AS365 Dauphin | |
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Rôle | Transport léger, multirôle |
Constructeur | Aerospatiale |
Premier vol | 2 juin 1972 |
Date de retrait | Toujours en service |
Coût unitaire | 10 million USD |
Équipage | |
2 pilotes, 1 mécanicien, 1 plongeur sauveteur | |
Motorisation | |
Moteur | Turbomeca Ariel 1 MN |
Nombre | 2 |
Type | Turbopropulseur |
Puissance unitaire | 1 478 ch |
Nombre de pales | 4 |
Dimensions | |
Diamètre du rotor | 11,94 m |
Longueur | 11,63 m |
Hauteur | 3,9 m |
Masses | |
À vide | 2 256 kg |
Maximale | 4 250 kg |
Performances | |
Vitesse maximale | 296 km/h |
Plafond | 4 000 m |
Distance franchissable | 897 km |
Avionique | |
1 radar | |
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Le Dauphin est un hélicoptère moyen polyvalent conçu par la société française Sud-Aviation pour succéder à l'Alouette III. Développé par la Société nationale industrielle aérospatiale, dont la division hélicoptère est devenue en 1992 la branche française d’Eurocopter, il a fait l'objet de développements civils et militaires. Le Dauphin a aussi donné naissance à la famille d'appareils de combat Eurocopter Panther puis à une nouvelle génération d'appareils civils désignés Eurocopter EC-155.
Au moment de la création de l'Aérospatiale en 1970 le bureau d'études Hélicoptères de Sud-Aviation travaillait déjà sur un projet d'hélicoptère devant assurer la succession de l'Alouette III. Désigné provisoirement 'Business Alouette', l'appareil devait recevoir son réservoir de carburant à l'arrière de la cabine. Mais il apparut possible de reporter le réservoir à la base du fuselage, ce qui introduisait une différence de niveau entre l'avant et l'arrière de la cabine mais permettait de porter la capacité de l'appareil à 10 personnes, pilote inclus.
Le premier prototype, SA.360-001 [F-WSQL] a volé le 2 juin 1972, piloté par Roland Coffigot, assisté de l'ingénieur d'essais R. Stevens et du technicien d'essais A.Ricaud. Rebaptisé Dauphin, cet appareil était motorisé avec une turbine Turbomeca Astazou XVI de 980 ch entraînant un rotor utilisant 4 pales identiques à celles de l’Alouette III et un fenestron anti-couple dérivé de celui de la Gazelle. Si le prototype avait une pointe avant de fuselage entièrement vitrée, d'un dessin proche de celui de l’Alouette III, il se distinguait par un train d'atterrissage fixe comprenant deux courtes jambes principales carénées et une roulette arrière. Après une première tranche de 180 essais en vol ce prototype fut remotorisé avec une Astazou XVIIIA de 1 050 ch et de nouvelles pales, en plastique, diverses modifications améliorant le niveau des vibrations et les effets de résonance au sol. Les essais reprirent en mai 1973, juste à temps pour être présenté au Salon du Bourget. Occasion pour Roland Coffignot d'établir les 15, 16 et 17 mai 1973 trois records internationaux classe E1D (hélicoptères de 1750 à 3 000 kg) avec une charge équivalente à 8 passagers : 299 km/h en circuit fermé de 100 km, 312 km/h sur base de 3 km et 303 km/h sur base de 15 km. Entre-temps un second prototype, SA.360-002 (F-WSQX), avait pris l'air le 29 janvier 1973.
La production fut lancée en 1974 et le premier appareil de série, SA.360-1001 (F-WVKJ), prit l’air en avril 1975. Il se distinguait des prototypes par un fuselage partiellement redessiné, avec un pare-brise nettement marqué. La certification française fut obtenue le 18 décembre 1975 suivant et la certification FAA six mois plus tard. Mais le prototype du Dauphin 2 volait déjà depuis le 24 janvier 1975 et un hélicoptère monomoteur de cette taille était jugé sous-motorisé par la clientèle. L’accident en mars 1976 d’un démonstrateur en Arizona n'arrangea rien, et fin 1976 Aérospatiale avait en stock 15 machines terminées attendant un hypothétique acheteur. La production fut donc suspendue fin 1977 après l’achèvement de 34 appareils de série seulement, certains de ces appareils ne trouvant acheteur qu’en 1982.