L'achillée millefeuille (Achillea millefolium) encore appelée herbe de la Saint-Jean, herbe à dinde, herbe au charpentier, est une plante herbacée vivace de la famille des Astéracées.
La plante possède plusieurs noms vulgaires dont voici les plus courants; l'herbe aux coupures, herbe aux charpentiers, aux militaires, saigne-nez, sourcil de Vénus, herbe de Saint-Joseph, de Saint-Jean et aux cochers.
C'est une plante stolonifère vivace, aux tiges variant de 18 à 80 cm, aux feuilles finement bipennatilobées, doublement pennées vert foncé, très allongées et découpées en fines lanières courtes. Les fleurs sont souvent blanches, roses ou pourpres. Les fleurons du centre (fleurs en tube) sont jaunâtres. Les capitules aux sommets des tiges forment des ombelles.
La réputation de la plante comme médicinale remonte à la préhistoire, comme le montre les recherches archéologiques faites à Shanidar en Irak. Les hommes de Néandertal semblaient avoir une pharmacie rudimentaire basée sur les plantes, et l'une des huit plantes identifiées au moyen des grains de pollen trouvés sur ce gisement était l'achillée.
Le grec Dioscoride (Ier siècle) fut le premier a mentionner le millefeuille comme une plante incomparable pour traiter les plaies saignantes ainsi que les ulcères anciens ou récents.
Au IVesiècle, le médecin bordelais Marcellus Empiricus devait reprendre cette thèse pour recommander le millefeuille contre les saignements.
Jusqu'au XIXe siècle, elle a été utilisée pour accélérer la cicatrisation. C'est une plante comestible dont on peut utiliser les fleurs et feuilles aux propriétés toniques, digestives, hémostatiques, antispasmodiques, emménagogues, hypotensives, antihémorroïdales.
Durant la Première Guerre mondiale, un infirmier, faute de médicament, a soigné des blessures légères avec cette plante.
Yi Jing (le Livre des changements)
Traditionnellement, depuis plus de deux millénaires, des millions de Chinois utilisent, pour interroger l'oracle, 50 tiges d'achillée millefeuille, par un savant et répétitif système de calcul avec les tiges. Le procédé, censé favoriser le vide intérieur, la concentration sur la question posée et une certaine " adéquation à l'instant ", est également en faveur auprès de milliers d'Occidentaux s'intéressant à la pensée chinoise.