Agriculture en Chine - Définition

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Introduction

Fermiers au Tibet (2009)

L'agriculture en Chine est un secteur économique important, elle emploierait plus de 300 millions d'agriculteurs. La Chine occupe le premier rang de la production agricole, produisant essentiellement du riz, du blé, des pommes de terre, du sorgho, de l'arachide, du thé, du millet, de l'orge, du coton, des oléagineux, du porc et du poisson. Selon les estimations de l'Organisation de coopération et de développement économiques, le secteur agricole représente encore aujourd'hui 15 % du produit intérieur brut de la Chine et assure 40 % de l'ensemble des emplois. Une part qui s'élevait à 71 % à la fin des années 1970.

Les exploitations sont actuellement détenues par les collectivités villageoises qui les louent à des agriculteurs, souvent avec des baux de trente ans. Cette semi-privatisation s'est accompagnée d'un boom de la productivité et de la production.

L'agriculture chinoise est pénalisée par le peu de zones cultivables. En outre, elle dispose de seulement dix pour cent de la superficie cultivable mondiale et doit nourrir 22 % de la population mondiale. L'agriculture chinoise est également handicapée par son morcellement, avec 200 millions de foyers exploitant chacun, en moyenne, une superficie de 65 ares. De plus, du fait de l’urbanisation croissante, de la pollution et de la désertification, on estime que la surface cultivable diminue d’environ 2 500 km² par an. Pourtant, entre 1990 et 2003, la production agricole a augmenté de 90 %.

Histoire

L'agriculture chinoise est l'une des plus anciennes du monde. Elle s'est épanouie dans l'ouest du pays, en profitant de sols localement très riches (épaisses couches de lœss), mais elle a aussi été responsable d'une déforestation qui date d'il y a environ 8000 ans et qui a été une cause importante d'érosion, dégradation et de perte de sols. Depuis 5 000 ans, le riz domine l'activité rurale de la Chine et constitue l'aliment de base de la majorité de ses habitants.

L'ère maoïste

  • A l'occasion du Grand Bond en avant décidé par Mao Zedong, un important volet agricole a été mis en œuvre, avec une politique volontariste de 1958 à 1962 qui affecta le monde rural en profondeur. L'objectif était de stimuler en un temps record la production par la collectivisation et la planification agricole.
  • À la fin des années 1970, le gouvernement délaisse les objectifs maoïstes et introduit des réformes pour l'agriculture. La planification et la collectivisation sont en partie abandonnées. La priorité n'est plus la céréaliculture.

Début du XXIe siècle

Riziculture dans le Sichuan

Au début du XXIe siècle, l'agriculture chinoise doit faire face à un certain nombre de problématiques.

  • Productivité : dans les années 1960, 80 % des Chinois travaillaient pour le secteur primaire. Aujourd'hui, l'agriculture occupe encore une part importante de la population active. Un grand nombre d'exploitations familiales sont minuscules. Les fermes d'état existent toujours et participent à la politique de colonisation Han dans le Xinjiang ou en Mongolie-Intérieure.
  • Érosion des sols.
  • Pollution des terres et des nappes phréatiques.
  • Désertification : les déserts couvrent maintenant 1/3 du territoire chinois, au nord et à l'ouest du pays. La désertification progresse et menace 90 % des pâturages.
  • Écart grandissant entre villes et campagnes les plus pauvres : la croissance chinoise exceptionnelle des années 2000 ne profite pas à toutes les régions. Les agglomérations du littoral et leur aire d'influence se développent rapidement, alors que les campagnes de l'intérieur restent pauvres. Cette différence provoque l'afflux d'une main d'œuvre d'origine rurale dans les villes. Selon les statistiques officielles, les grandes agglomérations sont trois fois plus riches que les espaces ruraux.
  • Nourrir la multitude : avec la mondialisation et la croissance démographique chinoise, la question de l'approvisionnement en nourriture se pose avec acuité, d'autant que le goût des Chinois évolue. Les citadins consomment de plus en plus de viande, alors que la civilisation chinoise repose sur la céréaliculture. La production de lait de vache reste très limitée. Le gros bétail est employé comme animal de trait. L'essor de l'élevage (porc, volaille) entraîne un besoin nouveau de fourrage.

D'autre part, il est difficile de mettre en culture de nouveaux terroirs, tant les contraintes naturelles semblent importantes. L'agriculture chinoise se modernise et se mécanise (motoculteurs, tracteurs) pour augmenter les rendements, mais la structure sociale et productive demeure celle d'un pays du tiers-monde. Pékin aménage de nouveaux périmètres irrigués par une politique de grands travaux (barrage des Trois Gorges sur le Yangzi Jiang). L'augmentation de la productivité passe également par l'utilisation d'engrais chimiques et par les OGM : les surfaces cultivées en OGM ont fortement augmenté (150 000 hectares à la fin des années 1990 ; 3,3 millions d'hectares en 2005).

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