Léopold Eyharts | |
Spationaute | |
---|---|
Nationalité | français |
Naissance | 28 avril 1957 (Biarritz, France) |
Grade |
Général de brigade aérienne |
Temps total passé dans l’espace | 68 j 21 h 31 min |
Sélection | |
Mission(s) | Soyouz TM-27 STS-122 |
Léopold Eyharts, né à Biarritz le 28 avril 1957 est un spationaute français de l'Agence spatiale européenne (ESA), et pilote, général de brigade de l'armée de l'air.
Ancien élève du lycée militaire de Saint-Cyr, il rejoint l'École de l'Air de Salon-de-Provence en 1977 et reçoit un diplôme d'ingénieur aéronautique en 1979. En 1980, il est breveté pilote de chasse et est affecté à la 7e escadre de chasse sur Jaguar basé sur la base aérienne d'Istres (France). En 1985, il devient commandant de l'escadrille SPA 77 du 1/7 Provence basé à Saint-Dizier.
En 1988, il a reçu un diplôme de pilote d'essai de l'école française de pilote d'essai (EPNER) et a été affecté au Centre d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge près de Paris. Il a alors volé sur différents types d'avions civils et militaires, comprenant le Mirage 2000, l'Alpha Jet, le Mirage III, la Caravelle, le C-160 Transall principalement impliqué dans le radar et les essais d'équipement.
Il a totalisé 3 800 heures de vol en tant que pilote de combat et d'essai sur 50 types d'avion différents, 21 sauts en parachute dont une éjection (qui lui a sauvé la vie, In extremis, sur Jaguar, lorsqu'il était à Istres).
Il est aujourd'hui général de brigade aérienne.
Léopold Eyharts a été décoré de la Légion d'honneur, de l'Ordre national du mérite et de la Médaille d’Outre-Mer. Il a également reçu la médaille russe de l'Amitié et du Courage.
En 1990, Léopold Eyharts est choisi en tant que spationaute par le CNES et assigné pour soutenir le programme d'avion spatial Hermès à Toulouse.
Il est devenu l'un des pilotes d'essai responsable du programme de vols paraboliques du CNES, un avion expérimental (Caravelle) parvenu par le centre d'essai de vol de Brétigny-sur-Orge pour fournir un laboratoire de microgravité à la communauté scientifique. En 1994, il devient responsable des essais en vol parabolique du remplaçant de la Caravelle, un Airbus A300 ZERO-G qui devient opérationnel en 1995.
En 1992, Eyharts a participé au deuxième choix d'astronaute de l'Agence spatiale européenne. Puis, la même année, il a participé à une évaluation de l'ESA de la formation russe de navette spatiale Bourane » à Moscou, où il a volé dans le simulateur en vol de Buran du Tupolev 154.
Il a également participé à deux cours de formation additionnels de vol spatial de court-durée au centre de formation des cosmonautes russes « Youri Gagarine » à Moscou : le premier durant six semaines en 1991 et le second, deux semaines en 1993.
Eyharts a été assigné à la pleine formation de vol spatial en janvier 1995. Il a été désigné en 1994 spationaute-suppléant pour la mission spatiale franco-russe Cassiopée, qui a eu lieu en août 1996.
Il participe à un premier vol à bord de Soyouz TM-27, le 29 janvier 1998. Il était le cosmonaute principal pour la mission d'espace scientifique de la suite CNES appelée Pégase. Il a rejoint la station spatiale MIR en février 1998. Pendant sa mission de trois semaines, il a réalisé diverses expériences françaises dans les secteurs de la recherche médicale, de la neurologie, de la biologie, de la physique liquide et de la technologie. Cette première mission a duré 20 jours, 18 heures et 20 minutes.
En août 1998, Eyharts a été assigné par l'Agence spatiale européenne à l'entraînement au centre spatial Johnson de la NASA à Houston, au Texas. Il travaille sur des projets concernant l'ISS.
Il est parti le 7 février 2008, à bord de la navette Atlantis, lors de la mission STS-122 (initialement prévue 6 décembre 2007 ), vers la station spatiale internationale, où il a rejoint l'expédition 16 de l'ISS. Sa mission était essentiellement l'installation du laboratoire européen Columbus, dans lequel il fut le premier à pénétrer, après avoir prononcé ces mots: « Nous avons une pensée spéciale, à ce moment, pour toutes les personnes en Europe et aux États-Unis qui ont contribué à la réalisation de Columbus. Je veux parler des agences spatiales, de l'industrie mais aussi de tous les citoyens qui soutiennent le vol spatial. Je suis très fier d'être ici et d'entrer pour la première fois dans Columbus ».
Il est revenu sur Terre avec la mission STS-123 dans la navette Endeavour. Son vol a duré 48 jours 4 heures et 54 secondes.
Il est le seul et dernier astronaute français encore en activité.