La société Ferrovia Genova Casella (FGC) est une petite entreprise ferroviaireitalienne qui exploite la liaison Gênes - Casella, localité distante de 25 kilomètres dans l'arrière-pays du chef-lieu ligure. Exploitant onze paires de trains par jour, elle transporte environ 250 000 voyageurs par an.
La ligne
La ligne électrifiée à voie étroite (écartement métrique), totalement électrifiée en courant continu à 2400 V (tension portée par la suite à 3000 V - norme FS) et à forte pente, fut mise en service en 1929. Elle part de la gare de Gênes-piazza Manin et suit un parcours totalement montagneux qui traverse trois vallées différentes : Valbisagno, Valpolcevera et Valle Scrivia. Elle touche également de façon marginale le Val Trebbia. Les rampes maximum atteignent 45 pour mille.
Le profil en long est le suivant : partant de l'altitude de 93 mètres en gare de Gênes-piazza Manin, on passe en neuf kilomètres à 364 mètres dans la localité de Trensasco, pour atteindre 410 mètres au terminus de Casella-Paese après avoir franchi la ligne de partage des eaux de Crocetta d'Orero, à 458 mètres, point culminant de la ligne. Aux trois quarts du parcours environ, la ligne traverse la commune de Sant'Olcese.
Gestion
Depuis 1949 sous le régime de la gestion gouvernementale " commissariale " sous l'égide du ministère des Transports, elle est gérée depuis 2002 par une société contrôlée par la région de Ligurie. C'est l'une des rares lignes ferroviaires en site propre qui n'ait pas été comprise dans l'unification du réseau intervenue au cours du XXe siècle (en particulier dans les années soixante).
La raison de son maintien est due principalement à l'absence de liaison alternative pour relier Gênes à Casella.
Il existe des projets de prolongement de la ligne depuis la gare de Gênes-piazza Manin - non loin du castello Mackenzie - jusqu'à la gare de Gênes-Brignole.
Est également à l'étude un allongement du parcours qui intéresse le quartier de Begato, au dessus de Rivarolo, de manière à relier - comme une sorte de métro léger qui complète l'actuel métro de Gênes - la circonscription occidentale avec le centre ville.
Sous réserve de réservation, il est possible d'affréter des convois entiers pour des mariages ou pour le transport de vélos, ainsi que pour des groupes importants.
Le tracé longe - sur le versant du Val Bisagno - la ligne de fortifications qui fait partie du groupe oriental des forts et des murailles de Gênes d'époque médiévale.
Pendant la dernière guerre, la ligne fut très utilisée par la nombreuse population génoise repliée dans les localités de l'arrière-pays à cause des bombardements qui touchaient la ville.
Chronologie
Gare de Gênes-Piazza Manin
1915 : les premiers projets se concrétisent par une convention en faveur de la société ferrovie elettriche liguri, créée spécialement dans ce but. La survenue de la Première Guerre mondiale impose un arrêt des travaux de réalisation de la ligne ferroviaire
1922 : la société Ernesto Breda s'adjuge l'appel d'offres pour la construction de la ligne aérienne (caténaire), du matériel roulant et de la sous-station électrique. Les travaux commencent.
24 juin 1929 : ouverture de la ligne, le parcours d'essai est effectué à l'aide d'une locomotive à vapeur.
1er septembre 1929: ouverture de la ligne au public.
1930 : achèvement à Casella du pont sur le torrent Scrivia.
1949 : la ligne passe en gestion gouvernementale commissariale.
1953 : prolongement en retour, et entièrement en chaussée routière, de la ligne entre l'ancienne et la nouvelle gare tête de ligne.
1975 : réalisation d'une opération de renouvellement de l'armement de la voie à l'aide de rails de 36 kg au mètre au lieu des rails de 27 kg d'origine.
1980 : élargissement du pont sur la Scrivia et déplacement en site propre du dernier tronçon de la ligne.
Matériel roulant
Gare de Gênes-Piazza Manin
Le matériel moteur est désigné par les sigles suivants :
Mariano Garzi, Piero Muscolino, "La Ferrovia dell'Appennino Centrale - Linea Arezzo Fossato", ed. Calosci, 1981
Giovanni Cornolò, Giovanni Villan, "Binari nel passato - La Società Veneta Ferrovie", ed. Albertelli, 1984
Roberto Cocchi, Alessandro Muratori, "Le ferrovie secondarie italiane - raccolta di fascicoli allegati alla rivista Mondo ferroviario", ed. del Garda, 1988-1996
Gianni Valente, "Treni & Sentieri - 51 camminate in Piemonte, Liguria e Valle d'Aosta con la strada ferrata", ed. Centro di Documentazione Alpina, 1994