Variations démographiques régionales en Suisse - Définition

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Introduction

Les variations démographiques régionales en Suisse.

La population de la Suisse évolue différemment selon les régions. De plaine ou de montagne, urbain ou rural, industrialisé ou agricole, attrait touristique ou pas : ces facteurs ont notamment influencés leur démographie.

Un recensement fédéral est effectué tous les dix ans depuis 1850.

Période de 1850 à 1880

Ère industrielle et du développement du chemin de fer. La croissance démographique, résultat de flux migratoires importants, est modérée sur l’ensemble de la Suisse.

L’émigration est présente dans les régions agricoles des cantons de Vaud et de Lucerne, ainsi que du nord du pays. L'importation de céréales est source de concurrence pour l’agriculture du pays.

Les vallées tessinoises et grisonnes, ont perdu jusqu’à la moitié de leur population du fait de l’émigration vers l’Amérique principalement.

Les régions du Jura (industrie horlogère) et de la Suisse orientale (industrie textile) voient leur population augmenter avec le développement de leurs activités industrielles.

Les villes se développent grâce au chemin de fer. D'autres régions croissent au bénéfice d'un solde de natalité positif : le Valais et la Suisse centrale.

Période de 1910 à 1941

Période opposée à la précédente : stagnation économique et repli sur les valeurs nationales. La proportion des étrangers passe de 16 à 5%, la natalité chute rapidement et le modèle de la petite famille s’impose et les disparités régionales s’estompent.

Crise de l’industrie horlogère dans le Jura, Effondrement définitif de la broderie en Suisse orientale et baisse de la demande dans le tourisme. Les vallées du sud des Alpes continuent de se dépeupler ainsi que les zones rurales de Fribourg et Vaud. La population des noyaux urbains stagnent ou régressent.

À l'inverse, les périphéries des villes croissent (initiation du phénomène d'agglomération). Parmi les régions rurales le Valais et la Suisse centrale se peuplent, de même que les Grisons.

Période de 1880 à 1910

Fort développement, transformation économique et sociale fondamentale.

L'immigration en provenance des États voisins et un taux de natalité élevé conjugué avec une mortalité en forte régression conduit à une forte augmentation de population.

Les grandes villes doublent de population : Zurich (+ 150%), Lucerne, St-Gall, Lausanne et Bâle (+ 120% ), Berne et Bienne (+ 100%) ainsi que, par exemple, les régions industrielles le long de l’Aar entre Bienne et Aarau.

Developpement de certaines communes touristiques (Montreux, Montana, Zermatt, Interlaken, dans la région des lacs tessinois, en Haute-Engadine, ainsi qu’à Davos et Arosa).

Comme la période précédente les zones rurales ainsi que les vallées tessinoises et grisonnes continue de perdre leur population. De même que les communes rurales du Jura.

Période de 1970 à 2000

La phase de haute conjoncture qui existait jusqu'alors cessa brusquement vers 1973/74 et eu pour conséquence une régression démographique durant 3 ans et ce n'est qu'en 1981 que le chiffre de population retrouve le niveau de 1974.

La natalité est à nouveau plus élevée dès la fin des années 80 et, grâce à une immigration renforcée; entre 1990 et 1997.

Tout le plateau suisse est en croissance mais avec des régions rurales isolées qui voient leur population baisser. Genève excepté, les villes-centres voient le nombre des habitants diminuer au profit des localités de périphérie avec les taux de croissance les plus élevés dans les couronnes extérieures des agglomérations. Par exemple : communes des districts de Nyon (agglomération de Genève), Morges, Échallens et Oron (Lausanne), Affoltern, Bremgarten, Dielsdorf et Uster (Zurich).

La vallée du Rhône en Valais, la Suisse centrale (plus spécialement à Nidwald et dans le district de Sursee), la région de Fribourg et le Tessin voient également leur population augmenter plus fortement que la moyenne.

Certaines communes situées dans les régions isolées dans l’espace alpin central et oriental, (comme le Gothard, la Vallée de Conches, l’Oberhasli bernois, Uri, la Surselva, le Val Blenio et la Léventine) ont des pertes de population parfois considérables. Par ailleurs, l’Emmental et l’Entlebuch, comme par le passé, voient leur population diminuer ainsi que certaines parties du Jura (Vallée de Joux, Ste-Croix, l’arrière-pays neuchâtelois, le Jura bernois, les Franches-Montagnes et l’Ajoie).

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