Roland Garros | |
Roland Garros | |
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Naissance | 6 octobre 1888 Saint-Denis de la Réunion |
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Décès | 5 octobre 1918 (à 29 ans) Saint-Morel |
Nationalité | France |
Profession(s) | Aviateur |
Distinctions | Légion d'honneur |
Roland Adrien Georges Garros, né le 6 octobre 1888 à Saint-Denis de la Réunion, aviateur civil très célèbre avant 1914, lieutenant pilote lors de la Première Guerre mondiale, est mort pour la France le 5 octobre 1918 à Saint-Morel, près de Vouziers, dans les Ardennes. Il est un des pionniers exemplaires qui ont profondément marqué les débuts de l'aviation.
Roland Garros est né rue de l’Arsenal (depuis « rue Roland-Garros ») à Saint-Denis de La Réunion, de familles depuis longtemps établies dans l’île, originaires de Toulouse du côté paternel et de Lorient (via Pondichéry…) du côté de sa mère née Clara Faure. Il n’a que quatre ans quand son père décide d’émigrer avec sa famille en Cochinchine. Georges Garros ouvre à Saïgon un cabinet d’avocat pour s’occuper notamment des affaires commerciales de ses amis commerçants vietnamiens. Sa mère Clara enseigne sans difficulté au gamin le b a ba, mais lorsqu’il atteint en 1900 le cycle secondaire, ses parents sont contraints, en l’absence de lycée dans le pays, de l’expédier tout seul en France pour y entreprendre ses « humanités ». À cette époque, la traversée maritime dure près de deux mois entre Saïgon et Marseille. Dès ce moment et jusqu’à la fin de sa vie, Roland Garros mènera une vie pratiquement autonome, seul face à ses responsabilités.
Mais à peine débarqué à Paris, au collège Stanislas où ses parents l’ont inscrit en 6e R1, le garçonnet de douze ans est foudroyé par une grave pneumonie et, sans attendre l’avis des parents trop lointains, la direction du collège décide de l’envoyer à la succursale cannoise de Stanislas.
En vacances en août 1909 à Sapicourt près de Reims, chez l’oncle de son ami Quellennec, il va assister à la « Grande Semaine d’Aviation de la Champagne ». Une révélation pour lui : il « sera aviateur »…
Les bénéfices de son commerce automobile lui permettent de commander aussitôt au Salon de locomotion aérienne la moins chère des machines volantes de l’époque, une Demoiselle Santos-Dumont (7 500 francs contre 30 000 à 40 000 pour un Blériot XI). Il n’y a pas encore d’école de pilotage : il apprendra tout seul, avec la complicité d’un autre Demoiselliste, le Suisse Edmond Audemars qu’il a rencontré sur le terrain d’Issy-les-Moulineaux que d’aucuns considèrent déjà comme le «berceau de l’aviation».
Il n’a même pas obtenu son brevet de Pilote aviateur qu’il est embauché pour les cérémonies du 14 juillet 1910 par le Comité Permanent des Fêtes de Cholet, où il décroche le 19 juillet son Brevet de l’Aéro-Club de France, le no 147. Et il totalise à peine plus de trois heures de vol lorsqu’il est engagé par l’industriel américain Hart O. Berg pour le meeting du Belmont Park à New York ! Sa frêle Demoiselle et celle de son ami Audemars vont côtoyer les puissants Blériot XI, les Antoinette et autres Wright et Curtiss, sans bien sûr tenter de rivaliser avec eux.
À l’hôtel Astor où il est descendu, il a retrouvé son ami américain d’origine franco-canadienne John Moisant, rencontré sur le terrain d‘Issy. Celui-ci organise avec son frère Alfred une tournée d’exhibitions aériennes à travers les États-Unis. Le jeune homme n’a aucune hésitation quand John lui propose de venir voler au sein du Moisant Circus, où le rejoindront Audemars, René Simon et René Barrier. Pour le garçon de 22 ans, c’est l’occasion inespérée de pouvoir voler tous les jours et d’ainsi affiner sa pratique de la boussole et du pilotage par tous les temps. Le train Cirque Moisant traversera une bonne partie des États-Unis, puis le Mexique, et enfin Cuba.