Dassault Mirage III - Définition

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Introduction

Pix.gif Dassault Mirage IIIC
Vue de l'avion

Constructeur France Dassault Aviation
Rôle Avion de chasse
Premier vol 12 juin 1958
Mise en service 1961
Date de retrait 1994 (en France); 2000 (en Suisse)
Nombre construit 870 (Mirage III uniquement)
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur SNECMA ATAR 9B
Nombre 1
Type turboréacteur avec postcombustion
Poussée unitaire 58 kN
Dimensions
Envergure 8,22 m
Longueur 14,75 m
Hauteur 4,5 m
Surface alaire 34,85 m²
Masses
À vide 5 922 kg
Maximale 11 700 kg
Performances
Vitesse maximale 2 300 km/h (Mach 2,15)
Plafond 18 000 m
Vitesse ascensionnelle 5 000 m/min
Rayon d'action 1 200 km
Armement
Interne 2 canons DEFA de 30 mm
Externe 3 000 kg de charge (missiles, roquettes, bombes, réservoirs, etc.)

Le Mirage III est un avion multirôle conçu par le constructeur aéronautique français Dassault Aviation à la fin des années 1950. C'est le premier avion de combat de conception européenne capable de dépasser une vitesse de Mach 2 en vol horizontal.

Le Mirage III a donné lieu à de nombreuses variantes et a rencontré un succès notable à l'export avec 21 pays utilisateurs et 1 401 exemplaires construits (si l'on prend en compte les versions désignées Mirage 5). La Suisse, l'Australie et la Belgique l'ont construit sous licence. Israël a réalisé localement des avions basés sur le Mirage III (Nesher et Kfir).

Alors que les premiers Mirage ont été livrés au début des années 1960, de nombreux exemplaires étaient encore en service de par le monde au début du XXIe siècle, soit 40 ans plus tard. Ils ont généralement été largement modernisés.

Conception

Du MD550 Mystère Delta au Mirage III

Début 1953, l'Armée de l'Air française établit la fiche technique d'un avion de chasse léger (4 tonnes à vide) pouvant monter à 15 000 mètres en 4 minutes et atteindre Mach 1,3 en palier. Sept constructeurs répondent, notamment Dassault avec le MD 550 Mystère Delta, un petit biréacteur à aile delta propulsé par deux réacteurs Armstrong-Siddeley Viper de 795 kg/p (devant être construits sous licence sous la désignation MD 30R), et équipé d'une fusée SEPR.66 de 1 500 kg/p fournissant une accélération supplémentaire pour la montée. Deux prototypes sont commandés en mars 1954, le second devant être propulsé par deux réacteurs Turbomeca Gabizo de 1 090 kg/p et deux fusées de 750 kg/p.

Le premier vol du MD 550-01 a lieu le 25 juin 1955 et les essais durent 6 mois, durant lesquels le prototype reçoit quelques modifications et atteint Mach 1,3 en vol horizontal et Mach 1,6 avec la fusée SEPR. En février 1956, l'avion reçoit la nouvelle désignation de Mirage. En juillet 1956, l'Armée de l'Air française modifie son appel d'offre et abandonne le développement des prototypes. Le MD 550-02 restera inachevé, mais Dassault finance malgré tout sur ses fonds propres un MD 550-03 qui reprend la voilure du 02 avec un fuselage rendu conforme à la loi des aires et un réacteur SNECMA Atar 101-G de 4 400 kg/p. Ce MD 550-03 est désigné Mirage III, le 02 recevant rétrospectivement la désignation Mirage II et le 01 celle de Mirage I.

Le premier vol du prototype Mirage III 001 a lieu le 17 novembre 1956. Le 19 septembre 1957, le prototype atteint Mach 1,8 en vol horizontal avec sa fusée SEPR. La vitesse est alors limitée par la forme des entrées d'air, jusqu'à ce que des cônes mobiles (ou "souris") soient installés en juillet 1957. L'avion est surnommé officieusement Balzac par les équipes du constructeur.

Du prototype aux avions de série

Le Mirage III A conservé au musée du Bourget
Nez du Mirage IIIR: plus fin que celui du chasseur, comporte plusieurs ouverures vitrée pour les caméras moyenne résolution.
Cockpit d'un simulateur Mirage III de l'armée de l'air suisse

Dès le mois de mai 1957, 10 avions de pré-série avaient été commandés. Désignés Mirage IIIA, ces avions sont légèrement plus grands pour permettre de loger tous les équipements nécessaires : le fuselage est allongé de 1,40 mètres et l'envergure augmentée de 0,64 mètre. Le premier exemplaire de pré-série fait son envol le 12 mai 1958. Au cours des essais, l'avion atteindra finalement Mach 2,2 (en utilisant la fusée d'accélération) et devient ainsi le premier avion de conception européenne capable de dépasser Mach 2 en vol horizontal.

Pendant la phase d'essais, chacun des 10 exemplaires participe à une phase particulière du programme, afin d'accélérer la mise au point. En juin 1959, le Mirage IIIA numéro 3 établit un nouveau record de vitesse en circuit fermé de 100 km. Un accident causera la perte du numéro 5 en octobre 1960.

La production en série se décline en 4 versions principales :

  • Mirage III B (biplace d'entraînement, premier vol le 20 octobre 1959)

Le fuselage est allongé de 58 cm pour installer un second siège, et il n'emporte ni canons ni radar. Après l'apparition du Mirage IIIE, cette version sera remplacée par le Mirage IIIBE équipé du radar de navigation mais toujours sans radar de tir, reconnaissable à son nez effilé.

  • Mirage III C (interception, premier vol le 9 octobre 1960)

Version équipée d'un radar de tir Cyrano I bis et du réacteur Atar 9B de 6 000 kg/p. Les livraisons commencent en juillet 1961 et le premier escadron est déclaré opérationnel en janvier 1962. L'avion souffre cependant de quelques défauts de jeunesse, notamment un train d'atterrissage un peu fragile, ce qui entraîne plusieurs interdictions de vol temporaires. Deux points d'emport supplémentaires seront par la suite ajoutés sous les ailes.

  • Mirage III E (attaque au sol tous temps à basse altitude, premier vol le 5 avril 1961)

Le fuselage est allongé de 30 cm pour augmenter la taille du compartiment avionique et la capacité en carburant. Un radar de navigation est installé sous le poste de pilotage, couplé à une centrale de navigation et un récepteur TACAN. Le radar de tir est un Cyrano II avec des modes air-sol. Le réacteur est un Atar 9C de 6 400 kg/p avec une nouvelle tuyère.

  • Mirage III R (reconnaissance, premier vol le 31 octobre 1961)

Il dispose du fuselage allongé du III E mais pas de son radar de navigation, tandis que le nez accueille 5 caméras optiques OMERA qui peuvent être employées de jour comme de nuit. Les canons ne sont pas montés en temps normal, mais peuvent être installés si nécessaire. Une version Mirage IIIRD équipée du radar de navigation apparaît dans la seconde moitié des années 1960.

Si les premiers exemplaires sont évidemment destinés à Armée de l'Air française, les commandes à l'export ne tardent pas. Les victoires obtenues par les Mirage III israéliens font une publicité supplémentaire à l'avion. A la fin des années 1960 apparaît le Mirage 5, une version simplifiée destinée initialement à l'attaque au sol par temps clair.

Vente des plans à Israël

L'IAI Kfir, copie israëlienne du Mirage V.

Israël est parvenu à copier le mirage 5 en envoyent des espions en France dans les usines Dassault.

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