Río San Juan | |
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Caractéristiques | |
Longueur | 500 km |
Bassin | 39 906 km2 |
Bassin collecteur | le Río Colorado |
Débit moyen | 56 m3⋅s-1 (à La Puntilla) |
Régime | nivo-glaciaire |
Cours | |
Source | massif du Mercedario |
· Altitude | 6 000 m |
Embouchure | Río Desaguadero |
· Localisation | les Lagunas de Guanacache |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Río Castaño Viejo, Río Blanco |
Pays traversés |
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Principales villes | San Juan |
Le Río San Juan est une rivière qui parcourt la province de San Juan en Argentine et dont le bassin d'alimentation se nourrit dans les sommets de la Cordillère des Andes, dans une zone comprise entre la Cordillère de Olivares au nord (6 266 m), et le massif de l' Aconcagua au sud, zone aux précipitations assez irrégulières en général et de moins en moins abondantes du sud au nord.
Il nait de la confluence de deux rivières, près de la petite ville de Calingasta: le Río Castaño Viejo, dont le sous-bassin est situé au nord, et le Río de los Patos. Ce dernier est de loin le plus important, car venu du sud là où les précipitations sont les plus abondantes, et est donc considéré comme le cours supérieur du Río San Juan.
Le Río de los Patos nait sur le versant sud du massif du Mercedario (6 770 m), situé à plus ou moins 80 km. au nord de l'Aconcagua (près de 7 000 m.), et dont il reçoit des eaux abondantes. Il se dirige ensuite vers le sud-sud-est, en direction de l'Aconcagua dont il reçoit également les eaux dues à la fonte des neiges du nord du massif. Ses eaux ne cessant de grossir il effectue un brusque virage vers le nord et s'engage dans la profonde et large vallée de Calingasta où il reçoit la dernière rivière importante de son cours, le Río Blanco, qui draine un large bassin comprenant la Cordillera de la Totora, le versant nord du Mercedario et bien d'autres sommets. Après avoir baigné Tamberías, chef-lieu du département de Calingasta, puis la localité de Calingasta, il conflue avec le Río Castaño Viejo pour former le Río San Juan.
Dès après ce confluent, le San Juan s'oriente droit vers l'est, et franchit la cordillère frontale, isolant ainsi deux massifs montagneux: au sud la Sierra de Tontal, et au nord deux chaines, les Sierras del Tigre et de La Inviernada. Puis il reprend quelque peu la direction sud et aboutit dans la plaine de San Juan.
Le San Juan forme d'abord la très agréable retenue d'Ullum destinée à régulariser son cours et permettre l'irrigation des cultures. En aval s'étale la grande et opulente oasis de San Juan où vit plus de 80 % de la population de la province. Le San Juan contourne la ville de San Juan par le nord et, après avoir perdu une partie de son débit, s'oriente dès lors vers le sud-est où il termine son cours en alimentant les Lagunas de Guanacache en commun avec le Río Mendoza, et le Río Bermejo-Vinchina (cours supérieur du Río Desaguadero), ayant lui-même reçu peu auparavant les eaux du Río Jáchal.
Tout au long de son parcours, le río San Juan présente plusieurs importantes usines hydroélectriques. L'aménagement principal, le barrage d'Ullum, fut inauguré en 1980 ; aujourd'hui il a formé un important lac artificiel qui impulse positivement le développement agricole de la région de San Juan.
Autre barrage : celui de José Iganacio de la Roza. Il fut construit sous la présidence de Juan Domingo Perón. Comme le barrage d'Ullum, il sert à répartir les eaux par un réseau de canaux d'irrigation d'usage agricole, ainsi que pour la consommation de la population de l'agglomération du grand San Juan.
En 2008 on a commencé le remplissage d'une nouvelle retenue à l'arrière d'un nouveau barrage à vocation hydroélectrique, le barrage Los Caracoles (Represa Los Caracoles), situé en amont de celui d'Ullum. De plus on projette de construire une nouvele retenue qui recevra le nom de "Punta Negra" et qui se situera en aval de celui de Caracoles.