Château du Marais | |||
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Période ou style | Classique | ||
Type | Château | ||
Architecte | Jean-Benoît-Vincent Barré | ||
Début construction | 1772 | ||
Fin construction | 1779 | ||
Propriétaire initial | Jean Le Maître de La Martinière | ||
Destination initiale | Habitation | ||
Propriétaire actuel | Anna Frottier de Bagneux, Charles-Maurice de Pourtalès (V. Famille de Pourtalès) | ||
Destination actuelle | Habitation | ||
Protection | Monument historique (1965) | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région historique | Hurepoix | ||
Région | Île-de-France | ||
Département | Essonne | ||
Commune française | Le Val-Saint-Germain | ||
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Le château du Marais est un château français situé dans la commune du Val-Saint-Germain, près de Saint-Chéron, dans l'ancienne province de Hurepoix, aujourd'hui département de l'Essonne et la région d'Île-de-France, à trente-six kilomètres au sud-ouest de Paris.
Construit par l'architecte Jean-Benoît-Vincent Barré pour Jean Le Maître de La Martinière, trésorier général de l'Artillerie et du Génie, il est considéré comme l'un des plus remarquables exemples de château de style Louis XVI en région parisienne.
Il a appartenu successivement à de grandes familles aristocratiques comme les Noailles, Castellane, Talleyrand-Périgord et Pourtalès.
Le château du Marais est bâti sur le territoire de l'actuelle commune du Val-Saint-Germain, sur la rive de la rivière la Rémarde qui alimente le bassin du parc. Précédemment se trouvait à cet endroit un château-fort appartenant à la famille Hurault.
« Un des endroits où les principes constructifs d'équilibre sont le mieux appliqués, écrit-il dans ses mémoires, est le château du Marais [...] Son architecture est parfaite et logique. C'est bien par le milieu et non par le côté de la cour que l'on y pénètre. Le salon d'honneur est au centre du plan. Il est précédé par des pièces peu ornées, tandis que celles qui le suivent sont plus somptueuses parce que destinées à l'habitation. Des portraits que j'avais fait venir de Rochecotte après la mort de ma grand-mère peuplaient le château et lui donnaient l'air habité. »
Le château actuel a été édifié à l'extrémité orientale de la plate-forme entourée de fossés en eau qui constituaient la cour d'honneur de l'ancien château. Les angles nord-ouest et sud-ouest de cette plate-forme comportent deux petits pavillons qui se situent à l'emplacement de ceux qui devaient déjà borner cette cour.
Le bâtiment principal, double en profondeur, est construit sur un plan rectangulaire. Le jeu des toitures et de légers décrochements de façade suggèrent les volumes traditionnels du château du XVIIIe siècle : un avant-corps central à cinq travées et des avant-corps latéraux à une seule travée.
La façade sur cour, la plus intéressante (voir photographie), comprend en sa partie centrale un portique composé de quatre colonnes doriques d'ordre colossal, surmonté d'un attique sommé d'un fronton et d'un dôme carré dont le dessin est repris de celui du pavillon de l'Horloge au Louvre. Cette disposition est surprenante par ses proportions, même si ses différentes composantes sont attestées dans d'autres bâtiments antérieurs.
Sur la façade sur jardin, les colonnes sont remplacées par des pilastres d'ordre composite et le dôme carré par un toit en pavillon aplati, donnant un aspect beaucoup plus classique.
Au nord du château, une plate-forme supporte les communs. Les bâtiments anciens ont ici été conservés mais modernisés et unifiés. À l'angle nord-ouest, le vieux colombier a été préservé. Un pont enjambant le fossé relie les communs au château.
Le parc, qui avait été transformé à l'anglaise au début du XIXe siècle, a été recréé par Achille Duchêne entre 1903 et 1906 pour Boniface de Castellane. La grande pièce d’eau, élargissement d'un ancien canal, est alimentée par la Rémarde (affluent de l’Orge). À l'est, Duchêne a dessiné des parterres à la française sur une plate-forme entourée de fossés en eau.
De nos jours, on peut visiter ce château de la fin du XVIIIe siècle, ses jardins à la française, le musée Talleyrand et l'orangerie du château.