Astronomie chinoise - Définition

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Introduction

L’astronomie chinoise s'est développée sur plusieurs siècles et s'est longtemps montré en avance sur celle du monde occidental. Un très grand nombre d'observations antérieures à la fin du Moyen Âge sont sans comparaison avec ce qui se faisait dans le monde occidental. Une des finalités du développement de l'astronomie était de nature divinatoire. L'article astrologie chinoise porte sur l'interprétation symbolique associée aux différents astres mentionnés ici.

Documents transmis

Un grand nombre de documents chinois couvrant une grande partie de l'histoire de cette région depuis l'an -3000 jusqu'à la dynastie des Ming (XVIIe siècle) sont parvenus jusqu'à nous (voir Vingt-Quatre Histoires). Certains d'entre eux comportent des traîtés astronomiques, et quelques uns font mention de diverses observations jugées notables pour les astronomes de l'époque, comme les étoiles invitées ou diverses conjonctions planétaires.

Document période couverte Note
Hanshu de -206 à 9 Mentionne l'étoile invitée de l'an -4
Hou Hanshu de 23 à 220 Mention SN 185
Jinshu de 220 à 420 Mentionne l'étoile invitée de 369, ainsi que SN 386 et SN 393
Songshu de 220 à 479 Mentionne l'étoile invitée de 369, ainsi que SN 386 et SN 393
Weishu de 377 à 533
Suishu de 502 à 618
Jiu Tangshu de 618 à 907
Xin Tangshu de 618 à 907 Mentionne les étoiles invitées de 837
Jiu Wudaishi de 907 à 960
Xin Wudaishi de 907 à 960
Song Shi de 960 à 1279 Mentionne SN 1006, SN 1054 et SN 1181
Jin Shi de 1127 à 1234 Mentionne SN 1181
Mingshi de 1368 à 1644

Calendrier et découpage du temps

Le calendrier utilisé dans le monde chinois était de nature luni-solaire, c'est-à-dire composé d'un nombre entier de mois lunaires. Chaque mois commençait au jour prédit de la nouvelle lune, contrairement aux calendrier du monde arabe, dont le début des mois lunaires dépendaient de l'observation du premier croissant de lune. Douze mois lunaires représentant moins qu'une année tropique complète, un mois intercalaire était rajouté à un certain moment de l'année tous les deux ou trois ans. L'année était divisée en saisons, mais contrairement au calendrier occidentaux, les saisons étaient centrées sur les solstices et les équinoxes et non séparées par eux. La dernière saison de l'année était l'hiver, centré sur le solstice d'hiver, aussi l'année commençait-elle aux environs du mois de février actuel, ou fin janvier. En fait, le nombre de mois de l'année (c'est-à-dire l'adjonction d'un mois intercalaire cette année là) était déterminé par la contrainte que le solstice d'hiver se produise lors du onzième mois.

Les années étaient en général numérotées à partir de l'accession au trône de l'empereur du moment, et parfois selon diverses époques de ce règne.

En sus de ce calendrier était également utilisé un cycle de 60 jours nommé ganzhi. Les jours de ce cycle était nommé suivant deux groupes de syllabes, le premier groupe (tiangan, litt. « tiges célestes ») en comprenant 10 et le second (dizhi, litt. « branches terrestres ») 12, mais seule une combinaison sur deux étant valide. Très souvent, les dates sont donnés en terme du calendrier luni-solaire et se voient accompagnées da la position de jour correspondant du ganzhi. Cette double dénomination rend plus facile aujourd'hui la conversion des dates en terme du calendrier grégorien.

La journée était basée sur plusieurs subdivisions, les deux plus communes étant les shi, périodes d'égale durées de deux heures et les ke, correspondant à un centième de jour (soit environ 14 minutes et 24 secondes). Le premier shi était centré sur le minuit en temps solaire, correspondant donc à la période de 23h à 1h. Les noms de ces shi étaient les mêmes que ceux des dizhi utilisés pour repérer les jours dans le cycle sexagésimal du ganzhi. La date civile changeait à minuit, à l'exception notable des observations astronomiques, qui étaient toutes datées du jour précédent la nuit d'observation. Une subdivision alternative du déroulement de la nuit était le geng, correspondant à cinq subdivisions de durée identique de la nuit. La durée d'un geng était par contre variable au cours de l'année (de 1h40 à 2h40 pour la latitude de 35 degrés du centre de la Chine), du fait de la variation annuelle de la durée des jours et des nuits. La période de la journée commençait au lever astronomique du Soleil et se terminait au coucher de celui-ci. De façon conventionnelle, une période d'aube et de crépuscule de 3 ke était reconnue, correspondant au crépuscule civil actuel.

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