Barrage de la Grande-Dixence | ||
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Localisation | ||
Pays | Suisse | |
Province | canton du Valais | |
Cours d'eau | Dixence | |
Latitude Longitude | ||
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Objectifs et impact | ||
Vocation | hydroélectricité | |
Date de début des travaux | 3 août 1953 | |
Date de mise en service | 22 septembre 1961 | |
Structure | ||
Type | barrage poids | |
Hauteur du barrage | 285 m | |
Longueur du barrage | 748 m | |
Epaisseur du barrage | 15 m | |
Epaisseur du barrage | 195 m | |
Réservoir | ||
Altitude du réservoir | 2 364 m | |
Volume du réservoir | 400 Mm3 | |
Surface du réservoir | 404 ha | |
Longueur du réservoir | 5 km | |
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Le barrage de la Grande-Dixence est un barrage poids situé dans le val des Dix sur la commune d'Hérémence en Valais. Il mesure 285 mètres de haut. Il fait partie d'une vaste installation hydro-électrique nommée Cleuson Dixence ou Grande Dixence qui l'associe notamment au barrage de Cleuson.
Construit entre 1953 à 1961, à l'emplacement d'un verrou glaciaire, les 6 millions de m3 de béton du barrage bloquent le cours de la Dixence. Son lac d'accumulation, le lac des Dix, mesure 5 km de long.
Sur la même rivière, en amont, se situait le barrage de la Dixence, barrage voûte construit dans les années 1930. Ce barrage a été noyé lors de la mise en eau du barrage de la Grande-Dixence et peut encore être aperçu lorsque le niveau du lac est bas.
Le barrage est un immense ouvrage dont la largeur atteint 193 mètres à la base et 15 mètres au couronnement. La longueur totale du couronnement se monte à 748 mètres. Au total, ce ne sont pas moins de 5 960 000 m3 de béton parcourus par 32 kilomètres de galeries et de puits de surveillance. La poussée de l'eau provoque un déplacement du couronnement de 10 centimètres en aval. Plus de 100 km de tunnels acheminent de l'eau depuis les vallées aux alentours via une quarantaine de captages et plusieurs usines de pompage. Le bassin de captage s'étend sur plus de 380 km2 depuis le val d'Héremence jusqu'au Mont Rose près de Zermatt (à plus de 40 kilomètres du barrage). La puissance maximale installées dans les usines électriques de Bieudron, Nendaz, Chandoline et Fionnay, qui sont connectées au barrage, se monte à 2069 MW.
Une conduite forcée et une usine de turbinage supplémentaire de grande puissance (usine souterraine de Bieudron, 1200 MW, équivalent à la production d'une centrale nucléaire) ont été construites de 1993 à 1998. Cette installation supplémentaire peut varier sa puissance de 0 à 1 200 MW en l'espace de trois minutes. Elle sert essentiellement à approvisionner le réseau en énergie supplémentaire durant les heures de pointes de consommation.
La centrale hydraulique du Bieudron détient trois records mondiaux (état en 2005) :
Malheureusement, le 12 décembre 2000, la conduite forcée en acier ultra dur s’est déchirée sur une hauteur de 8,5 mètres et une largeur de 60 cm à l’altitude de 1 240 mètres, déversant environ 27 000 m3 d’eau sur le flanc pentu de la montagne. Un éboulement de rochers, d’arbres et de boues s’en suivit, emportant plusieurs chalets et granges et tuant trois personnes. Les éboulements coupèrent la route cantonale au pied de la montagne et obstruèrent temporairement le Rhône.
Après plus de quatre ans d'analyses approfondies des causes de cette rupture de conduite (rupture d’une soudure), un projet de réparation de la conduite était annoncé en 2005, consistant à installer sur toute la longueur, à l’intérieur de la conduite existante une nouvelle conduite en acier plus ordinaire que le tube d’origine. Ces travaux ont duré environ cinq ans. La conduite est à nouveau opérationnelle depuis début 2010.