Imhotep est connu par ses multiples activités, et ses titres officiels nombreux : grand prêtre de Ptah, haut fonctionnaire, architecte du complexe de Djéser à Saqqarah, poète rédacteur du premier recueil connu de sagesses égyptiennes, et médecin de renom.
C'est le premier personnage connu décrit comme médecin en exercice — ce qui a fait de lui, le père de la médecine. Le temps passant, son aura grandit : il devient le patron des scribes. À la Basse Époque il est divinisé en tant que fils de Ptah et devient divin-guérisseur avec un sanctuaire. Sous les Ptolémées, son nom est hellénisé en Ἰμούθης / Imoúthês, et son image divinisée confondue (fondue ?) avec celle d'Asclépios : les Grecs apprennent la médecine à Alexandrie (cf. médecine en Grèce antique).
Médecine et magie sont intimement liées en Égypte antique, la maladie résultant de l'intervention de mauvais génies, d'humains mal intentionnés ou de divinités. Ce sont principalement les émissaires de Sekhmet, déesse à tète de lionne, qui propagent la maladie et la mort. Cependant, ayant également le pouvoir d'apporter la guérison, cette divinité est la patronne des médecins, qui sont souvent ses prêtres.
La magie a une résonance particulière du fait du mythe d'Osiris : Isis « la grande magicienne », après avoir reconstitué le cadavre de son divin époux, sera fécondée « magiquement » et donnera naissance à Horus.
La magie et la religion faisaient partie de la vie quotidienne dans l’Égypte antique. Les Dieux et les démons étaient jugés responsables de nombreuses maladies, aussi le traitement faisait souvent appel à un élément surnaturel. Souvent, le premier recours consistait à faire appel à une divinité. Souvent, les prêtres et les magiciens étaient invités à traiter la maladie, en plus du médecin ou à sa place. Les médecins eux-mêmes utilisaient souvent les incantations et la magie dans le cadre du traitement, et de nombreux médicaments n'ont, semble-t-il, aucun ingrédient actif.
Elles sont souvent associées aux autres moyens ; il s'agit le plus souvent d'une incantation qu'un dieu du panthéon avait prononcé dans des conditions (mythiques) analogues, récitée pour assurer l'efficacité du remède.
À chaque affection correspond une formule à réciter.
Régulièrement utilisées dans les soins contre les piqûres de scorpion, reconnues comme redoutables.
Les amulettes en général étaient très populaires et portées à des fins magiques pour de nombreuses raisons. Les amulettes destinées à jouer un rôle sur la santé sont classées en amulettes homéopoétiques, prophylactiques et théophores. Les amulettes homeopoétiques représentaient un animal ou une partie d’un animal dont l'utilisateur souhaitait assimiler certains attributs positifs comme la force ou la vitesse. Les amulettes prophylactiques protégeaient contre les dieux et les démons. Le célèbre Œil Oudjat a été souvent utilisé sur une amulette prophylactique. Les amulettes théophores représentaient les dieux égyptiens, celle qui représentait le pagne d’Isis était destinée à endiguer l’hémorragie de la fausse couche.
À la Basse Époque de nombreux malades visitent les sanctuaires des dieux guérisseurs tels qu'Imhotep et Amenhotep fils de Hapou (tous deux des mortels divinisés) dans l'espoir d'obtenir la guérison. D'autres tentent de l'obtenir dans les sanatoria, attestés dans le temple d'Hathor à Dendera et dans le temple d'Hatchepsout.
Les hommes élevés au rang des dieux :