Psilocybine | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
No CAS | |
Apparence | poudre cristallisée blanche |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C12H17N2O4P |
Masse molaire | 284,2481 ± 0,0124 g·mol-1 |
Caractère psychotrope | |
Catégorie | Hallucinogène |
Mode de consommation |
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Autres dénominations | voir Psilocybe |
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La psilocybine est un ester d'acide phosphorique, le 4-hydroxydiméthyltryptamine et un alcaloïde de type indole avec un radical d'acide phosphorique qui est le principe actif de certains champignons hallucinogènes. Elle a été isolée chez les psilocybes, les conocybes, les panaeolus et les stropharias.
La psilocybine fut isolée pour la première fois par Albert Hofmann en 1958 à partir de sclérotes du Psilocybe mexicana Heim, cultivé au laboratoire du Muséum national d'histoire naturelle de Paris par Roger Heim.
Compte tenu de la forte variation du taux des molécules actives dans les champignons à psilocybine, les utilisations thérapeutiques, en Occident, se sont faites avec la molécule de psilocybine isolée. Ceci permet d'avoir un dosage plus précis et de ne pas être soumis aux aléas de la nature.
La synthèse est difficile et onéreuse, d'où sa rareté.
La psilocybine est l'hydrogénophosphate de la psilocine.
La psilocybine est un hallucinogène. Elle modifie les perceptions de celui qui en consomme et peut, par exemple, induire des distorsions visuelles, auditives, donner une impression de fusion entre différents sens (synesthésies), provoquer un état euphorique, extatique, etc.
L'ivresse lors de fortes doses est caractérisée par des visions extraordinairement colorées, en mouvements kaléidoscopiques où l'usager se perd dans un monde imaginaire.
Les effets incluent des troubles de l'humeur, des sensations de détachement physique, une mydriase accompagnée quelquefois de nausées.
Dans le cas d'un bad trip, les effets seront plutôt négatifs, l'euphorie et l'extase pouvant laisser place à l'angoisse et la peur.
La psilocybine ne provoque pas de dépendance physique, et sa toxicité somatique est quasi nulle.
En revanche comme toute substance hallucinogène elle peut être la cause d'accidents psychiatriques graves et durables, parfois dès la première prise. On parle alors de « syndrome post-hallucinatoire persistant », à savoir angoisses, phobies, état confusionnel, dépression voire bouffées délirantes aiguës. Il est toutefois intéressant de noter que pour cette substance comme pour la mescaline et quelques autres "drogues", les témoignages d'usagers insistent souvent sur une dimension très mystique des expériences. Il est même démontré actuellement par des recherches modernes, que la psilocybine, prise dans un cadre médical, permet de traiter des troubles obsessionnels compulsifs, les algies neuro-vasculaires de la face,la douleur et l'anxiété des patients atteints d'une maladie grave à un stade terminal, et permet la survenue d'expériences spirituelles ayant des retombées positives durables dans la vie des individus.
Un effet psychotrope apparaît dès 1 mg de psilocybine même si les doses courantes varient de 4 mg à 10 mg .
Les effets durent entre 4 et 9 heures en fonction du dosage et du mode d'administration. Par voie sublinguale, les effets se font sentir entre 15 minutes et 2 heure 30 (tout dépend de la digestion) après la prise.