Université de Rennes - Définition

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Patrimoine et collections

L'université compte plusieurs collections scientifiques ou artistiques, assemblées par les professeurs ou héritées d'autres établissements.

Patrimoine scientifique

Premiers fonds

Les premiers fonds scientifiques de l'université sont prélevés sur les fonds du marquis Christophe-Paul de Robien qui avaient été saisis lors de la Révolution française. Celui-ci était composé principalement de minéraux et de roches, de plantes en herbier, et de coquilles vivantes et de fossiles. En 1840, Hyacinthe Pontallié est chargé d'y prélever des pièces pouvant servir à l'enseignement, et y sélectionne ainsi 7 857 pièces. Les collections aménagent le palais universitaire quai Zola en 1856.

Ces premiers fonds vont s'enrichir par des dons et des acquisitions. La création en 1860 de la Société des sciences physiques et naturelles du département d’Ille-et-Vilaine va permettre d'accroitre les collections via l'acquisition de coquillages bivalves et univalves exotiques ainsi qu’un herbier, « l’Hortus rhedonensis », constitué par Degland. À partir de 1871, Charles Oberthür va garnir les collections avec notamment un fond de papillons en 1871, et un fond d'insectes lépidoptères et coléoptères en 1874. Les collections restent en place lorsque les facultés quittent le palais universitaire au début du XXe siècle, et servent de base pour la création du musée de géologie et d'histoire naturelle de Rennes.

Collections botaniques

L'université compte après la Seconde Guerre mondiale 2 collections dans ce domaine, rassemblées dans 2 espaces distincts jusqu'au déménagement sur le campus de Beaulieu. Jusqu'à cette époque, et depuis 1910, les collections de botanique étaient rassemblées aux abords de la faculté de lettres. Un premier ensemble de serres était utilisé pour les collections, et localisé près de l'actuelle rue de Robien de 1952 à 1968. Le second ensemble servait pour les expérimentations et l'élevage de parasites. Elle se situait près de la l'actuelle place Pasteur, et avait été créée par le professeur Maillet. Elles ont été rassemblées sur le campus de Beaulieu au moment du déménagement de la faculté des sciences.

Une dernière collection est constituée sur le campus de Beaulieu à l'initiative du professeur Georges Claustres. La plantation d'arbres et d'arbustes compte plus de 140 espèces lorsque la collection sera comptée en 1995.

Collections mycologiques

L'université compte aussi une collection de lichens constituée par le professeur Henry Nicollon des Abbayes, principalement en 1930 et 1960. Il compte environ 11 000 spécimens pour près de 1 300 espèces, la plupart collectés en Bretagne par Des Abbayes lui-même, mais comptant aussi pour près d'un quart des spécimens étrangers, obtenu par Des Abbayes par des échanges avec des confrères étrangers. Ce deuxième fond compte en 1963 un herbier régional du Massif armoricain de près de 700 échantillons, un autre venant de France et comportant 2000 pièces, et des herbiers exotiques de 2000 échantillons récoltés en Guinée, en Côte d'Ivoire, à Madagascar, au Canada, ou en Laponie.

Le fond compte aussi des exsiccata, dont le premier réalisé en France par Mougeot en 1812, mais aussi 60 types d'espèces ou de sous-espèces.

Collections géologiques

Un fond géologique s'est constitué tôt dans l'histoire de la faculté des sciences à partir des fonds prévelés sur la collection du marquis de Robien. Le premier professeur de géologie, Durocher, l'enrichi d'échantillons du quaternaire issus de fouilles au Mont-Dol. Son successeur à partir de 1891, Seunes, le complète avec ses fonds personnels d'échantillons pétrographiques du Sud-Ouest français et d'échinides, et avec des acquisitions du lias anglais. Kerfome, professeur à partir de 1919, complète les collections avec des échantillons régionaux, et contribue à mettre en valeur les fonds. Il permet aussi la constitution d'une bibliothèque géologique, notamment via la création d'une Société géologique et minéralogique de Bretagne qui acquiert entre 300 et 400 revues. Son successeur, Milon, continue le travail de valorisation avec l'ouverture de l'institut de géologie en 1937. Cependant, la hausse rapide du nombre d'étudiants et de chercheurs après la Seconde Guerre mondiale va renvoyer une grande partie de ces fonds dans les réserves de l'institut, les rendant plus difficilement accessibles. Il faudra attendre le déménagement vers le campus de Beaulieu à partir de 1966 pour que leur accès soit facilité. Cependant, plusieurs échantillons spectaculaires disparaissent suite au déménagement, ainsi que la plupart des catalogues.

Patrimoine artistique

Peintures de Mathurin Méheut

Les rochers de Trégastel, l'une des inspirations de Méheut

Après la construction de l'institut de géologie, Yves Milon passe commande à Mathurin Méheut, peintre de marine, pour plusieurs toiles pour la décoration de celui-ci. La commande est signée le 27 novembre 1941, et porte sur 25 toiles utilisant la technique du camaïeu. Le financement est assuré par un fond spécial mis en place pour la décoration des bâtiments neufs.

Trois thèmes principaux sont dégagés, à savoir des représentations de la vie terrestre et marine actuelles et passées, des paysages caractéristiques des excursions sur le terrain, et des représentations des activités de l'institut sur le terrain et dans les laboratoires. Mathurin Méheut fait alors plusieurs collectes sur le terrain à Trégastel, à Ploumanac'h ou au Mont-Dol, ainsi que plusieurs visites au zoo de Vincennes ou au muséum d'histoire naturelle.

Sculptures de Francis Pellerin

Lors de la construction des nouveaux bâtiments de la faculté de droit, le sculpteur Francis Pellerin, prix de Rome, est chargé de la réalisation de plusieurs œuvres à l'intérieur et à l'extérieur de l'édifice. Il livre en 1960 une série de sculptures appelée « Ronde-bosse », ainsi que plusieurs fresques murales, l'une visible sur le pignon du bâtiment, figurant le plan de la faculté et réalisée en ardoise, et l'autre dans le patio. L'année suivante, il livre pour les bâtiments du rectorat « Anascope », une fresque murale en cuivre et en ardoise.

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