La base aérienne 921 Frères Mahé de Taverny est située sur les territoires des communes de Taverny et Bessancourt dans le département du Val-d'Oise, à une vingtaine de kilomètres au nord de Paris.
La base aérienne 921 est divisée en trois tiers d'une superficie d'environ quinze hectares chacun :
le premier tiers est situé en souterrain dans une ancienne carrière de gypse située sous la forêt de Montmorency. Cette partie souterraine abrite des centres de commandements opérationnels ainsi que l'ensemble des installations permettant de fournir en permanence à ces centres l'énergie, la climatisation et les moyens de télécommunications nécessaires pour assurer leurs missions.
le deuxième tiers est situé en extérieur et appelé communément « base vie ». Cette base vie abrite l'ensemble des entités qui contribuent au soutien des centres de commandement opérationnels : le commandement de la base aérienne, les structures de restauration et d'hébergement, les services de secours (service médical, pompiers, gendarmerie)...
le troisième tiers appelé « zone haute » est situé en extérieur et abrite notamment des moyens de télécommunications militaires sécurisés.
La base aérienne 921 ne dispose d'aucun avion car il n'y a pas de piste de décollage : seul existe un héliport.
Le plan de modernisation des armées annonce en juillet 2008 par le Premier Ministre François Fillon prévoit la fermeture de la BA921 en 2011.
Situation géographique
La base aérienne 921 se situe à flanc de coteau sur les hauteurs de la commune de Taverny, et l'essentiel de ses installations est implanté dans d'anciennes carrières de gypse désaffectées creusées à environ soixante-dix à quatre-vingts mètres sous la surface couverte par le massif forestier de Montmorency. Le sommet de la base aérienne est couronné par d'impressionnants pylônes de télécommunications, défendus par une triple ligne de barbelés délimitant un petit angleouest de la forêt.
Sa partie souterraine occupe environ quinze hectares, la dimension des galeries principales est suffisante pour laisser pénétrer un camion. La roche y est le plus souvent apparente et l'air y est tempéré et sec. Les risques liés à la dissolution du gypse font l'objet d'une étroite surveillance géologique.
Histoire
1815 : début de l'exploitation commerciale de la carrière de gypse.
1941-1944 : Pendant la seconde guerre mondiale, à partir de 1941, les allemands en prennent possession pour y stocker matériels et munitions. La Luftwaffe y installe ensuite un centre de défense anti-aérien, ainsi qu'un atelier de fabrication de V1 et probablement de V2.
1946 : l'Armée de l'air française utilise les carrières comme entrepôt de matériel.
1957 : création du Centre d'Opération de la Défense Aérienne (CODA).
1961 : création de l'État-major de la Défense Aérienne du Territoire (DAT) puis du Commandement Air des Forces de Défense Aérienne (CAFDA). Ces entités sont dissoutes en 1994 pour laisser place au Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA) et son Centre de Conduite des Opérations Aériennes (CCOA)
1963 : création de la BA 921 qui est rattachée à la 2éme Région aérienne, puis à la même époque s'installe en surface le Commandement des Forces Aériennes Stratégiques (CFAS).
1967 : installation du Centre d'Opérations des forces stratégiques (COFAS) dans l'ouvrage enterré.
1988 : la BA 921 prend le nom de baptême « Frères Mahé », en hommage aux trois frères morts aux commandes de leur appareil.
1992 : implantation du Commandement des Opérations Spéciales (COS).
2000 : la BA 921 est rattachée à la Région aérienne Nord.
2006 : le Commandement des Opérations Spéciales (COS) quitte la base aérienne 921 pour la Base aérienne 107 Villacoublay.
2007 : le Centre de Conduite des Opérations Aériennes (CCOA) quitte la base aérienne 921 pour la base aérienne 942 Lyon-Mont Verdun. À cette même date, le Commandement de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (CDAOA) rejoint la base aérienne 117 Paris et le Centre de Renseignement Air (CRA) rejoint la base aérienne 128 Metz-Frescaty.
2011-2012 : prévision de fermeture par le gouvernement. La base sera donc censée se séparer de la quasi-totalité de son personnel militaire et civil après transfert de ses infrastructures pour devenir un PSIR.