CSS ambitionnait initialement l'indépendance entre structure et présentation d'un document.
Ainsi, le site du CSS Zen Garden, créé en 2003 par Dave Shea, se veut la démonstration de la possibilité de modifier librement le rendu affiché d'une même page web, uniquement grâce à CSS et sans aucune modification de son code HTML : il présente, en décembre 2006, 986 désigns différents de sa page d'accueil. Cependant, la plupart de ces designs reposent en tout ou partie sur le remplacement du contenu textuel de la page par des images CSS qui le reproduisent en enrichissant son aspect : la liberté graphique repose toujours partiellement sur la transformation du texte en image. D'autre part, le CSS Zen Garden reste un exercice de style limité à un document unique, à la structure doublée d'éléments et attributs sémantiquement neutres, qui ne servent qu'à donner appui à des sélecteurs CSS.
S'il existe de nombreux exemples de documents HTML pour lesquels plusieurs feuilles de style ont été développées, il n'existe guère d'exemples de feuilles de style génériques, indépendantes de la structure du document. Les styles par défaut des agents utilisateurs en sont un exemple, mais limité à des effets typographiques simples, sans définition de mise en page. En général, les feuilles de style dépendent étroitement de la structure du document à styler et sont difficilement réutilisables sur des documents différemment structurés. C'est davantage à travers la création de design patterns HTML CSS que s'exploite cette indépendance potentielle des styles envers la structure spécifique des documents.
Plus généralement :
float
impose un ordre précis du contenu ainsi mis en colonne ; de nombreux effets de rendu reposent d'autre part sur une surcharge de balisage sémantiquement neutre, tel que div
et span
).CSS favorise l'accessibilité d'une page web en donnant en dernier ressort à l'utilisateur le contrôle du rendu d'un document dans son navigateur : il est ainsi possible de l'adapter à des contraintes ou à des préférences concernant par exemple la taille d'affichage des caractères ou les couleurs. En séparant structure et présentation, CSS favorise également l'écriture de documents structurés de manière sémantique, potentiellement plus exploitables par les aides techniques : la liberté de présentation des éléments de titrage permet par exemple de respecter strictement l'ordre hiérarchique formel de ceux-ci, ce qui permet en retour aux aides techniques d'en établir une table des matières navigable. Enfin, en donnant aux auteurs les moyens d'enrichir la mise en forme du texte, CSS permet de limiter le recours aux textes mis en images.
Cependant, certaines utilisations de CSS peuvent également compromettre l'accessibilité du contenu :
q
ou blockquote
, qui sont les seuls permettant de définir une citation HTML et d'en indiquer la source via l'attribut approprié (cite
).Les méthodes d'application des directives d'accessibilité des contenus web (RGAA, UWEM par exemple) définissent donc des règles d'usages des styles CSS.
CSS répond à une volonté de disposer d'un format de présentation simple, tant dans ses fonctionnalités que dans sa syntaxe, afin d'en favoriser la manipulation directe par les auteurs et les utilisateurs. Cependant, cette simplicité est remise en cause par plusieurs facteurs :