Marais audomarois - Définition

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Communes

Héron cendré
  • Saint-Omer (Pas-de-Calais)
  • Clairmarais (Pas-de-Calais)
  • Serques (Pas-de-Calais)
  • Éperlecques (Pas-de-Calais)
  • Noordpeene (Nord)
  • Nieurlet (Nord)
  • Houlle (Pas-de-Calais)
  • Salperwick (Pas-de-Calais)
  • Tilques (Pas-de-Calais)
  • Arques (Pas-de-Calais)
  • Saint-Momelin (Nord)
  • Saint-Martin-au-Laërt (Pas-de-Calais)
  • Moulle (Pas-de-Calais)
  • Longuenesse (Pas-de-Calais)
  • Watten (Nord)

Patrimoine naturel et culturel

Le marais est une des deux zones humides d'importance nationale ou internationale retenues par la France dans la région Nord/Pas-de-Calais (l'autre étant la zone Scarpe-Escaut. Il est classé au titre de la Convention de Ramsar (3 726 hectares), et faite partie de la trame verte régionale et de la trame verte et bleue française. Il est aussi inclus dans le réseau Natura 2000 (ZPS, ZSC) et c'est un des éléments majeurs du Parc naturel régional.
Sa gestion est cependant rendue complexe à cause d'un parcellaire très éclaté (propriété privée à 90 %, avec quelques parcelles appartenant aux conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, aux communes ou à la communauté d'agglomérations de Saint-Omer, au PNR et peut-être bientôt au Conservatoire du littoral et des rivages lacustres. il inclut une zone classée en réserve naturelle.

Faune et Flore

Le marais audomarois est un des éléments du patrimoine naturel remarquable de la région Nord-Pas-de-Calais.
On y dénombre près de 300 variétés de plantes, dont 40 protégées, et 200 espèces d'oiseaux.
La Réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre, à côté de Clairmarais, est aménagée pour tous (personnes à mobilité réduite et malvoyants) à des fins d'observation le long d'un chemin de 5 kilomètres. On peut ainsi y observer des nénuphars blancs et des nénuphars jaunes au printemps et en été, le blongios nain (5 % de la population nationale nicheuse y est répertoriée), ou le héron cendré qui a fondé une colonie stable à proximité depuis plus de 15 ans, alors qu'il avait presque disparu dans les années 1960, avant qu'il ne soit protégé. 13 espèces de chiroptères y vivent ou viennent s'y nourrir, ainsi que 26 espèces de poissons.
La flore est également riche avec 1/3 de la flore aquatique et des zones humides de France répertoriée sur le site.

Le marais abritait jusque dans les années 1970-1980 une importante population d'anguille européenne, espèce aujourd'hui menacée, et classée comme telle par la liste rouge de l'UICN. Les SAGEs (Aa et Aa-aval) et le SDAGE doivent contribuer à restaurer une bonne qualité écologique des milieux avant 2015.

Il joue aussi un rôle de zone tampon, voire de zone d'expansion de crue dans le bassin versant de l'Aa, voire de la Lys auquel il est connecté via le canal de Noeufossé creusé de main d'homme il y a environ 1 000 ans.

Patrimoine culturel

Le Port au lait battu, à Saint-Omer.

La toponymie est en partie d'origine flamande, notamment sur la rive droite de l'Aa (Haute Meldyck) dans les faubourgs du Haut-Pont et de Lysel à Saint-Omer : canaux du Grand Zelkewaert, Hongarwaert, Ketestrom, Le Westbrouck, Grande Meer, ou Tenemere. Ainsi "waert" signifie canal, "brouck" marécage, "meer" marais, et "strom" courant. Ailleurs, l'usage des toponymes d'origine française montre une mise en valeur plus récente : l'Ile Flottante (faubourg de Lysel), La Maladerie, La Canarderie, La Redoute, ou La Tourberie.

Les habitations traditionnelles, de style flamand, sont construites en brique et couvertes de tuiles ou pannes flamandes, une grange en planches complétant souvent l'habitation principale. Des vestiges de moulins, des portes d'eau, et des bornes fontaines complètent le système de canaux et de fossés qui ont permis l'aménagement du marais.

Les fêtes traditionnelles sont liées à l'eau, dont le cortège nautique du Haut-Pont à Saint-Omer le dernier dimanche de juillet. Un pèlerinage en bateau avait lieu le 15 août auprès d'une statue de la Vierge au croisement du Grand Large et de la rivière d'Ecou à Tilques.

Pressions, menaces

L'abandon de certaines formes traditionnelles d'agriculture, l'eutrophisation, le saturnisme aviaire dû à la pollution par le plomb de chasse (interdit depuis 2005 en France quand on tire vers les zones humides), l'apparition ou la persistance d'espèces invasives (Jussie des marais en particulier), la périurbanisation voire des pollutions urbaines ou industrielles épisodiques continuent à menacer le marais, malgré divers dispositifs de protection et d'éducation à l'environnement. La commune de Clairmarais dispose d'un égout sous vide, de manière à ce que celui-ci ne puisse pas par des fuites polluer le marais, cependant, lors des grandes inondations, la cuvette de Clairmarais est le réceptacle de nombreux déchets flottants et polluants apportés par l'eau des bassins de l'Aa ou de la Lys.

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