Les masseurs-kinésithérapeutes appartiennent au corps professionnel des rééducateurs et possèdent un très large éventail de compétences. La France, la Belgique, le Luxembourg et le Chili sont les quatre pays dans lesquels on emploie le terme de kinésithérapie.
Une des caractéristiques de la formation en masso-kinésithérapie est une très bonne connaissance de l'anatomie humaine et de sa biomécanique.
La formation initiale des masseurs-kinésithérapeutes se déroule actuellement sur 3 ans (dans l'école) en plus de l'année de concours.
Un concours très sélectif (environ 2 à 3% d'admis) autorise l'entrée en institut de formation en masso-kinésithérapie. Ce concours et les études de kinésithérapie sont régis par décret ministériel. Les modalités de ce concours diffèrent selon les régimes des instituts :
Depuis peu, il est également possible d'entrer dans un IFMK sur dossier en passant par une année validée en faculté de STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives). Sont acceptés les étudiants ayant reçu les meilleurs résultats dans les matières comme l'anatomie, la physiologie, la biomécanique. L'ENKRE (Ecole Nationale de Kinésithérapie et Rééducation) à Saint-Maurice accueille ainsi 20 étudiants sur 3 facultés STAPS chaque année. Elle propose aussi tous les ans l'entrée à 10 Sportifs de Haut Niveau, qui peuvent suivre la formation en poursuivant leur pratique sportive.
Les 35 instituts de formation en masso kinésithérapie (IFMK), qui forment chaque année 2000 jeunes professionnels, ont des statuts juridiques différents : privé à but lucratif, associatif ou public. La formation initiale hors du secteur public est relativement onéreuse. Elle est organisée dans chaque institut par un directeur ou directeur technique (cadre de santé masseur-kinésithérapeute) assisté de cadres de santé MK formateurs.
Les études sont sur le mode de l'alternance, les étudiants étant pour la moitié de leur temps en pratique auprès de patients et pour moitié en cours théorique et travaux pratiques en institut de formation.
À l'issue de ces trois ans d'étude, après validation du contrôle continu (sur 20 points), le candidat est présenté aux épreuves du diplôme d'État qui se résume depuis 2008 à la soutenance d'un mémoire (sur 20 points). La remise de ce diplôme d'État (au moins 60/120 en totalisant les épreuves écrites et mémoire) par la DRASS autorise l'exercice professionnel.
L'articulation entre les dispositifs de formation actuels et le système européen universitaire suscite des débats, notamment sur la question de la création d'une quatrième année d'étude et son éventuelle équivalence au grade universitaire de première année de master.
Les kinésithérapeutes peuvent bénéficier, pour maintenir leurs connaissances, de formation continue tout au long de leur exercice professionnel, soit dans le cadre universitaire, soit par le biais d'organismes de formation associatifs ou à but lucratif.
Outre le maintien des connaissances ou l'acquisition de nouvelles compétences, ces formations permettent d'accéder à des niveaux d'expertise dans les domaines juridiques, ergonomique, social… Ainsi, la kinésithérapie étend actuellement son champ dans les domaines de l'éducation, la prévention et l'orientation au-delà de ses classiques actions curatives et palliatives, aussi bien dans les secteurs de la santé, du social que du sport et du « bien-être ».
Après au moins quatre ans d'exercice à temps plein, un masseur-kinésithérapeute peut prétendre à accéder à un Institut de formation de cadre de santé, lui offrant des perspectives professionnelles d'encadrement et/ou de formation. Ces cadres de santé kinésithérapeutes peuvent également prétendre ensuite à des grades de cadres supérieurs ou des directeurs de soins, après concours, dans la filière rééducation dont ils sont issus.
dans certain pays, comme la Suisse romande et le Québec, le métier de masseur kinésithérapeute est appelé physiothérapeute.
En France, les actes professionnels et la profession de kinésithérapeute sont définies par le décret n° 96-879 du 8 octobre 1996 (ministère du Travail et des affaires sociales, NOR : TASP9623057D) : à noter que ces textes sont abrogés en date du 8 août 2004 : Décret 2004-802 2004-07-29 art. 5 A JORF 8 août 2004
Les articles ci-dessous sont donc aujourd'hui obsolètes au niveau législatif.
Cet article est à compléter par :
Le masseur-kinésithérapeute décide donc désormais du nombre de séances à effectuer et des techniques qu'il souhaite mettre en oeuvre. Le Masseur-Kinésithérapeute devient le CONCEPTEUR de la prise en charge du patient. Il n'est plus un « exécutant de techniques » mais devient un DECIDEUR RESPONSABLE vis-à-vis du :
Art. 1er .
Le masseur-kinésithérapeute exécute ses actes selon une prescription médicale ; dans le cadre de cette prescription, il établit un diagnostic kinésithérapique par lequel il choisit les actes et les techniques les mieux adaptées à la condition du patient (âge, facteurs psychologiques et sociaux, capacités…). Au cours des soins, il effectue un bilan kinésithérapique dans le but d'adapter les techniques et les appareillages.
En cas d'urgence et en l'absence d'un médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à accomplir les gestes de secours nécessaires jusqu'à l'intervention d'un médecin. Il peut également participer à l'établissement de bilans d'aptitude sportives, à la recherche ergonomique (gestes et postures du travail) ainsi qu'à la prévention de la santé (conseils, gymnastique hygiénique, d'entretien ou préventive).
Pour la mise en œuvre de traitements prescrits par le médecin, le masseur-kinésithérapeute est habilité à utiliser des techniques par exemple de massage.
En France, la plupart des masseurs-kinésithérapeutes (près de 80%) exercent à titre libéral, seuls ou en association dans des cabinets. La profession, majoritairement masculine, d'une moyenne d'âge d'une quarantaine d'année, se féminise, surtout dans le secteur salarié. Des professionnels exercent en centres de rééducation fonctionnelle ou en secteur hospitalier public ou privé.