Ouistiti pygmée - Définition

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Description

Ouistiti pygmée au Zoo Dvůr Králové

La femelle est légèrement plus grande que le mâle. La fourrure est fine, douce et dense. Dessus agouti (grisâtre à brun fauve). Dessous (ventre et poitrine) orangeâtre, ochracé ou fauve chez l’ouistiti pygmée du nord, blanchâtre chez l’ouistiti pygmée du sud. Pieds et mains jaunâtres ou orangeâtres. Queue imperceptiblement annelée de noir. Tête et poitrine couvertes de longues touffes de poils formant crinière. Face brun sombre éclairée de gris blanchâtre au-dessus de la commissure des lèvres et d’une raie nasale verticale blanchâtre à chamois, marques qui amplifient la perception des expressions faciales et des mouvements de la tête durant la communication visuelle. Il est quasiment impossible de distinguer le mâle de la femelle sauf au niveau de l’aire génitale, le scrotum des mâles étant fortement tacheté de noir. La zone anogénitale, chez les deux sexes, est complètement entourée d’épais poils noirs qui augmentent l’effet visuel lors des démonstrations à caractère sexuel. L’ouistiti pygmée du sud a le scrotum marqué de points noirs, pas l’ouistiti pygmée du nord. L’ouistiti pygmée diffère physiquement des ouistitis Callithrix et Mico par une plus petite taille, un pelage agouti strié de bandes, il s’en distingue aussi au niveau des organes génitaux mâles (scrotum sessile et hampe pénienne non épineuse) et de la denture (incisives et prémolaires inférieures). À la différence des autres ouistitis, l’ouistiti pygmée ne bouge pas la tête de droite à gauche, n’enroule pas sa queue entre ses jambes pendant le repos ou le sommeil, ne fait pas le gros dos pour montrer son hostilité, ne hérisse pas les poils de la couronne lorsqu’il a peur et ne consomme pas de fruits pulpeux. L’enfant acquiert le coloris facial propre à l’adulte vers 5 mois.

Mensurations

  • Corps de 12 à 15 cm.
  • Queue de 17 à 23cm.
  • Poids 120-130g (de 85 à 160g).
  • Cerveau : 4,2g (dont néocortex : 2,54cm3).
  • Rapport longueur bras/jambes (x100) : 82.
  • Caryotype : 2n = 44.

Activités

Parcourt chaque jour 30 à 100m (jusqu’à 850m, observation chez un individu isolé). Cette distance calculée horizontalement reflète mal le déplacement réel d’une espèce particulièrement « tridimensionnelle » (nombreux déplacements verticaux). Il s’active tôt le matin (première prise de gomme), en fin de matinée (consommation d’insectes et de gomme) et surtout en fin d’après-midi. Les phases d’alimentation sont entrecoupées de séances de repos, de jeu, de toilettage mutuel et de pelotonnement. Pas de coordination ni de synchronisation réelles entre les divers membres du groupe, les uns pouvant gouger des troncs, les autres chercher des insectes et d’autres encore se reposer. Lorsqu’un groupe a épuisé les principales sources alimentaires de son domaine, il en change tout simplement. Dort la nuit dans un trou d’arbre.

Habitat et répartition

Tous les types de forêt. Forêt inondable (igapó et várzea), terra firme, fourrés de bambou. Abord des champs cultivés. Dans la terra firme, souvent associé à un arbre émergeant appelé guarango (Parkia sp.). Quel que soit l’environnement, il habite la lisière de forêt à proximité d’un cours d’eau. Dans les forêts de plaine inondables, il préfère les zones inondées au plus 3 mois par an avec un niveau d’engorgement n’excédant pas 2-3m. Il habite aussi en Amérique du Sud dans les forêts d'Amazonie.

Tout le bassin de la haute Amazone, soit le nord de la Bolivie, l’est du Pérou, l’est de l’Équateur, le sud de la Colombie, le nord et l’ouest du Brésil. Il est présent dans un triangle dessiné au nord par le Rio Japurá-Caquetá, à l’est par le Rio Madeira et à l’ouest les Rios Pastaza et Ucayali. Sa limite sud se situe à la frontière de l’État d’Acre (Brésil) et du Pérou.

Domaine minuscule et exclusif. 3000 m² en pleine forêt, plus du double le long des forêts riveraines. Son centre abrite les quelque 2 ou 3 arbres qui lui fournissent ses exsudats.

Densité : 50-60/km² en pleine forêt et 210-230/km² dans les forêts riveraines (Amazonie péruvienne).

Sa distribution se superpose à celle du tamarin à selle (Saguinus fuscicollis) mais l’ouistiti pygmée n’occupe pas la même niche écologique.

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