Géographie de l'Italie - Définition

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Introduction

Géographie de l'Italie
Carte de l'Italie
Continent Europe
Région Europe du Sud
Coordonnées 47°05'N, 35°47'S, 18°31'E, 6°32'O
Superficie 70e rang mondial
301 230 km²
Terres : 97,6 %
Eau : 2,4 %
Côtes 7 600 km
Frontières Total: 1 932,2 km
Suisse 740 km, France 488 km, Autriche 430 km, Slovénie 232 km, Saint-Marin 39 km, Vatican 3,2 km
Altitude maximale 4 810 m (Mont Blanc)
Altitude minimale 0 m (Mer Méditerranée)
Plus long cours d'eau (652 km)
Plus importante étendue d'eau Lac de Garde (370 km²)

L'Italie a la forme générale d’une botte, d’une superficie totale de 301 263 km². Elle est constituée d'une partie continentale, péninsulaire et insulaire, dont les trois principales îles sont la Sicile, la Sardaigne et l’île d’Elbe.

Les limites extrêmes de l'Italie se situent :

  • en latitude entre 47°05'N à la Tête Jumelle Occidentale dans les Alpes de Zillertal, même si souvent confondu avec la Vetta d'Italia (2 912 m) qui depuis 1997 n'est plus le point le plus au nord de l'Italie, et 35° 29'S dans l’île de Lampedusa (Punta pesce spada) ;
  • en longitude entre 6° 37'O un peu à l'est du sommet du mont Thabor dans les Alpes cottiennes et 18° 31'E au cap d'Otrante dans les Pouilles.

Les dimensions maximum sont de 1 330 km, du nord au sud, de la Tête Jumelle Occidentale à Lampedusa, et de 630 km, d’est en ouest, du mont Thabor au mont Nevoso.

Géographie physique

Le territoire italien est très accidenté : 23 % en plaine seulement, 35 % en montagnes et 42 % en collines. Deux grandes chaînes de montagne le structurent fortement : les Alpes au nord, avec le point culminant du pays dans le mont Blanc à 4810m, et les Apennins qui courent depuis la côte Ligure jusqu’à Reggio di Calabria. Une seule grande plaine alluviale : la plaine du Pô, d’environ 45 000 km².

Située sur la ligne de contact des plaques africaine et européenne, l’Italie est sujette aux tremblements de terre et possède quatre volcans actifs : l’Etna, le Vésuve, le Vulcano et le Stromboli (ces deux derniers en mer Tyrrhénienne).

Les côtes présentent un très long développement, d’environ 7 500 km (dont la moitié forme le contour des îles).

Frontières

Les frontières de l’Italie sont généralement marquées par des éléments physiques : la mer Ligure et la mer Tyrrhénienne à l’ouest, le canal de Sicile au sud, la mer Ionienne et la mer Adriatique à l’est, les Alpes au nord (mais dans la partie centrale la frontière s’écarte de la ligne de séparation des eaux, la Suisse s’étendant sur le versant sud avec le canton du Tessin). Le territoire italien englobe les deux micro-États du Vatican et de Saint-Marin et possède une enclave en Suisse, la localité de Campione sur les rives du lac de Lugano.

Région géographique italienne

Certaines sources font état d'une « région géographique italienne » qui incluent d'autres territoires hors frontières de l'Italie. Il s'agit de la région de Nice (incluant la Principauté de Monaco) ainsi qu'une partie de la zone alpine à la frontière française, la Suisse italienne (le Tessin et parties des Grisons), la Corse, Malte, les Alpes juliennes slovènes et parties de la Carniole ainsi que l'Istrie croate, outre la Cité du Vatican et la république de Saint-Marin incluses dans le territoire italien.

