Église Saint-Ferréol les Augustins. | |
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Latitude Longitude | |
Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
Département | |
Ville | Marseille (4e) |
Culte | Catholique romain |
Rattaché à | Archidiocèse de Marseille |
Début de la construction | 1447 |
Fin des travaux | 1588 |
Autres campagnes de travaux | Façade 1874 |
Style(s) dominant(s) | nef gothique |
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L’Église des Augustins ou de Saint-Ferréol les Augustins se situe dans le 1er arrondissement de Marseille, au quai des Belges, entre les rues du Beausset (ex rue des Augustins), la rue de la reine Élisabeth (ex rue des Templiers) et la rue des Augustins (ex rue neuve des Augustins).
Plusieurs mouvements érémitiques s'étant réclamés de Saint-Augustin, le pape Innocent IV souhaite, dans sa bulle « Incumbit nobis » de 1243, regrouper les différentes communautés. C'est cependant Alexandre IV qui, dans sa bulle « Licet Ecclesia » du 9 avril 1256 réunit en une congrégation unique les ermites de Saint-Augustin. A peine deux après le début officiel de leur ordre, les Augustins décident de s'installer à Marseille, en haut de la rue d’Aubagne, près de la rue Fongate.
Grâce à l'aide du roi Robert Ier de Naples, comte de Provence, les religieux parviennent à s'installer, mais en 1361 ils doivent abandonner leur quartier qui est rasé afin de ne pas risquer d'offrir une base logistique favorable aux bandes armées et sont forcés de se réfugier à l'intérieur des remparts de la ville.Les Augustins envisagent alors d'acquérir une maison qui avait appartenu à l'ordre du Temple. Ils obtiennent l'autorisation du nouveau pape Urbain V de traiter avec les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, aujourd'hui ordre de Malte, à qui les locaux avaient été concédés. Les Augustins y resteront jusqu'à la Révolution.
Bien placé à proximité du port, ce sanctuaire est tout d’abord excentré par rapport à la vieille ville, puis, du fait de l’extension de la ville ordonnée par Louis XIV en 1666, s'est trouvé au centre de la nouvelle agglomération. L'église des Augustins n’avait pas de façade monumentale et était enchâssée dans des constructions particulières situées à l'est près du port. La porte principale s'ouvrait au nord, au niveau d'une cinquième travée aujourd'hui disparue et donnait sur la rue des Augustins, ruelle coudée à angle droit face à l'entrée de l’église. Cette rue des Augustins est l'actuelle rue de Beausset et ne doit pas être confondue avec l’actuelle rue des Augustins qui n'existait pas à l'époque et qui est située de l'autre côté de l'église, au sud de celle-ci.
Sous l'ancien régime, plusieurs corporations utilisaient l'église des Augustins pour célébrer leurs cérémonies patronales. Ainsi la confrérie des boulangers, fourniers en provençal, possédait dans cette église, une chapelle dont l'acte de fondation est du 5 juillet 1489. Leur patron, Saint Honoré, était fêté le 16 mai.
La confrérie des forgerons avait un autel dédié à Saint Éloi fêté le 1er décembre. Elle regroupait également les maréchaux à forge, les selliers, bridiers et carrossiers. Les portefaix, prédécesseurs de nos dockers, firent construire un autel dédié à Saint Pierre. Cet apôtre a été choisi par leur corporation parce qu'il est représenté portant les clés du paradis, tandis que les portefaix portent les richesses de ce monde.
Les auffiers faisaient leurs dévotions dans cette église. Ils avaient le privilège de faire tremper leurs auffes ou sparteries, dans la mer au vallon qui porte depuis leur nom (Vallon des Auffes). Leur fête avait lieu le premier dimanche de mars. Les ferblantiers qui avaient pour patron Saint Jean Facond dont la fête avait lieu le 12 juin se réunissaient également dans cette église. Il en était de même pour les savetiers avec Saint Loup pour patron fêté le 29 juillet.
La diffusion de l'inhumation dans les églises s’est traduite par l’établissement de nombreux caveaux dans l’église des Augustins. Il y avait environ cent quinze caveaux dans le sous sol de la nef auxquels s'ajoutaient ceux des religieux situés près de l'autel et ceux appartenant à des familles nobles ou aux confréries établis dans les chapelles latérales.