En mathématiques, et plus particulièrement en géométrie, un simplexe est une généralisation du triangle à une dimension quelconque.
En géométrie, un simplexe ou n simplexe est l'analogue à n dimensions du triangle. Un simplexe tire son nom du fait qu'il soit l'objet géométrique clos le plus "simple" qui a n dimensions, par exemple sur une droite (1 dimension) l'objet le plus simple à 1 dimension est le segment, alors que dans le plan (2 dimensions) l'objet le plus simple à 2 dimensions est le triangle, et dans l'espace (3 dimensions) l'objet le plus simple à 3 dimensions est le tétraèdre (pyramide à base triangulaire).
Plus exactement, un simplexe est l'enveloppe convexe d'un ensemble de (n+1) points utilisé pour former un repère affine dans un espace euclidien de dimension n, ce qui signifie que :
Les coordonnées des sommets du simplexe (dans le repère formé de ses sommets) sont alors :
Le nombre n est appelé la dimension ou degré ou même l'ordre du n simplexe s. Par exemple, un 0 simplexe est un point, un 1 simplexe est un segment, un 2 simplexe est un triangle, un 3 simplexe est un tétraèdre, un 4 simplexe est un pentachore (ou pentatope), etc... Comme le simplexe à 0 dimension est déjà le point (qui n'est pas rien, car il existe), on utilise alors pour signaler qu'il n'y a rien du tout, la dimension -1, qui n'a qu'un sens théorique.
Soit donc s un simplexe formé par les point a, ..., a, x un point de s, on peut écrire de manière unique:
où les t sont les coordonnées barycentriques de x relative à a, ..., a. On remarque la ressemblance entre cette formule et celle de l'équilibre d'un objet en physique mécanique statique :
Un simplexe régulier est un simplexe qui est aussi un polytope régulier (c'est-à-dire que toutes ses arêtes sont de même longueur, que ses faces sont de même nature géométrique, et s'organisent de la même façon dans les mêmes quantités à chaque sommet).
Le mot "simplexe" a été donné par Pieter Hendrik Schoute en 1902, mais Ludwig Schläfli avait déjà démontré l'existence des simplexes réguliers pour tout dimension n (donc des simplexes tout court) lorsqu'il a prouvé qu'il y avait toujours au moins trois polytopes réguliers pour toute dimension supérieure à 3 (à savoir le n simplexe, ainsi que le n hypercube et le n hyperoctaèdre).