En France, l’enseignement de la pharmacie a lieu à l’université (dans une UFR des Sciences Pharmaceutiques). Il est ouvert à tous les titulaires d’un baccalauréat mais la grande majorité des étudiants en pharmacie sont titulaires d’un baccalauréat scientifique. Les études durent de six à neuf ans selon les filières, et permettent l’obtention du « diplôme d’État de Docteur en Pharmacie ».
Le premier cycle des études pharmaceutiques (PCEP), d’une durée de deux ans, est essentiellement axé sur un enseignement théorique des matières fondamentales scientifiques.
Également appelée PCEP1, l’étudiant en pharmacie y est principalement formé à :
Les matières peuvent cependant légèrement varier selon les universités.
Le passage en seconde année (PCEP2) est sanctionné par un concours très sélectif préparé durant la première année d’études, dont le nombre de places est fixé chaque année par le Numerus clausus.
La première année des études de santé ou "L1 Santé" est commune aux études de médecine, d'odontologie, de pharmacie et de maïeutique.
Pour être admis à s’inscrire en première année des études de santé, les candidats doivent justifier :
Comme pour toute formation du système LMD, l’année est découpée en deux semestres et en « unités d’enseignement » (UE) qui se voient attribuer un certain nombre de crédits ECTS.
Au premier semestre, les enseignements sont communs à toutes les fillières. Des épreuves sont organisées à la fin de celui-ci; les étudiants mal classés peuvent être réorientés dans d’autres fillières de l’université.
Au second semestre, les étudiants choisissent une ou des UE spécifique(s) à une filière, en plus de la formation commune. Les étudiants passent un concours à la fin de l’année débouchant sur quatre classements.
La deuxième année (PCEP2) voit l’apparition des travaux pratiques et comporte un stage d’initiation non-rémunéré en officine, qui a lieu avant la rentrée scolaire. Les matières étudiées restent très généralistes, et constituent un approfondissement des connaissances acquises durant la première année.
Les enseignements du deuxième cycle (DCEP), répartis sur deux années, sont plus appliqués, avec entre autres l’apparition des matières pharmaceutiques comme la (galénique, la chimie thérapeutique, la pharmacologie, la pharmacie clinique, la pharmacognosie, la toxicologie et d’autres matières biologiques ou chimiques spécialisées (bactériologie, virologie, parasitologie, hématologie).
Ces matières sont souvent réunies au sein d’un enseignement coordonné ayant un thème plus global comme les pathologies du cœur ou les pathologies infectieuses. Les travaux pratiques ont également une grande importance durant ce cycle.
Le troisième cycle peut être court, avec les filières de la pharmacie d'officine ou de l’industrie pharmaceutique, pour un total de six ans d’études ou long avec la filière de l’internat en Pharmacie, pour un total de 9 ans d’études, qui permet, entre autres, de former les pharmaciens biologistes, directeurs de la quasi-totalité des Laboratoires d’Analyses de Biologie médicale de France[réf. souhaitée].
La cinquième année est l’année hospitalo-universitaire. Selon les UFR et selon la filière choisie, les étudiants peuvent être en stage pendant toute l’année à mi-temps dans un hôpital (au CHU, ou dans d’autres établissements de santé, publics ou privés), ou bien seulement une partie de l’année à l’hôpital avec en plus un stage à temps plein dans l’industrie pharmaceutique (filière Industrie).
La sixième année comprend :
Les étudiants de la filière Industrie peuvent effectuer en parallèle un Master de spécialisation dans l’un des métiers de l’industrie, ce master étant également sanctionné par le même stage de 6 mois qui valide en même temps la sixième année d’études. Il est également possible d’intégrer une école d'ingénieur lors de la 6ème année (cf "le pharmacien ingénieur" dans la page Pharmacien), ou bien encore une école de commerce en vue d'obtenir par exemple un mastère spécialisé en marketing. Le titre de Docteur en pharmacie n’est obtenu qu’après soutenance d’une thèse et, traditionnellement, après la proclamation du serment de Galien.