On appelle orbitales de l' atome d'hydrogène, les solutions stationnaires de l'équation de Schrodinger de l'atome d'hydrogène. (voir Théorie de Schrödinger de l'atome d'hydrogène). À chaque état stationnaire correspond une énergie En ; mais à chaque niveau d'énergie, il y a n² orbitales, soit 2n² spin-orbitales. L'orbitale (1s) a été amplement discutée dans l'article atome d'hydrogène.
Les autres valeurs propres et les autres états propres sont plus difficiles à calculer. On se contentera ici de leur description. Pour la démonstration, voir Théorie de Schrodinger de l'atome d'hydrogène.
Le spectre de l'hydrogène est connu avec une précision exceptionnelle ; il en est de même pour l'ion He+, et l'ion Li++, etc. que l'on forme assez facilement par spalliation. Mais il faudra tenir compte de la variation de la masse réduite (cf. atome de Bohr, hydrogène de Pickering ) ; et bien sûr du changement de e² en Ze², Z étant la charge du noyau. Le tracé expérimental de -E(Z,n).n²/Z², corrigé de la masse réduite et de légers effets relativistes (qui varient comme Z²) est assez fascinant de platitude, alors qu'on peut aller jusqu'à des n de l'ordre de 80 , et Z de l'ordre de 15.
Il est extrèmement important de se représenter les orbitales comme "dépendantes du temps" , de façon stationnaire (en particulier la phase). Trop souvent, on voit des représentations de |ψ|² statiques, alors que dès que le moment cinétique L n'est pas nul, il y a une fluctuation du courant de probabilité, stationnaire certes, mais qui est bien là.
Ne pas oublier aussi que [même pour les états (ns)] , l'énergie cinétique de l'électronde-délocalisé est la moitié de l'énergie électrostatique : il convient de se représenter mentalement le couple [densité électronique , phase électronique], couple qui sera si important en chimie quantique pour apparier les électrons : dans l'équation de Schrodinger sur le corps des complexes , on ne répètera jamais assez qu'il y a DEUX équations réelles couplées : l'une considère le module de psi,soit a, l'autre la phase,soit S/ :Avec
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on aura :
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et
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Et donc tout cela "bouge" de façon stationnaire, via des tirages au sort de probabilités stationnaires.
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les fonctions sont les harmoniques sphériques.
Dans ce cas, chaque fonction d'onde individuellement donnera une vision simplifiée : le courant sera nul , mais pas son carré ! (on voit donc combien il faut se méfier en mécanique quantique des analogies rapides): il y a fluctuation de la quantité de mouvement ( cf principe d'incertitude).
D'autre part, il n'y a pas de "gelée électronique" représentant peu ou prou l'électronde délocalisé, même s'il est éminemment utile de tracer les orbitales chimiques.
Enfin, l'équation de l'eikonale se réduit simplement à ce qu'on appelle l'équation de Schrodinger stationnaire:
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Lors de l'hybridation des orbitales, il conviendra de reprendre ces calculs : la linéarité sur le corps des complexes produit des termes d'interférence constructive et destructive, si caractéristiques de la chimie quantique.[une orbitale hybridée est superbement représentée dans l'article atome ]. .
On pourrait essayer une réprésentation(cf. White 1935), si possible de façon dynamique !
On peut rappeler plus précisément :
moyenne de 1/r = Z/n², indépendante de l , c'est la dégénérescence "accidentelle" déjà vue.
variance(1/r) = Z²/n⁴ [ ].
Donc la variance relative est grande pour les états s , mais pour les états de Rydberg décroît comme ~ 1/2n² , soit pour n = 60, inférieure à 2.10^(-4) et les Y(n-1 , m) donnent pour une "bonne combinaison", une bonne localisation en théta = 90° et en phi(t) : en gros, le paquet d'ondes qui représente l'électronde-délocalisée n'est pas si délocalisé que cela, et on retrouve assez bien l'image classique de Bohr; mais cela ne dure pas: le paquet d'ondes s'étale.
Cela dit :
moyenne de r : 1/2Z . [3n²-l(l+1) ] : un électron s ( l=0) est beaucoup plus "loin" et plus "proche" du noyau qu'un électron de Rydberg (l = n-1).Cela n' a rien de paradoxal si l'on pense à une comète, et en mécanique quantique à la délocalisation de l'électectronde.D'ailleurs,
moyenne de r² : 1/2Z² . n²[5n²+1-3l(l+1)]
On voit donc que la variance d'un électron s est n⁴/4 , la variance relative est 1/9 ~11% : c'est énorme, compte-tenu de la taille de r(n) = n².r(1) : Si l'on imagine cela pour toutes les planètes, il y aurait un gros grabuge dans le système solaire. Dans l'atome, il faut bien s'imaginer que si n= 3 ou n= 4 , un électron s pénètre beaucoup dans les couches profondes (il correspondrait à une comète en mécanique céleste), et va donc interagir avec celles-ci : cette question devra être examinée soigneusement dans le cas de l'atome à N électrons.
Au contraire, pour un électronde de Rydberg :
variance(r) = 1/4Z² .[n²(n+2) - l²(l+1)²] soit avec l= n-1: [2n³+n] donc une variance relative en ~ 1/2n.
elle comprend une orbitale (2s) sphérique et 3 orbitales (2p) en "larmes d'eau": voir harmonique sphérique
figure ici
à symétrie sphérique figure ici
elle comprend une orbitale (3s) sphérique, et 3 orbitales (3p) en larmes d'eau scindées une fois, et 5 orbitales (3d), l'une à symétrie de révolution la 3d(z²-3r²), et 4 en trèfle à 4 lobes : 3d(xy),3d(yz), 3d(zx) et 3d(x²-y²). Voir harmonique sphérique.
figure ici
figure ici
les 3 autres orbitales s'en déduisent par symétrie.
en larmes d'eau scindées une fois
figure ici
figure ici.
Tout cela est aussi valable pour les espèces iso-électroniques, comme l'ion borique B3+, à condition de changer e^2 en Z.e^4.