Cycle de vie du tigre - Définition

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Influence de la captivité

Tigresse blanche et ses petits au zoo d'Anvers en Belgique.

Le tigre se reproduit très bien en captivité, ce qui conduit certains zoos à utiliser des moyens de contraception pour réguler les populations, et parfois l'euthanasie. L'élevage conservatoire permet de maintenir une population de tigres vivante quoi qu'il arrive à la population sauvage, de soutenir les programmes de protection in situ et d'effectuer des recherches sur le comportement et la biologie de ces félins.

Afin de garder l'espèce en vie de façon pérenne, les zoos s'organisent pour maintenir la variabilité génétique des spécimens captifs en formant des programmes d'élevage : par exemple, le tigre de Sibérie fait l'objet d'un programme européen d'élevage (EEP) et d'un programme américain pour les espèces menacées (SSP).

Sur l'accouplement

Le tigre de Sibérie est l'espèce en captivité qui présente le plus haut risque d'agressivité lors de la rencontre entre le mâle et la femelle.

Insémination artificielle

L'insémination artificielle est une voie possible de reproduction pour le tigre captif, son principal avantage étant de pouvoir facilement « croiser » les différents individus, sans avoir à forcer la rencontre entre deux tigres. Un autre avantage serait de pouvoir collecter le sperme d'un spécimen sauvage. Chez les grands félins, la collecte de sperme est en général faite après une électro-éjaculation ; le sperme peut être conservé à température ambiante, à °C ou congelé. L'ovulation doit être déclenchée par le vétérinaire, par exemple par l'injection de gonadotrophines. Toutefois, les inséminations artificielles sont rarement couronnées de succès, peut-être en raison de la qualité médiocre du sperme des félins. Le pourcentage de spermatozoïdes normaux est proche de 50 % pour le tigre de Sumatra et supérieur à 60 % pour le tigre de Sibérie. Quelques naissances ont été obtenues avec de la semence fraîche en inséminations intra-vaginale et intra-utérines, cette dernière méthode étant plus efficace.

Une banque de sperme européenne de tigres de Sumatra et de Sibérie a été initiée par la Société zoologique de Londres en 2004. Des études menées par le Centre for Cellular and Molecular Biology (CCMB) montrent que des paramètres de motilité du sperme congelé sont moins bons (les spermatozoïdes sont plus lents, et leurs trajectoires sont moins planes), mais que la fertilité de la semence n'est pas affectée.

Hybridation

Le ligre est le résultat d'un croisement entre le lion et le tigresse.

De manière fortuite ou forcée, le tigre en captivité se reproduit parfois avec des félins qu'il ne rencontrerait jamais dans la nature, du fait de l'éloignement géographique ou de la différence de comportement. Ainsi des cas d'hybridation entre sous-espèces (croisements entre tigre de Sibérie et tigre du Bengale par exemple) et avec le lion sont avérés. Ces félins hybrides, appelés tigron pour le croisement d’un tigre et d’une lionne et ligre pour celui d’un lion et d’une tigresse, sont en général stériles mais de rares cas de reproduction d’hybrides femelle avec un tigre ou un lion ont été reportés.

Le dogla est un félin légendaire indien très souvent cité durant le début du XXe siècle comme étant issu de l’hybridation naturelle entre le tigre et le léopard.

Sur la mise bas

Les tigresses sont très surveillées dans les parc zoologiques. Des caméras de surveillance peuvent ainsi être installées dans la tanière où elles mettent bas, et certaines acceptent même la présence de l'homme. Le moindre problème médical peut ainsi être détecté. Par exemple, il arrive que le tigre à naître soit mal placé et bloque le passage. Dans la nature, c'est la mort pour la tigresse et ses petits, mais en captivité, il est possible d'effectuer une césarienne : la tigresse Tinka du zoo de Servion a ainsi pu être sauvée. Toutefois, la césarienne rend les mamelles douloureuses et oblige le zoo à nourrir les jeunes tigres au biberon.

Sur l'élevage

Le taux d'abandon en captivité est fort et il arrive également que la tigresse ne puisse nourrir sa progéniture, ce qui mène parfois les établissements qui détiennent des tigres à nourrir les jeunes au biberon, et à s'occuper d'eux en essayant de reproduire l'action d'une tigresse. Par exemple, pour simuler l'action bienfaitrice du nettoyage de la mère sur la digestion et la circulation sanguine des jeunes, les soigneurs utilisent une pelote de coton imprégnée d'eau tiède. Une autre voie possible est l'« adoption » des tigres par d'autres espèces comme la chienne ou la truie.

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