Le montage « linéaire » est historiquement la première forme de montage vidéo.
Cela consiste à utiliser deux magnétoscopes : un lecteur et un enregistreur, à mettre un support vide dans l'enregistreur (cassette) et y copier à la suite, de façon linéaire, les parties que l'on a sélectionné sur la source.
Ce type de montage était l'unique moyen d'assembler des images jusqu'à la fin des années 1980 et la technique du montage linéaire a été perfectionnée jusque-là.
L'ajout de ces différentes fonctionnalités prend de la place et de plus en plus les salles de montages ressemblent à des cockpits d'avions. Le terme de cinéma « banc de montage » est récupéré par la télévision.
Le montage linéaire est encore couramment utilisé, dans les salles de nouvelles le plus souvent, pour sa rapidité et sa fiabilité. Mais avec l'arrivée en force de l'informatique, de nouvelles possibilités s'offrent aux monteurs.
Le mixage permet d'ajouter des commentaires audio, de la musique ou des bruitages grâce aux fonctions du logiciel de montage (soit en les enregistrant avec le caméscope et en les important, ou en les numérisant à la demande), ce qui permet d'appuyer le sens narratif des images, voire d'imposer un style particulier (décalage de sens, voix-off, musique d'ambiance).
Dans le milieu professionnel, le mixeur est un artiste à part entière qui doit gérer tous les éléments sonores qui arrivent sur sa console ( sons directs, bruitages, montage son, musiques ). Ainsi le mixage n'est pas qu'une gestion de potentiomètres et de niveaux, il inclut une sensibilité qui doit être mise en oeuvre pour privilégier certains sons, créer des effets sonores, moduler la musique pour l'intégrer parfaitement aux autres bandes son, bref créer une harmonie pour rendre un mixage unique pour chaque film. C'est la haute couture du son, tout est millimétré au moment du mixage suivant les éléments sonores qui vont composer le film.
Aussi appelée « importation », « capture », « numérisation », « digitalisation », « input » ou encore « ingest » elle permet de transférer les données vidéo depuis un caméscope, un magnétoscope ou un faisceau satellite vers le disque dur de l'ordinateur ou un serveur vidéo.
Dans les formats grand public, il faut tout d'abord relier le caméscope à l'ordinateur. Dans le cas d'un caméscope numérique, la connexion se fait de préférence par le port IEEE 1394 (appelé aussi FireWire chez Apple ou i-Link chez Sony), qui est présent sur la plupart des ordinateurs récents et en standard d'origine sur les Macintosh Apple. Dans les autres cas, par l'intermédiaire d'une carte ou d'un boîtier externe d'acquisition présent sur le marché.
Sous Linux, le service video4linux, généralement installé par defaut permet l'acquisition d'image ou de vidéos, pour la gestion du IEEE 1394, selon les distributions, il faut installer les paquets correspondants ou elles sont installées par défaut, ou lorsqu'on installe un logiciel de montage spécialisé DV, comme Kino.
Sur Windows XP, le service WIA permet l'acquisition d'images sans installation de pilotes supplémentaires à partir de certains caméscopes compatibles. Sinon, il faudra installer le driver du caméscope pour pouvoir transférer les images sur le PC.
Dans les formats professionnels, en SD il faut s'équiper d'un carte d'acquisition composantes ou SDI et en HD d'une carte HD SDI
Dans le milieu professionnel, la numérisation (ou digitalisation), notamment en fiction, ne consiste pas uniquement à capturer des images. Il faut faire un dérushage c'est-à-dire nommer chaque plan (par le numéro du clap), décrire brièvement la nature du plan (Plan large, Plan moyen, travelling, pano ...) et l'action (description de la scène et des personnages). On se doit de choisir une qualité de numérisation (exemple en 1 pour 1 signifie que l'on numérise une image sans la compresser, en 10 pour 1 elle le sera), le bon format audio (analogique ou numérique etc...) et le codec. La numérisation, lorsqu'elle est effectuée correctement permet donc de faire gagner un peu de temps au monteur qui prendra la suite...
Avec certains serveurs (voir XT[2]), il est possible de directement acquérir les images dans la définition (HD ou SD) et le codec utilisés par le logiciel de montage, de déjà réaliser un pré-montage (« rough cut »), d'insérer rapidement certaines métadonnées (et même de façon automatique, comme la date, le jour, l'heure, ..) et certains commentaires pour les monteurs. Ceci a comme avantage notable de permettre le début de l'édition et du montage dès le début de l'« acquisition » et de ne pas attendre la fin de celle-ci pour commencer le montage. Il en résulte un net gain de temps.
Il permet de déplacer les séquences à volonté sur la piste de montage de façon non destructive. En montage linéaire le déplacement d'un plan ou d'une séquence ne pose aucun problème si la séquence remplacée fait la même durée que la nouvelle séquence, en revanche si le « trou » est trop petit (trop court en fait) la séquence de remplacement déborde sur la suivante et oblige à déplacer toute la partie qui se situe après la modification. En montage non linéaire cette perte de temps n'existe pas puisqu'on ne déplace les images que virtuellement contrairement au montage linéaire qui les déplace physiquement à chaque « coupe ».
Permet d'utiliser plus d'une piste de montage, cela offre une autre palette d'avantages :
Avec ce type de technique, les images et le son doivent être enregistrés sur l'ordinateur avant tout travail, c'est l'étape de « capture » ou d'« acquisition » qui est généralement assez longue. Une perte de temps qui peut être considérable si l'on ne séléctionne pas préalablement les séquences à utiliser. Cette phase de présélection avant montage s'appelle un « dérushage ». Cette étape est préalable à tout montage.
Autre inconvénient, remarqué par les monteurs ayant vu le changement vers le numérique, est l'inutilité des assistants qui découpaient et préparaient la pellicule pour le chef monteur. Ainsi, le monteur peut dorénavant travailler seul, ce qui ne permet plus un écolage des futurs monteurs.
Enfin, les logiciels utilisés sont pris dans une démarche de mise-à-jour constante qui demande à se tenir constamment au fait des nouveautés.