Galileo est le nom du futur système de positionnement par satellites européen, en test depuis 2004, qui commencera à être utilisable en 2010 et le sera pleinement en 2012.
Ce système de positionnement par satellite (Satellite peut faire référence à :) est destiné à supprimer la dépendance de l'Europe (L’Europe est une région terrestre qui peut être considérée comme un...) vis-à-vis du système américain, le GPS (Global Positioning System). Cette indépendance est importante, car le GPS souffre de nombreuses restrictions sur la précision du positionnement (On peut définir le positionnement comme un choix stratégique qui cherche à donner à une offre...) (de l'ordre de 20 mètres pour le signal ( Termes généraux Un signal est un message simplifié et généralement codé. Il existe...) gratuit), sur la fiabilité (Un système est fiable lorsque la probabilité de remplir sa mission sur une durée...) ou sa continuité (En mathématiques, la continuité est une propriété topologique d'une fonction....) (le positionnement peut être impossible dans certaines zones du globe et/ou à certains moments, pour des raisons techniques ou/et politiques).
Le système sera sous contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens. Il peut être employé comme synonyme d'examen, de...) strictement civil, contrairement aux autres systèmes existants qui sont eux, sous contrôle militaire. Les deux responsables du projet (Un projet est un engagement irréversible de résultat incertain, non reproductible a...) sont l'Union européenne (représentée par les États membres et la Commission européenne) et l'Agence spatiale européenne (L’Agence spatiale européenne (ASE) (en anglais European Space Agency : ESA) est...). Pour cette occasion, une entreprise commune, European Satellite (Satellite peut faire référence à :) Navigation (La navigation est la science et l'ensemble des techniques qui permettent de :) Industries (ESNIS), anciennement Galileo (Galileo est le nom du futur système de positionnement par satellites européen, en test depuis...) Industries (GAIN), a été créée en juillet 2003. Son siège est à Bruxelles en Belgique.
Galileo diffusera dix signaux :
Cinq services sont prévus :
Selon les estimations, le programme devrait créer environ 140 000 emplois.
Le programme est composé de quatre parties (aussi appelées " segments ") :
Elle est constituée d'un déploiement de trente satellites placés sur trois orbites circulaires, à une altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau...) de 23 616 kilomètres (Le mètre (symbole m, du grec metron, mesure) est l'unité de base de longueur du Système...). Chaque orbite (En mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que dessine dans l'espace un corps...) comporte un satellite de secours.
Chaque satellite pèse 700 kilogrammes (Le kilogramme (symbole kg) est l’unité de masse du Système international d'unités (SI).) et contient notamment :
Le segment sol de contrôle est chargé du contrôle des satellites. Il est constitué de :
Le segment sol de mission est chargé de créer le message de navigation diffusé par le satellite (garant des performances des services), de détecter les éventuelles anomalies et d'en prévenir les utilisateurs (dans le message diffusé par les satellites), ainsi que de mesurer les performances du système.
Il est constitué de :
Ce segment est destiné à valider en environnement (L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et...) réel les performances des récepteurs du commerce (ou plus exactement leurs prototypes).
Le 27 juin 2005, Galileo Joint Undertaking (GJU) a décidé d'accorder la concession aux deux consortiums qui avaient présenté leur offre conjointe :
La décision du GJU repose sur le fait que la mutualisation des efforts et des moyens permettra la mise en place de Galileo plus rapidement et de manière plus sûre. Les recettes commerciales devraient également être 20% plus importantes que si il n'y avait eu qu'un seul consortium choisi (Voir l'article sur wikinews).
Le siège sera installé à Toulouse.
La concession sera valable jusqu'en 2026.
L'investissement estimé du programme est de 3,4 milliards d'euros, .
Les frais d'exploitation annuels sont estimés à 220 millions d'euros.
Le financement du programme était prévu initialement avec des fonds publics et privés :
Mais de très nombreuses difficultés ont été rencontrées dès le début du projet : rivalité entre Etats et notamment entre Italie et Allemagne, difficulté à choisir un consortium, volonté d'associer les deux consortiums concurrents, puis grande difficulté (compréhensible) au sujet du leadership, etc.
Ces difficultés perdurent, et ont déjà causé "un retard de 5 ans par rapport au calendrier initial". La Commission Européenne a plaidé avec force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...) le 17 mai 2007 "pour un financement public complet des 30 satellites de son futur système de navigation par satellite Galileo (le GPS européen), exploité par le privé une fois opérationnels.
Ce scénario, jugé "le plus avantageux" par le Commissaire aux transports Jacques Barrot, sera présenté aux ministres européens des Transports les 7 et 8 juin 2007.
Il impliquerait un déploiement complet des satellites "à la fin 2012", avec de premières utilisations concrètes un an plus tôt, selon la Commission"[1].
Le coût total ( Total est la qualité de ce qui est complet, sans exception. D'un point de vue comptable, un...) cité (La cité (latin civitas) est un mot désignant, dans l’Antiquité avant la...) dans cet article (10 milliards d'euros, de 2007 à 2030, période incluant un contrat d'exploitation privée d'une durée de vingt ans) est très supérieur au total cité plus haut : 3,4 milliards d'investissements + 4,4 milliards pour l'exploitation (20 fois 220 millions d'euros).
