La Coopération transméditerranéenne pour l'énergie renouvelable (TREC pour Transmediterranean Renewable Energy Cooperation) est une initiative du Club de Rome, de la Fondation hambourgeoise de la protection du climat et du National Energy Research Center of Jordan (NERC). Depuis sa fondation, en septembre 2003, elle a travaillé sur le concept « DESERTEC » pour évaluer une sécurité de l’énergie, de l’eau et du climat en EUrope, au Moyen-Orient (Middle East) et en Afrique du Nord (North Africa) (EU-MENA) en promouvant une coopération entre les pays de la « ceinture solaire » et de la « ceinture technologique ». Aujourd’hui la TREC est en train de réaliser ce concept en coopération avec des représentants du monde politique, industriel et financier.
Le noyau dur de la TREC est un réseau international de scientifiques, de politiciens et d’autres experts dans le domaine des énergies renouvelables et de leurs développements. Les membres de la TREC (environ 50 y compris Son Altesse Royale le Prince Hassan bin Talal de Jordanie) sont en contact régulier avec des gouvernements et des investisseurs privés, cherchant à mettre en valeur les bénéfices qui pourront être tirés de cette coopération sur l’énergie solaire et éolienne, sur le développement des concepts et sur les projets spécifiques à promouvoir dans ce secteur.
La TREC a été fondée dans le but de fournir de l’« énergie propre » pour l’Europe et pour la « ceinture solaire » d’une façon rapide et économique à travers une coopération entre les pays de l’EU-MENA. L’énergie, venant des déserts, complémentaire aux sources d’énergies renouvelables européennes pourra accélérer le processus de ralentissement des émissions de CO2 et également aider à accroître la sécurité d’approvisionnement Européen en énergie. En même temps elle pourra créer des emplois, de l’eau potable et une infrastructure améliorée pour la population du MENA.
La TREC est intervenue dans la réalisation de deux études qui ont permis d’évaluer le potentiel des énergies renouvelables dans le MENA, les besoins en eau et en puissance électrique que l’on peut attendre dans l’EU-MENA de nos jours à 2050, ainsi que la faisabilité d’un réseau intercontinental pour le transport d’électricité qui connecte l’UE (EU) à MENA (une EU-MENA-Connection). Ces deux études ont été financées par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la Nature et de la Sécurité Nucléaire (BMU) et celles-ci ont été réalisées par le Centre aéronautique et spatial allemand (DLR). Les rapports- ‘MED-CSP’ et ‘TRANS-CSP’ ont été achevés en 2005 et en 2006. Un rapport ‘AQUA-CSP’ à propos du dessalement solaire a été achevé à la fin de l'année 2007.
De nouvelles centrales thermiques solaires ont été construites en Espagne et aux Etats-Unis (l’Andasol 1 et 2, Solar Tres, PS 10, Nevada Solar One). Des projets sont en progrès en Algérie, en Egypte, en Maroc et plus de centrales ont été projetées en Jordanie et en Libye. Le Maroc a réalisé une loi – feed- in pour appuyer les renouvelables (le vent en particulier). Et en UE on s’a été mis à discuter sur la construction d’un réseau- super- CCHT à travers l’Europe (un Euro-Supergrid) et on est en train de former des projets de fermes éoliennes- offshore.
Afin de pousser la construction de centrales thermiques solaires et de turbines éoliennes en MENA, l’UE devrait donner support à une campagne pour renseigner les gouvernements du MENA qu’aujourd’hui déjà, ces dispositifs, considérés sur leur durées de vie et comparées aux centrales à pétrole ou à gaz, sont les alternatives plus favorables. Ceci réduirait l’utilisation intérieure de combustibles fossiles (qui vont coûter toujours plus chères) et en même temps rendrait possible pour les pays de la ceinture solaire la production de l’énergie propre de leurs déserts à usage local et à l’exportation.
Bien que dans les pays du MENA les centrales thermiques solaires fonctionnent déjà économiquement, plus de réductions de coûts seront nécessaires à rendre la CSP à une option d’exportation profitable à partir du MENA. Une croissance de la construction de ces centrales et un support pour l’Euro-Supergrid avec une EU-MENA-Connection aidera à baisser les coûts sur la période jusqu’à 2020. Pour atteindre ce but il serait serviable que l’UE donnait avis et support à propos de l’introduction possible de règlements- feed- in dans les pays du MENA conforme aux lois d’énergie renouvelable allemandes et espagnoles. Des garanties internationales aux contrats feed-in locaux ou des traités d’approvisionnement d’énergie pourraient aider à pousser la construction des centrales solaires et des turbines éoliennes.
On se trouve devant une très forte urgence de se mettre à des entretiens sur le développement du réseau- super- Euro avec une EU-MENA-Connection tel que proposé. Ceci faciliterait l’intégration optimale de toutes les sources renouvelables de l’Europe avec celles du MENA. L’initiation de l’EU-MENA-Connection pour la transmission de l’énergie propre à partir des déserts à l’Europe créerait une poussée d’investissements dans des sources renouvelables dans les pays du MENA et donnerait accès à l’électricité bon marché et propre pour l’Europe. La construction de réseaux- CCHT pour les premiers 10 GW, telle qu’écrite dans le scénario- TRANS-CSP, coûterait d’environ 5 milliards d’euros. Si l’EU-MENA-Connection commence par la transmission vers 2020, il faut que les entretiens à l’intérieur de l’UE et ceux avec les gouvernements du MENA (peut-être dans le cadre du partenariat- Barcelone) commencent si vite que possible.
En comparaison de la puissance de nouvelles centrales intérieures à fossiles et nucléaires, la puissance solaire de l’Afrique du Nord sera moins chère aux pays de l’Europe du Sud tels que l’Espagne et l’Italie si l’on commencera par la transmission en 2020. La réduction de coûts étant progressant et le réseau –EU-MENA s’étendant, ceci sera le cas dans la plupart des autres pays européens ultérieurement en 2030. La Connexion- EU-MENA réduisant les coûts de puissance telle que recherchée dans le scénario- TRANS-CSP exigera un investissement de 45 milliards d’euros jusqu’à 2050, et fournira des économies annuelles de 10 milliards d’euros. Un coût mince de l’électricité des déserts deviendra l’option la moins chère et la construction de l’EU-MENA-Connection paraîtra une nécessité pour les économies européennes.
En plus de ces mesures supportant directes la TREC présente deux projets pour aider à baisser les coûts de la CSP et à soulager des problèmes sociaux et politiques pressants en même temps. Les deux projets sont techniquement possibles, mais ils exigent un support financier et politique :
Vers le milieu du XXIe siècle, les pays du MENA pourraient avoir fait progresser l'utilisation de leurs déserts comme sources inépuisables d'énergie propre utilisable sur place et à vendre aux pays européens, en contribuant ainsi à diminuer les émissions des gaz à effets de serre à un niveau soutenable pour la planète. Le scénario des rapports du DLR, estime pouvoir réduire les émissions de CO2 issues de la génération d’électricité de 70 %, tout en permettant de de sortir du nucléaire, ceci avec des coûts d’électricité qui baisseront à long terme.
Des investisseurs spécialistes de l'électricité tels que le Français EDF, L'italien Enel, l'espagnol Red Electrica Espana, ainsi que des entreprises marocaines, tunisiennes et égyptiennes,s’intéresseraient au projet solaire Desertec selon le quotidien allemand Handelsblatt en septembre 2009.