Lycée Janson-de-Sailly | ||
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Généralités | ||
Pays | France | |
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Cadre éducatif | ||
Localisation | ||
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Le lycée Janson-de-Sailly (JDS) est la plus grande cité scolaire publique de Paris avec 3 250 élèves et 575 membres du personnel dont 247 enseignants permanents. C'est aussi l'un des lycées qui accueille le plus grand nombre d'élèves de CPGE en France (1 290 répartis en trente classes). Le bâtiment est situé dans le XVIe arrondissement de Paris, au 106, rue de la Pompe et s'étend sur une superficie de 3,5 hectares. La rue Decamps, la rue Herran, la rue de la Pompe, la rue de Longchamp et l’avenue Georges-Mandel entourent le lycée. La surface développée bâtie dépasse les 32 000 m2.
Alexandre Emmanuel François Janson de Sailly (1785-1829), un riche avocat parisien, ayant découvert que son épouse (Marie-Jeanne Joséphine Berryer, de la famille d'illustres magistrats) entretenait une relation extraconjugale, déshérita la fautive et légua sa fortune à l'État afin que celui-ci achète un terrain, et construise un institut pour jeunes garçons. En 1876, après les procès intentés par la veuve et la mort de cette dernière, la fortune récupérée par l'État s'élevait à 2 600 000 francs-or. Selon les volontés du donateur, aucune femme ne devait jamais y être admise, ce qui n'empêcha pas l'enseignement de devenir mixte une décennie plus tard. Les bâtiments ont été conçus par Charles Laisné, et le discours de la pose de la première pierre fut prononcé en 1884 par Jules Ferry en présence de Victor Hugo.
Durant la guerre 14-18 le lycée fut transformé en hôpital. Il disposait de nombreux dortoirs et de salles d'opération, principalement pour les officiers.
À la libération, en 1944, quelques centaines d'élèves des classes terminales du lycée rejoignirent les Forces françaises libres (1re Armée du maréchal de Lattre de Tassigny), et fondèrent une unité d'élite : le « Bataillon Janson-de-Sailly », qui devint le 2e bataillon parachutiste de choc. Ils firent face aux divisions allemandes en Alsace (notamment les batailles de Masevaux et Colmar), durant les grandes contre-attaques des Ardennes, et entrèrent en Allemagne avec les forces du général Patton en 1945. Certains périrent, et un monument leur est consacré dans la cour d'honneur.
Janson fut par ailleurs le premier lycée à se doter d'un CDI dans les années 1950, à l'instigation de son proviseur, dont le CDI actuel porte le nom : Marcel Sire.
Le 9 mai 2007 a été inauguré une plaque «lycée d’Europe» par les classes de premières européenne allemand et AbiBac et leurs professeurs d’allemand.
Les classes vont de la sixième à la terminale pour l'enseignement secondaire. Il y en a soixante (trente au collège, trente au lycée).
En première et en terminale, les dix classes sont réparties ainsi :
Une des six classes scientifiques est désignée sous le nom de S rapide. Cette classe, au rythme de travail soutenu, rassemble des élèves recrutés parmi les meilleurs. Pour y être admis, les prétendants doivent notamment rédiger une lettre de motivation. Durant ces deux années, les classes restent les mêmes (mêmes élèves et mêmes professeurs) afin d’assurer une continuité dans le programme avant le baccalauréat.
En septembre 2005, le lycée Janson-de-Sailly a mis en place, de la seconde à la terminale, une classe préparant l'Abitur, c'est-à-dire le baccalauréat franco-allemand ; c'est le premier lycée de l'académie de Paris et le deuxième en Île-de-France, après le lycée Gustave-Monod d’Enghien-les-Bains (Val-d’Oise), à proposer cette section.
Une section européenne allemande existe de la 4e (échange annuel avec le Max Planck Gymnasium de Dortmund) à la terminale (voyage au printemps à Berlin).
Au lycée, un cours d'histoire et géographie en allemand est enseigné par un professeur allemand, en section européenne et en section Abibac.
Les langues vivantes enseignées sont, en LV1 : l'allemand et l'anglais, et en LV2 : l'allemand, l'anglais, l'espagnol, l'italien, le mandarin, le russe et l'hébreu. Des langues anciennes sont proposées en option : le latin dès la 5e et le grec ancien dès la 3e. À noter enfin, un cours facultatif d'histoire des arts à partir de la 2de, ainsi qu'une classe de français destinée aux élèves non francophones.
Le lycée abrite aussi des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) littéraires (AL et BL), économiques et commerciales (ECE et ECS), scientifiques (MPSI, PCSI, MP, PC, PSI, BCPST).
Elles sont regroupées en trente classes (1 290 élèves) autour de trois pôles :
L'étoile éventuelle repère une classe de niveau : on regroupe en MP*, PC* et PSI* les meilleurs étudiants de ces filières pour préparer plus particulièrement les concours les plus difficiles (X, Mines, Centrale, les ENS ...).