existe cependant : Antigua & Barbuda en 1995, Barbuda en 1997, la Gambie en 2001, et Kiribati en 1999.