Cette notion de « région géographique italienne » date de 1833, elle est due au géographe italien Adriano Balbi qui l'a défini pour la première fois comme une région ethnographique de langue italienne : « Nous regardons comme Italie tous les pays qui, sous le rapport géographique, peuvent être considérés comme appartenant à la péninsule qui se développe au sud et à l'est de la chaine principale des Alpes. Cette région géographique est en même temps une région ethnographique, puisque à quelques petites exceptions près, on y parle partout la langue italienne. » Il en avait déjà donné dès 1819 une première approche : « La regione, in cui si parla la bella lingua italiana. » Balbi donne une division politique de sa région : « L'Italie, dans les limites que nous lui avons assignées, considérée comme région géographique, est actuellement partagée en treize parties d'une étendue très différente ; elles forment autant d'états divers, ou bien elles appartiennent à d'autres situés hors de ses limites. Ces treize divisions politiques sont : l'Italie-Autrichienne ; l'Italie-Suisse; le royaume Sarde ; la principauté de Monaco ; les duchés de Lucques, de Parme et de Modène ; le grand-duché de Toscane ; la république de Saint-Marin ; les États du Pape ; le royaume des Deux-Siciles ; l'Italie-Française et l'Italie-Anglaise. »

Attilio Zuccagni-Orlandini confirme dès 1833 la création de cette notion de région ethnographique par Balbi, il Consiglier Balbi, dei moderni il più celebre (le conseiller Balbi, le plus célèbre des modernes) mais il va y rajouter une notion politique. La région ethnologique de Balbi a été, selon lui, démembrée par la force des armes pour en séparer les « Italia Svizzera , Italia Austriaca, Italia Francese, Italia Inglese ». Zuccagni-Orlandini est aussi le premier à déterminer précisément les territoires qui doivent faire partie de la région italienne et en se basant sur ses propres travaux et ceux de ses prédécesseurs il va déterminer les points géographiques extrêmes : de 24° 15' à 36° 15' en longitude et de 35° 20' à 47° 08' en latitude et la superficie de cette région : 96 179 miglia quadrate geografiche. Après la naissance du Royaume d'Italie il va orienter ses travaux vers une recherche des frontière naturelles de l'Italie et publier en 1864 Dizionario topografico dei comuni compresi entro i confini naturali dell'Italia (Dictionnaire topographique des communes comprises dans les frontières naturelles de l'Italie).

À la fin du XIXe siècle, d'une façon générale, la géographie italienne est encore une géographie de voyageurs c'est-à-dire plutôt une géographique physique, statistique ou cartographique même, si à l'image de la géographie allemande, il existe aussi une géographie humaine. « Le milieu qui gravite autour de la Società Geografica italiana de Rome, et de la Società di Studi Geografici de Florence, est fortement imprégné d’un esprit nationaliste qui, pendant les décennies suivantes, devient de plus en plus colonialiste et militariste. Ceci explique, comme l’a démontré Lucio Gambi, l’adhésion enthousiaste et presque unanime des géographes italiens au fascisme quelques décennies plus tard. »

Un bon exemple de cet état d'esprit nationaliste est donné par la traduction en italien entre 1884 et 1904 de la Nouvelle Géographie universelle d'Élisée Reclus , en 21 volumes au lieu des 19 d'origine, par Attilio Brunialti qui fait partie de la Società Geografica italiana. C'est un défenseur résolu de l'idée « africaniste » au sein de la Société et aussi l'éditeur de la publication colonialiste Giornale delle Colonie. Au moment de la traduction de la NGU, Brunialti mène une campagne en faveur de l'expansion coloniale italienne.

Brunialti fera passer ses idées dans la traduction de la Géographie de Reclus. Cette traduction, comme les autres éditions, aura un grand succès en Italie, accréditant ainsi, comme les engagements secrets de la Première Guerre mondiale, tenus que partiellement, ou la Grande Italie fasciste, jusqu'à aujourd'hui le notion d'une « région géographique italienne » qui devrait s'étendre à de vastes territoires en dehors des frontières de l'Italie : l'« Italie française », l'« Italie suisse », l'« ex-Italie anglaise » (devenue l'« Italie maltaise ») et l'« Italie autrichienne » (maintenant en partie l'« ex-Italie yougoslave » devenue l'« Italie slovène » et l'« Italie croate »).

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