Trans-Mediterranean Renewable Energy Cooperation - Définition

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Critique / Avantages

Les centrales thermosolaires consomment des quantités appréciables d'eau douce, une denrée rare en zone aride.

Ces centrales consomment beaucoup d'eau douce (un problème en zone aride) et conduisent à diminuer l'albedo du désert, d'où un forçage radiatif positif contribuant au réchauffement.

Le stockage thermique implique de recourir à des quantités énormes de sels fondus (nitrates etc.) issus de la chimie lourde En France, ces installations sont classées SEVESO.

Le kWh solaire à concentration thermodynamique coûte cher, même s'il est produit en Afrique du nord avec une main d'oeuvre bon marché. En Espagne, le tarif de rachat à 27 centimes d'euros a attiré les investisseurs. Le kWh éolien est à 7 centimes, le kWh nucléaire à 5,5 centimes.

DESERTEC implique un mode de production très centralisé de l'énergie.

Chakib Khelil, Ministre algérien de l'énergie a déclaré : " Je n'ai aucune idée sur ce projet et je ne peux faire aucune réflexion. Ce projet n'a jamais été présenté au ministère ni aux entités concernées. Donc nous n'avons pas d'opinion sur ce projet (...) S'il s'agit uniquement d'implanter des panneaux sur notre sol et exporter de l'énergie solaire vers leurs pays, nous ne sommes pas intéressés " (...)

Stephan Kohler, directeur de l’agence allemande de l’énergie (DENA) : « La construction de centrales solaires en Afrique du Nord est judicieuse. Le transport de l’électricité sur 3 500 km vers l’Allemagne l’est beaucoup moins. On a besoin de cette énergie sur place »


Hermann Scheer, prix Nobel alternatif qui est à l'origine des lois allemandes sur les énergies renouvelables, considère ce projet comme dangereux et inutile étant donné que l'Europe à assez de sources renouvelables à exploiter sur son sol, ceci à un coût inférieur.

Gregor Czisch, expert des énergies renouvelables, souligne que le kWh solaire thermique coûte très cher. Il indique que le coût actuel du kWh des centrales du sud de l'Espagne est de 23 centimes (l'Espagne, pays champion du monde au niveau croissance du thermosolaire a mis en place un tarif de rachat à 26 centimes qui a attiré moult investisseurs) , et que le kWh des centrales thermosolaires sahariennes sera de l'ordre de 16 centimes, soit beaucoup plus que le kWh éolien (6 à 7 centimes) ou que le kWh hydroélectrique (moins de 3 centimes).

Franz Alt, auteur et journaliste allemand qui a reçu de nombreux prix prestigieux : "En Allemagne, il y a 20 millions de bâtiments sur lesquels l'énergie solaire peut être produite. Pourquoi ce détour par l'Afrique ? (...) Construire des centrales solaires dans le Sahara a du sens pour alimenter Le Caire, Alexandrie, Tunis ou Alger, mais en Europe, une combinaison de toutes les sources renouvelables locales est meilleur marché que d'importer de l'électricité thermosolaire d'Afrique du nord."

L'Union africaine rejette ce projet car il conduit à la division en deux de l'Afrique et est perçu comme une nouvelle initiative néo-colonialiste.

L'importation d'électricité est risquée lorsque des considérations politiques sont en jeu. Mais contrairement au pétrole (oléoducs, pétroliers), au gaz (gazoducs) ou encore à l'uranium que l'on est obligé d'importer et qui sont des ressources limitées, l'énergie solaire est illimitée : les tensions sur la ressource sont donc nulles. Il existe cependant de fortes barrières politiques : la mise en place de ce concept implique une coopération entre les pays européens (la France favorise la production d'énergie nucléaire) et les pays du MENA.

La mise en place de ce concept serait plus facile à l'intérieur d'une confédération d'États (Australie ou États-Unis). En l'occurrence l'Organisation pour la recherche scientifique et industrielle du Commonwealth affirme que d'un point de vue théorique, purement technique, l'approvisionnement en électricité de l'Australie pourrait se faire intégralement à partir de centrales solaires thermiques. En Californie, les centrales solaires ont montré qu'elles fonctionnaient sur le plan technique au cours des 15 dernières années mais les coûts restent très élevés. Sans subventions, les projets disparaîssent.

Dr HADROUG Nasser, membre de DESERTEC UK : « Le projet DESERTEC permettra à l'Afrique d'améliorer son approvisionnement en Electricité, créera beaucoup d'emplois dans cette région et permettra aux entreprises locales de développer un savoir faire dans les energies solaire et éolienne, si les multinationales initiatrices de ce projet d'envergure mondiale y prévoient un transfert de technologies profitable aux pays propriétaires de ces déserts. »

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