Le RIM-66 standard a été déployé sur les navires des classes suivantes, en remplacement de RIM-24 Tartar dans certains cas:
Le RIM-66 se trouve également en service dans d'autres marines du monde entier, pour la plupart à bord des navires de classes similaires à celles qui sont énumérées ci-dessus, mais également :
Le missile Standard est l'un des plus fiables dans l'inventaire de la Marine. Il peut être utilisé contre des missiles, des avions et des navires. Il a remplacé le Terrier et le Tartar et est déployé sur plus de 100 navires de la Marine américaine. Le SM-2 (MR) est utilisé pour le système Aegis et le SM-1MR remplace les systèmes Tartar sur des dizaines de navires
Il possède le même moteur à double poussée MK-27 que le RIM-24 Tartar, une charge Mk-51 de 62 kg (137 lb) à tige continue, et un système de guidage radar semi-actif.
La dernière version SM-1MR a été le bloc VI, désigné RIM-66E (RIM-66C / D sont des versions du SM-2). Le RIM-66E possède le système de guidage de la version SM-2MR, et une nouvelle charge MK45 mod 4 équipée d'un nouveau dispositif de mise à feu de proximité (également connu sous le nom de TDD - Public detection dispositif). Le Block VI B (RIM-66E-6) utilise la charge militaire Mk115.
Il s'agit d'un missile de 608 kg dans sa version la plus massive. Il reprend grossièrement les dimensions du RIM-24 Tartar avec : 4,72 mètre de long, 34,3 cm de diamètre et 1,08 mètre d'envergure. C'est un missile du type cruciforme, ce qui signifie qu'il possède des ailes fines, longues et fixes sur le fuselage et le contrôle de la direction est assuré par un groupement de quatre gouvernes de queue.
Le RIM-66 est désigné par blocs en fonction de leur évolution technologique.
Les SM-1 MR sont les missiles destinés à remplacer les RIM-24 Tartar sur le même genre de lanceurs (rampes simples ou doubles, sans effectuer trop de modification sur les navires équipés)
Cette série de missiles a été retirée du service dans l'US Navy en 2003, mais ils sont encore largement utilisés de par le monde et devraient rester viables jusqu'en 2020.
Le SM-2 MR était un missile destiné à entrer en fonction avec le système de combat Aegis. Il est tiré par des lanceurs verticaux. Visuellement le missile ne présente que peu de différence avec le SM-1MR, on peut cependant noter une bande noire épaisse sur le cylindre du SM-2 au point de départ des rails de guidage. le premier bloc de la deuxième série de cette arme fut admis au service actif en 1978.
La version Block III connait également d'autres variantes :
Les Block III B n'ont, pour le moment, pas fait l'objet de mise à niveau contre les nouvelles menaces.
Tableau récapitulatif :
désignations officielles | Block | système de lancement | Notes |
---|---|---|---|
RIM-66A | SM-1MR Block I à IV | rampe du système Tartar (Mk13...) | mise en service : 1967 |
RIM-66B | SM-1MR Block V | rampe du système Tartar (Mk13...) | |
RIM-66C | SM-2MR Block I | système VLS Mk26 de l'Aegis | nouvelle charge à fragmentation MK 115 système de contrôle de lutte ECM |
RIM-66D | SM-2MR Block I | système VLS Mk26 de l'Aegis | remise à niveau des menaces |
RIM-66E | SM-1MR Block VI | rampe du système Tartar (Mk13...) mise à niveau du système Tartar | Mise en service : 1983 Version encore largement en service |
RIM-66G | SM-2MR Block II | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66H | SM-2MR Block II | système VLS Mk41 de l'Aegis | Ajout dumoteur fusée Thiokol MK 104 nouvelle ogive à fragmentation haute-vitesse |
RIM-66J | SM-2MR Block II | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66K-1 | SM-2MR Block III | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66K-2 | SM-2MR Block IIIA | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66L-1 | SM-2MR Block III | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66L-2 | SM-2MR Block IIIA | système VLS Mk26 de l'Aegis | mise à niveau des menaces |
RIM-66M-1 | SM-2MR Block III | système VLS Mk41 de l'Aegis | installation du MK 45 MOD 9 dispositif de détection de cibles en basse altitude |
RIM-66M-2 | SM-2MR Block IIIA | système VLS Mk41 de l'Aegis | nouvelle charge MK 125 |
RIM-66M-5 | SM-2MR Block IIIB | système VLS Mk41 de l'Aegis | Programme d'amélioration (MHIP) double controle IR / SARH |
Le système d'arme Tartar de nombreux navires de par le monde, fonctionne aujourd'hui avec le RIM-66. Dans certains cas, les équipements de détections et de désignations ont été adaptés à la sauce des pays propriétaires mais leurs fonctionnements restent toujours semblables.
