Train à crémaillière de Langres - Définition

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L'automotrice électrique, dite La zouille, longtemps exposée en plein air, a été transportée le 20 juin 2007 aux ateliers municipaux pour restauration
L'automotrice électrique, dite La zouille, longtemps exposée en plein air, a été transportée le 20 juin 2007 aux ateliers municipaux pour restauration[1]

Le Chemin de fer à crémaillère de Langres avait une longueur de 1 475 m, qui lui permettait de rattraper 132 m de dénivellation entre la Gare de Langres et la Ville haute. Compte tenu de la rampe de cette ligne, elle fut équipée d'une crémaillère, système Riggenbach

La traction fut à vapeur de 1887 à 1935 puis électrique de 1935 à 1971.

Création de la ligne

Après une tentative avortée de "funiculaire à crémaillère" [2], la Municipalité de Langres obtint la déclaration d'utilité publique d'un chemin de fer à crémaillère par la Loi du 30 juillet 1885.

Cette Loi prévoyait que la ligne serait soumise au régime des Voies ferrées d'intrérêt local (VFIL), et serait à voie métrique. Le gabarit du matériel était fixé à 2,40 m de large (2,90 m de largeur hors saillies) et une hauteur maximale de 2,90 m.

La ligne fut inaugurée le 6 novembre 1887.

Tracé

La ligne quittait la gare de Langres, traversait l'avenue de la Gare, puis tournait à gauche pour franchir les fortifications et arrivait au pied du rempart de la falaise. La crémaillère s'y accole, gravissait la hauteur de l'escarpement à pic qui sépare de la ville sur un viaduc de pierres puis débouchait dans la ville haute. La rampe atteignait 172 o/°°.

La ligne avait 3 arrêts :

  • Gare de Langres (altitude 335,66 m)
  • Langres-Saint-Gilles
  • Ville haute (altitude 467,61 m)

Une remise à une voie était implantée près de la gare basse, le dépôt constitué d'une remise à deux voies se trouvant près de la gare haute, à l'intérieur des remparts, dans un bâtiment de l'ancien couvent des Dominicains.

Traction vapeur

Le train à vapeur
Le train à vapeur

Le service était assuré de 1887 à 1935 par une rame composée d'une locomotive à vapeur, toujours placée vers la vallée, et de 2 voitures à voyageurs.

Compte tenu de la position de la locomotive par rapport à la pente, la machine avait une chaudière inclinée, de manière à ce que l'eau bouillante soit relativement horizontale.

Afin d'assurer la sécurité, la locomotive était équipée de 3 freins indépendants : frein à vis, frein à air comprimé et frein à contre-vapeur, chacun étant suffisants pour arrêter le train.

Les locomotives

L'exploitation

A l'origine de la ligne, 20 trains par sens la desservent entre 0h44 et 22h47 à la descente, 1h13 à 23h18 à la montée. Le trajet prenait 9 minutes à la descente et 10 minutes à la montée.

En 1902, la crémaillère transporta 257 930 voyageurs [3], dans 16 300 convois. Les locomotives réalisèrent, sur celle ligne de 1 475 m, un trajet annuel de 24 348 km. Neuf ans plus tard, en 1911, le trafic atteignait 386 024 voyageurs.

Le trafic marchandises a toujours été annecdotique, puisqu'il ne concernait que les bagages des voyageurs et la messagerie, ce qui représenta 41 T en 1902 et 42 T en 1911...

Aucun accident notable n'est survenu pendant cette exploitation.

Traction électrique

La ligne fut électrifiée en 1935, par une ligne aérienne de 52 mm² de section, sous tension de 600 volts continus. Les portées moyennes entre chaque support étaient de 40 m en alignement et de 15 m en courbe.

La sous station, implantée près de la gare haute, était alimentée par le réseau public haute tension à 30 000 volts triphasés.

La traction était assurée par une automotrice de type A1-1A à traction mixte, adhérence et crémùaillère, de 12,5 tonnes, mesurant 11 mètres de longueur hors tampon et 2,43 m de large, ayant une charge utile est de 50 voyageurs et une tonne de bagages ou 60 voyageurs, soit 4 tonnes et demie.

Avec ses 2 moteurs de 45 CV, elle avait une vitesse de 11km/h (et 18 km/h en vitesse de pointe)

Estimée trop vétuste, la ligne cessa tout service en 1971

Notes et références de l'article

  1. Voir l'article sur le site du Journal de la Haute Marne
  2. Ce système aurait été de la même conception que celui exploité sur le tramway-funiculaire de la Côte Sainte-Marie du Havre
  3. dont 5064 en première classe
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