L'Agence spatiale européenne ou ESA, European Space Agency, est une agence spatiale fondée [1] le 31 mai 1975. Elle est chargée de la coordination des projets spatiaux de 17 pays européens, dont chacun détient une voix au conseil.
Le directeur général, élu par le conseil tous les quatre ans, est en 2006 Jean-Jacques Dordain.
Le budget 2006 de l'ESA est estimé à 2 904 [2] millions d'euros. En 2005 l'effectif de l'ESA en personnel s'élevait à 1907 personnes.
La contribution de chaque citoyen européen pour l'espace civil n'atteint que le 1/4 de celui d'un citoyen des États-Unis.[2]
L'ESA a remplacé deux organisations datant du début des années 1960, l'Organisation européenne pour la mise au point et la construction des lanceurs (ELDO) et le Conseil européen de recherches spatiales (ESRO).
Dès sa création en 1975[3], l'ESA a géré le programme Ariane, qui a donné son indépendance spatiale à l'Europe, après l'échec du programme Europa 2 : ces échecs répétés de la fusée Europa (7 échecs en 1972 sur 7 lancements, à cause d'une mauvaise coordination), avaient découragé les partenaires européens, et initialement seule la " France gaulliste " souhaita poursuivre un programme spatial pour s'affranchir de la tutelle américaine (voir le refus nord-américain de lancer en 1972 le satellite commercial franco-allemand, "Symphonie"[4]).
Après de délicates négociations entre France, Allemagne et Royaume-Uni, un accord fut trouvé fin 1973 pour relancer un projet de lanceur de satellites, qui sera nommé plus tard Ariane. La maîtrise d'œuvre fut confié au CNES français (Centre national d'études spatiales), et la motorisation à la société française Société Européenne de Propulsion (SEP).
Cette fusée Ariane, qui en est à sa cinquième version majeure[5], est lancée depuis la base de Kourou en Guyane : l'ESA finance les deux tiers du budget annuel du Centre spatial guyanais, et a également payé sa modernisation pour la mise au point de la série des lanceurs Ariane.
L'ESA gère en outre une série de programmes scientifiques ou de R&D technologique, ainsi que des programmes d'application (télécom, navigation, observation de la Terre).
Les pays participants à l'ESA ne font pas nécessairement partie de l'Union européenne et inversement : ainsi la Norvège et la Suisse sont membres de l'ESA ; a contrario les pays ayant adhéré en 2004 à l'Union européenne n'en sont pas membres.
La Grèce et le Luxembourg eux sont devenus membres de l'ESA en 2005.
Cinq pays sont candidats à l'Agence : République tchèque, Estonie, Hongrie, Pologne et Roumanie. Trois de ces pays ont déjà signé des accords avec l'ESA (voir ci-desous).
Le Canada est un membre associé, État coopérant à statut privilégié.
Les 17 pays membres (hors Canada) sont :
L'ESA, dans le but de resserrer les liens avec les pays européens non-membres, avait conclu des accords (les accords d’États coopérants européens) permettant la participation limitée du pays contractant, avec :
Selon la convention signée par les 17 pays membres, les réunions de travail de l'Agence se déroulent en français, en anglais et en allemand. Tous les documents officiels de l'Agence sont également traduits dans ces trois langues. Les autres documents ne sont toutefois publiés qu'en français et en anglais.
Le Conseil ministériel à Berlin, présidé par le ministre néerlandais de l'Économie, Laurens Jan Brinkhorst, a réuni
Le montant total de 8 225 M€ de contributions a alors été acté (95 % du total demandé — à comparer aux 78 % des 10 Md€ obtenus lors du précédent conseil à Édimbourg en 2001).
Les délégations ont adopté 6 résolutions :
Un des projets de l'ESA en ce moment (2004) est le projet Quichotte dont le but est de protéger la Terre contre le risque de collision par tout géocroiseur en déviant celui-ci de façon minime, mais suffisamment tôt :
Le Corps européen des astronautes de l'ESA regroupe les astronautes de l'ESA à Cologne en Allemagne.