Diméthylhydrazine | ||||
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Général | ||||
Nom IUPAC | ||||
Synonymes | diméthylhydrazine N,N-diméthylhydrazine hydrazine | |||
No CAS | ||||
No EINECS | ||||
PubChem | ||||
SMILES | ||||
InChI | ||||
Apparence | liquide hygroscopique, incolore et fumant, d'odeur âcre. devient jaune exposé à l'air. | |||
Propriétés chimiques | ||||
Formule brute | C2H8N2 | |||
Masse molaire | 60,0983 ± 0,0026 g·mol-1 | |||
Propriétés physiques | ||||
T° fusion | -58 °C | |||
T° ébullition | 63 °C | |||
Solubilité | dans l'eau : très bonne | |||
Masse volumique | (eau = 1) : 0.8 | |||
T° d’auto-inflammation | 240 °C | |||
Point d’éclair | -15 °C (coupelle fermée), -18 °C | |||
Limites d’explosivité dans l’air | 2,4–20 %vol 60–490 g·m-3 | |||
Pression de vapeur saturante | à 20 °C : 16,4 kPa | |||
Thermochimie | ||||
S0 | 200,25 J·K-1·mol-1 | |||
ΔH0 | 83,3 kJ·mol-1 | |||
ΔH0 | 48,3 kJ·mol-1 | |||
ΔH° | 10,0726 kJ·mol-1 à -57,2 °C | |||
ΔH° | 35,55 kJ·mol-1 à 63,05 °C | |||
Cp | 164,05 J·K-1·mol-1 à 25 °C | |||
PCI | 1 977,6 kJ·mol-1 | |||
Propriétés électroniques | ||||
1re énergie d'ionisation | 7,29 ± 0,05 eV (gaz) | |||
Précautions | ||||
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Phrases R : 11, 23/25, 34, 45, 51/53, | ||||
Phrases S : 45, 53, 61, | ||||
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3 4 1 | ||||
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Danger | ||||
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Groupe 2B : Peut-être cancérogène pour l'homme | ||||
Écotoxicologie | ||||
DL | 122 mg·kg-1 (rat, oral) 155 mg·kg-1 (souris, oral) | |||
LogP | -1,9 | |||
Seuil de l’odorat | bas : 6,1 ppm haut : 14 ppm | |||
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La 1,1-diméthylhydrazine, qu'on appelle UDMH (pour diméthylhydrazine asymétrique, en anglais : Unsymmetrical Dimethylhydrazine) en astronautique, est le composé chimique de formule H2N-N(CH3)2. L'UDMH se présente sous la forme d'un liquide clair, volatile et hygroscopique, à l'odeur ammoniacale piquante typique des amines organiques. Elle vire au jaune à l'air libre, dont elle absorbe l'oxygène et le dioxyde de carbone. Elle est miscible en toutes proportions avec l'eau, l'éthanol et le kérosène.
L'UDMH n'explose pas aux chocs, mais ses vapeurs sont inflammables aux concentrations comprises entre 2,5 et 95 % dans l'air. Elle entre dans la composition de nombreux propergols liquides pour fusées tels que l'aérozine 50 et l'UH 25, formant un propergol hypergolique avec le peroxyde d'azote N2O4 (NTO) et les MON (mélanges de peroxyde et de monoxyde d'azote en proportions variables), parfois encore avec l'acide nitrique fumant rouge inhibé (IRFNA).
L'UDMH a été préférée à l'hydrazine pure comme ergol réducteur car elle se comporte mieux aux températures élevées, réduisant les risques d'explosion, et est liquide à température plus basse (elle gèle à -57 °C au lieu de 1 °C pour l'hydrazine). Elle peut être stockée sur de longues périodes de temps dans les réservoirs des engins spatiaux. Elle est également assez dense (793 kg·m-3, moins cependant que l'hydrazine : 1 004,5 kg·m-3), ce qui lui confère de bonnes performances pour la propulsion spatiale.
Mélangée avec l'hydrazine à 50% en masse, l'UDMH donne un carburant appelé aérozine 50, qui cumule la densité élevée de l'hydrazine avec la stabilité de l'UDMH. C'est sous forme d'aérozine 50 que l'UDMH est le plus souvent utilisée.
De nombreux lanceurs sont propulsés à l'UDMH pure ou à l'aérozine 50, tels que le Longue Marche chinois (avec le NTO), le Cosmos russe (avec l'IRFNA), le Proton russe (avec le NTO), le Shavit israélien (avec le NTO), le Delta américain (de l'aérozine 50 avec le NTO) ou encore le futur GSLV Mk III indien (avec le NTO).