Volet médicinal de Thymus vulgaris - Définition

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Historique des usages

Antiquité

Il semble que, pendant longtemps, le thym ait surtout été employé en médecine et dans les rituels religieux ou magiques, ses usages culinaires se limitant à aromatiser le fromage et les liqueurs. Les Sumériens l’auraient utilisée à des fins thérapeutiques il y a plus de 5000ans. Les Égyptiens et les Etrusques s'en servaient pour embaumer leurs morts.

Les Grecs pour parfumer les temples en en brûlant les rameaux et parfumer l'eau des bains. Dans la mythologie grecque, le thym est né d'une larme versé par Hélène lors de la Guerre de Troie et transformé par les Dieux en plante bénie. Voilà pourquoi il symbolisait le courage. Dioscoride prétendra qu’elle est magique. Ce dernier et Théophraste connaissaient deux espèces de Thymos, l’un blanc, médicinal et très mellifère ; et l’autre noir qui « corrompt l’organisme et suscite la bile ».

Les Romains l’utilisaient eux pour purifier l’air et éloigner les animaux nuisibles de leurs appartements. Il était associé à la force et au courage ; et avant d'aller au combat, les militaires prenaient un bain au thym. Cette croyance superstitieuse a longtemps survécu car au Moyen-âge, les «demoiselles» brodaient encore du thym sur les emblèmes de leurs chevaliers, elles l'employaient aussi en eau de toilette et onguent pour entretenir leur beauté. Pour jouir d’un meilleur sommeil, les Romains en emplissaient leurs couches. La coutume qui, aujourd'hui encore, veut qu'une branche de thym glissée dans son oreiller permet de s'endormir, en est directement héritée. Le miel que les abeilles fabriquent avec son nectar est réputé depuis l'Antiquité et, encore aujourd'hui, il est récolté dans les régions du sud de l'Europe et est recherché des amateurs de produits fins. Les Romains ont probablement diffusé le thym en Europe durant leurs invasions, particulièrement dans les pays du Sud. Pline l'Ancien différenciait le Serpolet sauvage, serpentant le sol, du serpolet cultivé s'élevant à la hauteur d'une palme; et du serpolet spontané, plus gras et aux feuilles et rameaux plus blanc.

Moyen âge

Au Moyen Âge, on s'en est beaucoup servi pour masquer les mauvaises odeurs, notamment celles de la viande ou du poisson avarié. Ce serait par les moines que le thym fut répandu hors de la région méditerranéenne vers le Nord vers le XIe siècle. Sainte Hildegarde (XIIe s.) l’indiquait contre la lèpre, la paralysie et la pédiculose.

Les herbalistes du XVIe siècle n'hésitent pas à donner une longue liste de tous les maux qui peuvent être traités par le thym, depuis les crampes abdominales, le hoquet jusqu'aux morsures de n'importe quelle bête venimeuse.

Culpeper va jusqu'à lui donner la propriété de chasser les cauchemars. On ne sait pas exactement quand il a été introduit dans les pays du nord de l'Europe, mais chose certaine, il était déjà cultivé en Angleterre au milieu du XVIe siècle. Les premiers colons ont certainement aussi apporté des semences dans leurs bagages. En effet, dans son Journal de voyage en Amérique du Nord, le botaniste Pehr Kalm écrit, en date du 23 juin 1749, qu'il a vu, dans un jardin des concombres, du thym, de la marjolaine en assez bonne quantité. Probablement à cause des différences climatiques qui existent entre l'Angleterre et le Sud de la France, les jardiniers de ces deux pays ont sélectionné deux variétés de T. vulgaris passablement différentes l'une de l'autre, soit le thym « anglais » (ou thym d'hiver) et le thym « français » (ou thym d'été). Le second a la réputation d'être plus fin et plus savoureux que le premier, mais sa culture sous des climats plus frais est moins facile. Si bien, que c'est généralement le thym anglais que l'on trouve sur les marchés nord-américains. On trouve également, à l'occasion, du thym à saveur de citron, d'orange ou de carvi, qui permet des usages culinaires différents et, un peu partout dans les jardins, du thym serpolet.

Du XVIIIe siècle au XXe siècle

Plus utilisé à des fins culinaires que thérapeutique, c’est en 1719 que C.Neumann découvrit le « camphre du thym » nommé thymol par Lallemand en 1853.

Le Dr Paul Topinard (4 novembre 1830-20 décembre 1911), décrit en 1867 les propriétés du thym dans le bain comme stimulant révulsif puissants, utilisable contre les rhumatismes chroniques et les sciatiques rebelles, sans irriter le visage ni les yeux.

En 1884, Campardon lui attribue des propriétés sur la circulation et les centres nerveux, qui se manifestent par une plus grande amplitude du pouls, une augmentation des forces physiques, une meilleure digestion et le relèvement moral.

Chamberland démontra en premier en 1897 l’action bactéricide du thym (notamment vis-à-vis du bacille du charbon). D’autres expériences se succédèrent.

Le Dr H. Leclerc l’emploi dans la chlorose, dans l’asthénie nerveuse et dans tous les cas où il importe de stimuler la circulation capillaire et de favoriser la combustion organique.

Tonio Gordonoff (1933) range les préparations à base de thym parmi les sécrétomotrices, possédant en plus des propriétés sécrétolytique.

Flamm et Kroeber (1935), l'utilisent dans toutes les maladies infectieuses, du système respiratoire jusqu’au système gastro-intestinal, ainsi que la vessie.

Meyer et Gottlieb : L'essence de thym est beaucoup plus antiseptique que le phénol, l'eau oxygénée, le permanganate de potassium.

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