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Avionique | |||||
Capteurs optroniques Capteur radar Liaison de donnée par satellite Désignateur laser |
Système Intérimaire de Drone MALE (SIDM) est un système de drone destiné à équiper l'Armée de l'air française en remplacement du Hunter. Le SIDM, aussi nommé Eagle One, est une réalisation d'EADS et d'IAI.
L'origine du projet remonte à 1995 avec l'achat par l'armée de l'air des drones Hunter qui ont permis d'acquérir de l'expérience dans le domaine de l'emploi des drones. Le drone est basé sur l'appareil israélien IAI Heron qui fut présenté au salon du Bourget en 1999. Le programme SIDM ou Eagle One débuta vraiment en 2001 et le premier vol d'un appareil eut lieu sur la base aérienne 125 Istres-Le tubé, le 9 septembre 2006. S'en suivit une campagne d'essais menée par le Centre d'essais en vol visant à tester les capacités du drone, étape nécessaire avant son transfert au CEAM sur la base aérienne 118 Mont-de-Marsan.
À l'origine, le drone aurait dû être livré à l'armée de l'air à l'été 2003 pour remplacer les drones Hunter (par ailleurs retirés du service en septembre 2004). Cependant des problèmes industriels rencontrés par le constructeur ont considérablement retardé la livraison des appareils. L'un des principaux problèmes était la non-coïncidence des capacités de l'appareil avec le cahier des charges fournit par l'armée. Le drone est ainsi passé d'un produit prit sur " étagère " à un produit dédié à l'armée de l'air.
L'armée de l'air a commandé un système composé de trois appareils aériens dotés de nombreux capteurs et d'une autonomie de plus de 20 h, et de deux stations de contrôle au sol. Une liaison satellitaire permet de contrôler l'appareil à grande distance et ses différent équipements permettront aussi bien la surveillance d'un territoire que la désignation d'objectifs grâce à un désignateur laser ou pourra aussi servir de relais de communication au profit des forces au sol.
Le SIDM est censé entrer en service au troisième trimestre 2008, au sein de l'escadron d'expérimentation de drones 1/330 " Adour " à Cognac ; cette unité dépend du Centre des expérimentations militaires (CEAM). Comme son nom l'indique le SIDM est un programme " intérimaire " dans l'attente d'un programme au capacité supérieures. L'un des principaux manque de l'appareil tient en l'absence de capteurs électromagnétique et sa faible capacité à évoluer.
Le système intérimaire de drone MALE est composé de deux parties distinctes : Le véhicule aérien et l'ensemble de contrôle au sol.
Le véhicule est composé d'un fuselage propulsé par un moteur à hélice situé à l'arrière et doté d'une voilure en position haute équipée de volets et d'un système de dégivrage. Le contrôle de l'appareil est assuré par un empennage bi-poutre prenant appui sur les ailes. D'une masse de 1,2 tonne et d'une envergure de 16,6 m, le SIDM peut emporter une charge utile de 250 kg à 7 500 m et pendant une durée de 24 heures. La charge utile se compose d'une boule gyrostabilisée montée sous l'avant du fuselage, comportant les capteurs éléctro-optique et infrarouge ainsi que le désignateur laser, et un radar à synthèse d'ouverture (SAR) à très haute résolution permettant d'observer les mouvements au sol quelques soient les conditions météorologiques, celui-ci étant monté dans une nacelle située sous le centre du fuselage. Outre ses capteurs le drone emporte aussi une centrale de navigation inertielle recalée GPS et un GPS différentiel fournissant une capacité ATOL (Automatic take off and landing = Atterrissage et décollage automatique) au SIDM. De plus, l'appareil est programmé, en cas de perte de signal de contrôle, pour suivre une trajectoire lui permettant de retourner à son point de départ tout en essayant de rétablir la communication.
L'ensemble de contrôle au sol est composé de quatre modules projetable. Le premier baptisé M1 est destiné à la préparation des missions. Le second, M2, est la station de contrôle proprement dite puisqu'elle permet à l'opérateur de piloter l'appareil notamment lors des phases de décollage et d'atterrissage, puisqu'une fois en vol l'appareil suit une trajectoire programmé ; cependant l'opérateur peut à tout moment reprendre le contrôle. Le station M3, elle, reçoit en temps réel les informations enregistrées par les capteurs à bord de l'appareil, celles-ci étant transmises par l'intermédiaire de la liaison satellite. Enfin la station M4 est destinée à l'interprétation et à la diffusion des informations obtenues par le drone.
En ce qui concerne la transmission de données, le SIDM est équipé d'une ligne à vue direct LOS (Line of sight) permettant le contrôle de l'appareil jusqu'à une portée de 150 à 200 km grâce à une antenne montée au dessus du fuselage, et d'une liaison satellitaire à haut débit (Satcom) permettant de s'affranchir des distances. En effet les données sont envoyées vers un satellite géostationnaire grâce à une antenne directionnelle orienté par des vérins et installée dans le nez du drone. Enfin, l'appareil est doté d'un relais de communication (VHF/UHF) permettant de transmettre les informations du centre de commandement aux troupes au sol.