Dans ce scénario, le coût public sur la période 2007-2013 resterait cependant à 3,4 milliards d'euros.
Les secteurs d'applications sont nombreux. Ils touchent aussi bien le secteur civil (marine marchande, aviation (L'aviation est une activité aérienne définie par l'ensemble des acteurs,...), véhicule (Un véhicule est un engin mobile, qui permet de déplacer des personnes ou des charges d'un...) de particulier, etc.) que militaire (positionnement des troupes et des unités mécanisées, des missiles ou des avions). Ce dernier secteur est toutefois sujet à discussions. À plusieurs reprises il a été dit que Galileo est "un programme civil sous contrôle civil". Cependant à partir du moment où le signal PRS est utilisé par les pompiers ou la police, rien n'empêcherait l'armée d'en faire de même.
En plus du positionnement, comme les satellites disposent chacun d'une horloge atomique (Une horloge atomique est une horloge qui utilise la pérennité et l'immuabilité de la...) ultra-précise, Galileo peut servir de base temporelle. Le service commercial permet également d'envoyer des messages d'informations à grande échelle (La grande échelle, aussi appelée échelle aérienne ou auto échelle, est un...).
Les États-Unis ont dès le début du projet tenté de le faire annuler. Et cela pour différentes raisons plus ou moins avouées :
Les États-Unis ont finalement accepté Galileo et vont même y participer. C'est ainsi qu'en marge du sommet États-Unis-Union européenne, qui s'est déroulé en Irlande, a été signé le 26 juin 2004 un accord final permettant l'interopérabilité (L’ interopérabilité est la capacité que possède un produit ou un...) technique de Galileo avec le GPS. Cela permettra de pouvoir utiliser le système Galileo et GPS avec un même récepteur. De plus, si un des systèmes venait à avoir des défaillances, le second prendra le relais de façon totalement transparente. L'utilisation conjointe des 2 systèmes et du système EGNOS (système diffusant par des satellites geostationnaires des données de correction du GPS américain à partir d'un réseau (Un réseau informatique est un ensemble d'équipements reliés entre eux pour échanger des...) de surveillance au sol) permet d'améliorer la précision du positionnement sur l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) de la planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...).
Cet accord du 26 juin 2004 est en grande partie confidentiel mais pour l'essentiel, il peut être dit que l'accord conclu prévoit la possibilité de discriminer, en cas de crise, les signaux militaires américains "M code" des signaux civils du GPS américains. Réciproquement, l'accord permet aussi de maintenir en opération les signaux PRS (dédiés aux services publics) européens quand il sera nécessaire d'interdire, pour des raisons de sécurité, l'accès aux signaux ouverts [2].
De nombreux autres pays sont intéressés pour participer à Galileo, à des niveaux de coopération plus ou moins importants. Actuellement (septembre 2005), quatre pays ont signé des accords de participation à Galileo :
D'autres discussions sont en cours avec les pays suivants :
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Le 28 décembre 2005, l'ESA et le GJU ont placé sur l'orbite prévue, à 23 000 km d'altitude, le premier de deux satellites expérimentaux nommé GIOVE-A (GSTB-2A), depuis une fusée (Fusée peut faire référence à :) russe Soyouz (Soyouz (du russe Союз, Union) désigne une famille de vaisseaux...) lancée du Cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan.
Ce satellite se présente sous la forme d'un cube (En géométrie euclidienne, un cube est un prisme dont toutes les faces sont carrées....) de 602 kg et est fabriqué par la société britannique SSTL. Pendant deux ans, il servira à valider un certain nombre (La notion de nombre en linguistique est traitée à l’article « Nombre...) de technologies, dont certaines nouvelles, comme l'horloge atomique la plus exacte jamais envoyée dans l'espace. Il va en outre permettre de réserver les fréquences attribuées par l'Union internationale des télécommunications (L'Union internationale des télécommunications (UIT) est la plus ancienne organisation...) (car en cas d'inutilisation de ces fréquences, elles se seraient retrouvées à nouveau libres).
Le lancement du second satellite expérimental appelé Giove-B, initialement prévu pour septembre 2006, a été reporté et devrait finalement être lancé fin 2007 ou début 2008.
Un autre satellite appelé Giove-A2 est programmé pour être lancé au second semestre 2008 pour le cas ou GIOVE-B ne serait pas lancé (problèmes techniques). Ce satellite aidera à maintenir la réservation des fréquences attribuées par l'Union internationale des télécommunications (Les télécommunications sont aujourd’hui définies comme la transmission à distance...) pour 27 mois (Le mois (Du lat. mensis «mois», et anciennement au plur. «menstrues») est une période de temps...) supplémentaires [6].
Après 2010 au plus tôt, quatre satellites servant à valider le performances en vol (phase IOV pour In Orbit Validation), devraient être opérationnels. Le lancement et le déploiement des 26 satellites restants (phase FOC (Le foc est le nom donné à la première voile d'avant triangulaire endraillée d'un voilier. Un...) pour Full Operational Capability) est prévu pour s'étaler de 2008 à 2010 ou plus tard.