Huile de neem | |
---|---|
Général | |
No CAS | |
Propriétés chimiques | |
Indice d’iode | 71 |
Indice de saponification | 195 |
Propriétés physiques | |
T° fusion | -3 °C |
Masse volumique | 0,917 g·cm-3 |
Propriétés optiques | |
Indice de réfraction | 1,462 |
Écotoxicologie | |
DL | 14 g·kg-1 (rat, oral) 24 g·kg-1 (lapin, oral) |
|
L’huile de neem est une huile végétale obtenue à partir des graines du margousier (Azadirachta indica).
L’huile de neem est avant toute chose un produit thermosensible, et susceptible de subir des modifications quand elle est exposée longtemps à la lumière ou à des températures avoisinant 50° et plus.
Nous nous intéresserons plus particulièrement dans ce volet au procédé d’obtention de cette huile tout en considérant de près les voies et moyens utiles à la purification du produit. Le but ultime du procédé de traitement des graines vise à garantir en bout de chaîne l’obtention d’une huile aux propriétés intactes.
Les tests de « pressabilité » des graines révèlent sur la base des données d’expérience que le type de presse utilisé peut jouer sur le rendement en huile des graines. Ajouté à cela, le lavage des graines (avant extraction mécanique) en vue d’une bonne qualité de produits finis (huile et tourteaux) demeure un impératif majeur car il n’est pas toujours évident de s’approvisionner en graines très propres, c'est-à-dire exemptes d’impuretés de diverses natures (ferraille, sable, cailloux, objets divers). Il s’agit pour ce faire de débarrasser les graines de l’importante flore bactérienne dont celles-ci regorge. Dans la même lancée, il sera aussi procédé à l’élimination de la plupart des matières solides indésirables qui pourraient gêner la bonne marche de la presse, plus exactement le sable qui est un élément hautement abrasif pour les composantes mécaniques de la machine.
Le lavage proprement dit s’effectue en trois phases :
L’égouttage suivi d’un séchage à l’air libre et au soleil ou dans des conditions requises pour faire considérablement chuter l’humidité des graines s’impose. Celle-ci doit se situer à un taux inférieur à 10% pour optimiser au maximum la « pressabilité » des graines. Si par mégarde ce taux d’humidité dépassait les 10%, l’on pourrait se retrouver avec un tourteau chargé en huile. Il est tout à fait possible d’utiliser un séchoir pour déshydrater la matière première humide, par effet de serre, en lieu et place d’une exposition à l’air libre et au soleil ; opération qui pourrait prendre plusieurs jours. Ce dernier paramètre dépend du degré d’ensoleillement. Par temps chaud et sec, l’humidité des graines baisse assez vite. La même situation n’est bien sûr pas envisageable par temps frais et humide par exemple. Le temps d’exposition, l’ensoleillement, l’humidité ambiante et la vitesse du vent influent chacun pour leur part dans la qualité de séchage des graines et par ricochet sur le rendement en huile des graines.
L’« huile pression » obtenue au niveau de la presse a la particularité d’être relativement chargée avec un taux en matières solides qui pourrait avoisiner les 50% en volume (cette donnée reste assez empirique) . L’on veillera cependant à faire les réglages mécaniques appropriés au niveau de la machine pour obtenir un maximum d’huile une fois la presse en marche.
Pour faciliter l’expression mécanique de l’huile des graines au niveau de la presse, il sera procédé au préalable à un concassage des graines sèches, propres et dûment triées. Il sera surtout question à ce niveau d’éclater la coque de la graine pour mieux faciliter le travail de la presse.
La clarification de l’huile de neem demeure un défi majeur après avoir pressé les graines d’autant plus que cette dernière reste très chargée en matières solides diverses pouvant dépasser même quelquefois des tailles de l’ordre du millimètre.
Il sera question à ce niveau d’opter pour l’opération unitaire la mieux adaptée pour arriver à une clarification adéquate de l’huile brute. Ces questions essentielles, de l’ordre du génie chimique insistent sur le choix et les conditions de la technique séparative employée pour être en présence d’un produit garantissant toutes les conditions d’utilisation requises.
La décantation statique peut très bien faire l’affaire mais le facteur temps pourrait représenter un inconvénient de taille à terme (Temps de chute des particules relativement lent surtout si les températures ambiantes tournent autour de 20 à 25 °C). Il va naturellement sans dire que si les températures ambiantes tournent autour de 35 °C et plus, la décantation s’effectuera beaucoup plus rapidement en raison d’une baisse de la viscosité, ce qui se traduit par une vitesse de chute des particules nettement plus grande.
Reconnaissons cependant qu’en dernière analyse, la filtration s’avère être une bonne technique séparative. A ce sujet, les modes de filtration sont nombreux et variés. Hormis la filtration à pression ambiante qui n’est pas toujours appropriée en raison de la finesse de nombreuses particules contenues dans la masse huileuse , la technologie des filtres vendus par les grandes firmes prend d’une part en compte les filtres sous vide et les filtres sous pression. C’est dans cette dernière catégorie de filtres qu’il sera opéré un second choix à savoir, des filtres tenant compte de la finesse de filtration que l’exploitant désir obtenir et de la concentration en solides de l’huile brute avant traitement.
Les filtres monoplaques sous pression semblent remplir tous ces critères de choix pour avoir une huile débarrassée de ses nombreuses matières en suspension. C’est dire combien le choix d’une unité de filtration représente un facteur important pour faire face à toutes les contraintes relatives à la clarification de l’huile dans le procédé de traitement des graines.