Iridologie - Définition

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Le bilan de localisation

L'iridologue s’intéresse, après la couleur de l’iris, sa texture (trame) et son relief, à tous les signes, taches, lignes et plis inscrits en surface. C’est sur la constitution de base que viennent se greffer ces éléments locaux.

  • les signes sont les trous de la trame, appelé ogives (petite taille), vacuole (taille moyenne) et lacune (grande taille). La perte de substance du tissu irien est mis en correspondance avec des pertes de solidité des organes correspondants (voir somatotopie) Les ogives sont aussi attribuées aux effets secondaires d'une inflammation ancienne.
  • les taches sont des couleurs locales ou sectorielles différente de la couleur fondamentale. L'iridologie considère qu'elles représentent des surcharges en métabolites dans l'organe correspondant. Elle les sépare en deux catégories :

1) Taches acides : les couleurs en sont le blanc, le jaune, l'orangé et le noisette clair. Leur effets sont l'irritation, la douleur et l'inflammation.

2) Taches alcalines : de couleurs marron ou noire, elles sont conçues comme responsables de phénomènes de sclérose (durcissement, enraidissement).

  • Les lignes : sont appelées ainsi des fibres de la trame irienne hypertrophiées. Elles sont en rapport avec une souffrance chronique de l'organe correspondant.
  • Les plis sont des lignes en creux, soit circulaires, soit radiaires : les plis circulaires sont appelés "anneaux de crampe" et les radiaires « rayons de soleil » (radii solari)

Les anneaux de crampes sont interprétés comme des indices d'états spasmodiques proches de la spasmophilie. Les rayons de soleils sont les signes iridologiques de tensions des plexus nerveux autonomes et rachidiens, leur rapport envisagés avec les problèmes traités par la posturologie.

Discussion sur la validité du phénomène de projections iriennes

De nombreuses hypothèses furent émises dans l'histoire de l'iridologie. Les deux plus récentes, neurologiques, échappent aux convictions ésotériques souvent proposées comme certitudes scientifiques :

  • Transmission des entrées nociceptives depuis les aires cérébrales de la somesthésie du cerveau vers l'iris par le nerf optique : impossibilité, puisque ce nerf est centripète et qu'il n'a pas de connexions avec l'iris.
  • Cette dernière hypothèse est basée sur le mode de fonctionnement hologrammatique supposé dans diverses activités neurologiques (Karl H. Pribram). Ce modèle peut être présenté ainsi : le tout est d’une certaine façon inclus (engrammé) dans la partie qui est incluse dans le tout.

Les détails :

Du côté de l’organe : la sensibilité.

Il est entendu dans l’anatomie classique que les informations concernant les viscères et leur état remontent de chaque organe surtout par le plexus vasculo-nerveux du pédicule local (nerfs autonomes, artères, veines, terminaisons nerveuses libres) vers la moelle spinale et plus particulièrement la commissure grise viscérosensible. Ce sont les terminaisons nerveuses libres essentiellement qui forment le contingent des récepteurs sensibles des zones viscérales. Elles recueillent surtout toutes les informations de type nociceptif (sensibilité protopathique) et plus particulièrement elles sont alertées par les phénomènes irritants, que ceux-ci soient externes (produits alimentaires ou chimiques toxiques ) ou internes. Ces phénomènes toxiniques internes sont d'origine métabolique. L'anoxie et ses métabolites acides sont en première place. La pression (œdème), le pincement (ligature artérielle) et la brûlure agissent par cette voie en viciant les voies métaboliques normales. L'histamine, les ions potassium, des protéines mal dégradées agissent dans ce sens. Les sensations résultantes sont les différents types de douleurs : les sensations de fatigue, de brûlure, de démangeaison, de pincement, de piqûre.

Le trajet :

Ces fibres appartiennent au système cérébro-spinal de par leur structure. Mais elles suivent à contre courant les voies du système nerveux sympathique, le long des artérioles puis des artères pour rejoindre et traverser les plexus autonomes, puis les chaînes latérovertébrales en parallèle avec les nerfs sympathiques. Les voies sympathiques avec le rameau communicant blanc vont en direction des racines postérieures. Elles passent par les cellules en T du ganglion rachidien et pénètrent dans la moelle spinale où elles vont constituer le faisceau spinothalamique. Des collatérales s'articulent avec les noyaux moteurs crâniens et médullaires pour produire des réflexes, et avec la formation réticulaire où elles génèrent des répercussions ascendantes (éveil) et descendantes (réflexes étendus)

Certaines fibres suivent, à contre courant aussi, les nerfs parasympathiques, rejoignant le bulbe ou la moelle sacrée où elles informent les centres parasympathiques correspondants, produisant des réflexes parasympathiques.

Les centres nerveux :

Les voies sensibles associées au sympathique ont une pénétration radiculaire, donc métamérique, au niveau de la moelle et elles génèrent des réflexes cutanés responsables des douleurs projetées (zones de Head et dermalgies de Déjerine et Jarricot ) associés à des phénomènes vasomoteurs responsables de l’œdème et de la cellulite sur le dermatome correspondant.

L'ensemble des viscères possède une sensibilité dont la moelle épinière et le bulbe reçoivent les informations. Ces informations alertent la conscience, produisent des défenses réflexes, et modifient la motricité et la vascularisation du lieu de départ de l'influx lorsque celui-ci est nociceptif. La moelle spinale, et plus particulièrement sa commissure grise, est donc un lieu de recueil des données viscérales et ceci dans un ordre donné : celui de la métamérie. Les informations parvenant au bulbe et à la moelle sacrée, déclenchant des réflexes parasympathiques sont, quant à elles, transmétamériques.

A l’autre bout : l’iris

Le plexus sympathique vasomoteur des artérioles de l’iris est une émanation du plexus carotidien, lui-même provenant des ganglions cervicaux supérieur et inférieur, et donc, par les rameaux communicants blancs, de la moelle spinale végétative. Il contient des fibres iridodilatatrices sympathiques qui vont vers l’œil et qui sont issues du centre ciliospinal de Budge situé dans la moelle spinale entre C6 ou C8 et T2 qui gère l'iridodilatation. Voilà en résumé ce que la connaissance scientifique met à notre disposition.

Le lien manquant de cette hypothèse :

La supposition émise est que les fibres sympathiques vasomotrices de l'iris ramènent du centre ciliospinal de Budge des modulations de fonction proportionnelles aux troubles existant aux différents étages viscéraux et médullaires. Ce serait une sorte de projection en réduction sur les trois ou cinq métamères du centre ciliospinal de Budge de l'ensemble des informations parvenant sur les seize métamères intéressés par les données viscérales sensibles. Le centre ciliospinal serait la partie d'un hologramme plus grand constitué par la partie végétative de la moelle épinière.

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