Jacques d'Allonville | |
Blason d'Allonville | |
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Surnom | Chevalier de Louville |
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Naissance | 14 juillet 1671, Louville-la-Chenard |
Décès | 10 septembre 1732 (à 61 ans) Saint-Jean-de-Braye |
Origine | France |
Allégeance | Armée royale française Armées du Roi d'Espagne |
Arme | Marine Infanterie |
Grade | Brigadier (Espagne) Colonel , |
Années de service | 1688 - 1713 |
Commandement | dragons de la reine |
Faits d'armes | Bataille de la Hougue Bataille d'Oudenarde |
Hommages | Membre de l'Académie des Sciences Membre de la Société royale de Londres |
Autres fonctions | chevalier de Malte Astronome français Mathématicien français |
Famille | Famille d'Allonville, branche de Louville |
Jacques d'Allonville de Louville, né le 14 juillet 1671, au château de Louville et mort le 10 septembre 1732 à Saint-Jean-de-Braye.
Jacques d'Allonville est le fils de Jacques d'Allonville de Louville (1628-1707) et de Marie Charlotte de Vaultier de Moyencourt (1646-1704). Son père est chevalier, seigneur de Louville et Montuel (1658), Montigny-sur-Avre et Herville.
Jacques d'Allonville, comme beaucoup de cadets de famille nobles, est destiné à l'Église.
Jacques d'Allonville n'a alors que 12 ans, quand le hasard lui fait tomber entre les mains les Éléments d'Euclide, par Henryon. Il les lira seul.
Sa naissance dans une famille de militaires ne lui laisse plus d'autre parti à prendre que celui de la guerre, ce qui d'ailleurs s'accorde à son goût pour les mathématiques. Jacques d'Allonville entre d'abord dans la Marine royale, comme cadet, et assiste en 1692, à la bataille de la Hougue[réf. incomplète].
De-là il passe au service de terre, et est capitaine dans le régiment du Roi. À la fin de 1700, le marquis de Louville, Charles Auguste d'Allonville de Louville, son frère aîné, Gentilhomme de la manche du duc d'Anjou, suit en Espagne ce prince devenu roi de ce pays ; bientôt après il fait venir le chevalier dans une Cour où toutes sortes d'agréments l'attendent[réf. incomplète].
Jacques d'Allonville est brigadier des armées du roi d'Espagne ; il a un brevet d'une pension assez considérable sur l'assiette fiscale, qui lui demeure inutile. Il a aussi le privilège de jouer aux échecs avec le roi d’Espagne. Mais très rapidement le roi n’a plus le droit de jouer aux échec avec des Françaisréf. à confirmer : .
Au bout de quatre ans, il est obligé, du fait de la disgrâce de son frère, à repasser en France, où il reprend le service. Louis XIV fait alors la guerre en Flandres.
Jacques d'Allonville est fait prisonnier le 11 juillet 1708 à la bataille d'Oudenarde, absolument dépouillé de tout, et envoyé prisonnier en Hollande, d'où il ne sort qu'au bout de 2 ans du fait d’un échange.
Après la signature des Traités d'Utrecht (1713), il a un brevet de colonel à la fuite des Dragons de la reine, avec une pension de 4 000 livres accordée par le roi Louis XIV de France.
Désormais son seul maitre, Jacques d'Allonville se dévoue aux mathématiques, et principalement à l'astronomie. Il va à Marseille en 1714, dans le seul dessein d'y prendre exactement la hauteur du pôle, qui lui est nécessaire pour lier avec plus de sûreté ses observations à celles de Pythéas, vieilles d'environ 2000 ans[réf. incomplète].
En 1715, Jacques d'Allonville fait le voyage de Londres exprès pour y voir l’éclipse totale de soleil. Il assiste alors à un phénomène remarquable : le chevalier de Louville et Edmond Halley voient sur la surface entièrement obscure de la Lune des jets d'une lumière instantanée et passagère, qui ressemblent à des fulminations, et encore à ces traînées de poudre où on met le feu. Ce spectacle imprévu cause une sorte de frayeur aux spectateurs. Le chevalier de Louville attribue ces apparences à de véritables fulminations, à des orages accompagnés d'éclairs, qui ont eu lieu sur la Lune pendant l’éclipse solaire[réf. incomplète].
Pour être totalement libre, il remet au ministre de la guerre, Claude Louis Hector de Villars son brevet de colonel et refuse de toucher sa pension.
En 1714, Jacques d'Allonville devient membre de l'Académie des Sciences. Peu de temps après, la Société royale de Londres l'honore de la même faveur.
Comme il est désormais un savant reconnu, il songe à s’installer à l'Observatoire de Paris. En tant qu’astronome, il lui faut un grand horizon, des lieux d'une disposition particulière, mais il ne supporte pas d'être obligé de les quitter selon les intérêts ou le caprice d'autrui.
[réf. nécessaire]
En 1724, il donne à l'Académie des Sciences un exemple assez remarquable de toutes les attentions scrupuleuses, et presque vétilleuses, qu'il apporte à la détermination de la grandeur des diamètres du Soleil, point fondamental pour la théorie de cet astre. Il en donne de nouvelles tables imprimées dans l’édition de 1720 de l’un de ses livres. Il y explique les principes de leur construction, qui demande également une fine recherche de spéculation, et une grande exactitude de pratique. Les calculs astronomiques ne reposant que sur des à peu près, quoi extrêmement approchants, il souhaite les ramener à des calculs algébriques, exempts de tout tâtonnement. L'astronomie acquiert par-là une certaine noblesse, et devient plus véritablement science. L'Académie des Sciences en 1724 commente sa nouvelle méthode de calculer les éclipses. Il explique suffisamment ses pensées sur ce sujet[réf. incomplète].
Louville expose un sujet plus proche de la controverse : l'obliquité de l'écliptique par rapport à l'équateur (ligne équinoxiale). Tous les astronomes la posent confiante, et il la croie décroissante, mais seulement de minute en 100 ans, de sorte que dans un temps très long, qui se détermine aisément, l'écliptique vient à se mettre dans le plan de l'équateur (ligne équinoxiale), et que les deux pôles voient ensemble le soleil pendant quelques années[réf. incomplète].
[réf. nécessaire]
Jacques d'Allonville de Louville est le premier de l'Académie des Sciences, qui ose déclarer contre Gottfried Wilhelm von Leibniz[évasif][réf. incomplète].
Il continue en 1728 la même entreprise, et Jean-Jacques Dortous de Mairan se joint à lui avec une nouvelle théorie. C'est alors Bernoulli qu'ils attaquent. Le procès des forces vives n'est pas encore jugé en forme[réf. incomplète].
Dans les lectures que d'Allonville fait aux assemblées de l'Académie des Sciences, il ne manque point de s'arrêter tout court, dès qu'on l’interrompt. Il laisse avec un flegme parfait un cours libre à l'objection, et quand il l'a désarmée, ou lassée par son silence, il reprend tranquillement où il avait quitté. On prétend que ce stoïcien, si austère et si dur, aime les bons repas, de beaux habits et certaines délicatesses, certaines attentions raffinées, qui le rapprochent un peu des philosophes du parti opposé.
Louville affirme que la terre a plus de deux millions d’années, ce qui est assez nouveau. Voltaire écrit alors que le chevalier de Louville, « s’est distingué parmi la foule de ceux qui ont fait honneur au siècle de Louis XIV ».
[réf. nécessaire]
Le cratère de Louville sur la lune porte son nom.
L'Observatoire de Paris possède de nombreux registres avec ses observations à Carré. Jacques d'Allonville de Louville a écrit un certain nombre d'ouvrages, dont :