Etchmiadzin Էջմիածին | |
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Saint-Siège d'Etchmiadzin | |
Administration | |
Pays | Arménie |
Maire | Karen Grigoryan (2008) |
Région | Armavir |
Géographie | |
Latitude Longitude | |
Superficie | 2 697 ha = 26,97 km2 |
Démographie | |
Population | 57 252 hab. |
Densité | 2 122,8 hab./km² |
Localisation | |
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Etchmiadzin (en arménien Էջմիածին) ou Vagharchapat (Վաղարշապատ, nom officiel mais rarement utilisé) est une ville d'Arménie située à une vingtaine de kilomètres d'Erevan. Elle compte 57 252 habitants en 2009.
C'est à Etchmiadzin que se trouve le siège de l'Église apostolique arménienne.
Etchmiadzin est située à 20 kilomètres d'Erevan, capitale de l'Arménie. Elle constitue aussi la plus grande banlieue d'Erevan. Elle est formée d'un centre-ville, où sont installées plusieurs églises et des maisons basses. La ville possède un parc dans le centre-ville même. Le centre est entouré par une grande avenue et quelques habitations tout autour. La place principale s'appelle « Komitas », en l'honneur de Komitas, musicien et compositeur. La ville (à part les églises) ne présente pas un grand intérêt. En dehors de la petite agglomération, sont sis le site archéologique de Zvartnots et l'aéroport le plus important d'Arménie : l'« aéroport international de Zvartnots ».
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Coordonnées | |
Pays | Arménie |
Subdivision | |
Région** | Europe et Amérique du nord |
Type | Culturel |
Critères | (ii) (iii) |
Numéro d'identification | 1011 |
Année d’inscription | 2000 |
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Le grand complexe monastique d'Etchmiadzin, qui est actuellement le siège du catholicos de tous les Arméniens, est constitué de plusieurs édifices ou de groupes d'édifice datant des IVe, Ve, VIe et XVIIe siècles. Depuis 2000, le complexe religieux d'Etchmiadzin ainsi que le site archéologique de Zvartnots sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO.
Aujourd'hui, le siège de l'Église apostolique arménienne abrite la chancellerie catholicossale, un grand séminaire et un musée.
Cette cathédrale (« Sainte-Etchmiadzin ») est le plus ancien édifice chrétien arménien. Sa première construction date de 303, mais elle a été par la suite reconstruite en 484. Au cours des siècles suivants, l'édifice a été maintes fois remanié, et seuls les murs nord, sud et ouest datent du IVe siècle siècle. Le XVIIe siècle est la période où le monument a été le plus de fois remanié, donnant son aspect actuel à la cathédrale : construction de la coupole en 1627, du clocher à deux étages en 1658, du lanternon en 1683 et des fresques intérieures d'un style curieusement persan.
La cathédrale possède de beaux témoignages de la sculpture arménienne chrétienne avec par exemple un bas-relief représentant saint Paul et sainte Thècle ainsi que des oiseaux et une croix. Sourp Etchmiadzin abrite trois reliques : celle de la lance de la Passion, la main de saint Grégoire, et du bois de l'arche de Noé.
L'église Sourp Hripsimé (« Sainte-Hripsimé ») date de 618. Bien qu'elle ait été, comme la cathédrale Sourp Etchmiadzin, restaurée au XVIIe siècle, elle garde son aspect original qui témoigne bien de l'architecture arménienne. Pendant cette restauration est édifié le porche (en 1653), entouré par un mur construit beaucoup plus tard, en 1776. D'un point de vue architectural, l'église est un tétraconque à niche d'angles. Elle possède un gavit avec pour couronner le tout une coupole haute.
« Joyau de l'architecture arménienne, elle en illustre remarquablement les qualités de sobriété, d'harmonie, de perfection dans la réalisation. Elle est de plan cruciforme. (...) L'assemblage des pierres et la qualité de leur taille donnent aux murs d'un rose doré une beauté achevée. »
L'église Sourp Gayané (« Sainte-Gayané ») a été construite en 630. Sur le site même aurait eu lieu le martyre de cette Gayané qui était une jeune fille romaine réfugiée en Arménie. Son gavit est construit en 1688. L'église est également rénovée comme les deux précédentes au XVIIe siècle et possède une coupole octogonale située au milieu de la petite nef et du transept, un tambour lui aussi octogonal et percé de quatre fenêtres, le tout reposant sur des arcs. Selon Vahé Godel, « placez-vous exactement sous le faîte de la coupole hexagonale (figurant le cœur même du Royaume d'En-Haut), restez debout, immobile, les yeux fermés : vous ne tarderez pas à vous sentir traversé de bas en haut par un flux de chaleur, un fluide volcanique, une énergie qui semble issue du centre de la terre et dont pas une seconde vous ne douterez qu'elle vous relie au Ciel... »
L'église de Choghagat (ou Choghakath) a été édifiée, comme Sourp Gayané, Sourp Hripsimé et Sourp Etchmiadzin, vers le VIIe siècle ; la date exacte de la construction de l'édifice n'est cependant pas connue. Détruite, elle est reconstruite en 1695. Son plan est longitudinal mais à nef unique grâce aux arcs qui portent la coupole sur des pilastres adossés aux murs latéraux.
L'église Sourp Astvatsatsin (« Sainte-Mère-de-Dieu ») est, comme les autres, édifiée vers le VIe siècle. Elle est reconstruite vers 1767. Actuellement, elle occupe une fonction et une « célébrité » beaucoup moins importante que les autres édifices religieux d'Etchmiadzin.