Il comprend un radar de veille air ou surface/air tridimensionnel qui assure la détection et la désignation des cibles. Ces radars disposent en général de faibles puissances d'émission d'onde radar mais dans des gammes de fréquences qui portent à de très longues distances.
Grâce aux systèmes de combat intégrés aux navires, les cibles sont définies par ordre de priorités : vitesse, direction... Lorsque l'appareil entre dans le périmètre des 50 kilomètres (portée efficace du SM-1MR la rampe de lancement simple Mk13 ou double lâche son missile, et recharge immédiatement à l'aide d'un barillet vertical contenant 40 missiles (ou 36 suivant les sources).
Le missile file vers sa cible en étant continuellement guidé sur elle par un des radars de poursuite (par exemple le SPG-51C sur les frégates de la classe Cassard) En général les radars de poursuite étaient installés à raison de deux radars par système de lancement. On ne pouvait pas engager plus de cibles que le navire ne portait de radar de tir.
Cependant, lorsqu'un grand nombre d'ennemis est repéré, il est possible de tirer les missiles SM-1 MR à raison d'un toutes les 5 secondes (ou quinze suivant les différents types de rampes de lancement) du fait que les rampes sont directionnelles. Les SM-1 MR ne sont guidés par le navire sur l'objectif que lorsqu'il se trouve proche de celui-ci. Cela permet avec deux radars de négocier une nouvelle cible toutes les quinze secondes (ou 5) avec trente secondes (ou 10) d'attention par cible, ainsi, si toutes les cibles se situent dans un espace réduit, les restrictions dues au lancement et au guidage sont moindres. Cette technique possède des inconvénients majeurs : si les cibles se dispersent, il existe une grande probabilité de perte du missile sans qu'il atteigne son objectif et surtout, le temps nécessaire au traitement d'une menace est réduit de manière significative.
Au départ, l'Aegis devait être capable de fournir une protection contre tous les objets volant dans un rayon de 25 milles marins. Avec le futur RIM-156 (une version modifiée du RIM-67 capable d'être embarqué dans des silos verticaux), l'Aegis fournira la défense aérienne pour un secteur d'un rayon de l'ordre de plus de 75 milles. Et l'Aegis de l'avenir sur les DD(X) avec le nouveau missile ERAM, défendra une zone qui aura un rayon de plus d'une centaine de milles nautiques.
Le système de combat Aegis issu de égide le nom du bouclier du dieu grec Zeus, s'articule autour du missile SM-2MR et du radar de AN/SPY-1
Ce radar, le cœur de ce système, est un radar tridimensionnel à balayage électronique de détection et de poursuite automatique avancé, dénommé à l'époque de sa conception le AN/SPY-1 (la version actuelle est la AN/SPY-1D). Connu sous le nom de bouclier de la flotte. Ce radar ne possède que très peu d'équivalent sur terre à l'heure actuelle : il s'agit d'un radar haute puissance (de quatre mégawatts!!!) qui peut exécuter des fonctions de détection, de recherche et de poursuite de plus de 200 missiles ou aéronefs hostiles simultanément et à plus de 200 mille marins de portée. Les premiers navires à être spécifiquement conçus pour embarquer ce système furent les croiseurs de classe Ticonderoga dans les années 1980 suivi par les destroyers de la classe Arleigh Burke à partir des années 1990.
Ce radar remplace également l'ancien système de radars de poursuite : Là où les navire ne possédaient jamais au maximum que six radar de poursuite et d'engagement le SPY est capable d'effectuer le guidage de près de 30 missiles RIM-66 Standard SM-2MR. Il fallut attendre la fin des années 1990 pour que d'autres nations se dotent de ce genre d'équipement avec moins de réussite, ainsi, l'EMPAR un radar franco-italien peut engager simultanément 16 objectifs.
Enfin, les Ticonderoga et les Arleigh Burke disposent également de quatre radars de poursuite en cas de défaillance du SPY.